Le Covid-19 complique la rentrée des associations

Le Covid-19 complique la rentrée des associations

Atelier d’écriture à l’Association rurale d’éducation populaire (AREP) de Festes-et-Saint-André (Aude), en octobre 2018.

Plus de duos, plus de portés ni de danses à deux : c’est un des sacrifices qu’a dû faire Véronique Ruffin pour maintenir l’activité de son club de danse, à Genas (Rhône). Après un arrêt complet des cours en mars en raison du confinement, il a fallu préparer la rentrée de septembre dans un contexte inédit. Les consignes sanitaires, floues, inquiètent la vice-présidente de cette association qui accueille environ 280 élèves chaque année.

Ce club de danse est loin d’être un cas isolé. Le secteur associatif français profitait pourtant d’une bonne dynamique, avant que la pandémie menace l’activité de nombreux acteurs du secteur, en attente de solutions adaptées pour accueillir le public.

Une dynamique cassée par la pandémie

En 2018, la France comptait entre 1,35 million et 1,45 million d’associations en activité, qui mobilisaient près de 12,5 millions de bénévoles. Entre septembre 2018 et août 2019, 72 000 associations avaient été créées, d’après les chiffres du réseau associatif Recherches et Solidarités.

« Pour le secteur associatif, cette pandémie est tombée d’autant plus mal que le dernier trimestre 2019 s’annonçait encourageant en termes d’emplois. Cette dynamique a été cassée par le Covid-19 », constate Jacques Malet, le président de Recherches et Solidarités. En collaboration avec le mouvement associatif, le réseau a produit deux rapports (pendant et après le confinement) pour mesurer l’impact du Covid-19 sur ces structures.

La deuxième enquête, réalisée du 18 mai au 15 juin, a permis d’analyser les réponses de près de 13 000 responsables du secteur associatif et d’en tirer des conclusions pour l’ensemble des acteurs : « Nous avons estimé à 30 000 le nombre d’associations susceptibles de déposer le bilan », indique M. Malet.

Composer avec l’incertitude

Louis Pastorelli est responsable d’une association niçoise proposant des ateliers de musique, incluant du chant en niçois. Comme beaucoup d’autres, il subit la situation, qui l’empêche de se projeter. « Nous ne pourrons pas reprendre les cours de chant puisque la mairie nous impose le port du masque en salle de cours, malgré la distanciation sociale. Nous ne savons pas ce que nous allons faire, c’est peut-être la fin de nos activités. Cela remet en cause tout ce que nous avons construit depuis huit ans », regrette-t-il.

À Genas, la mairie a demandé à Véronique Ruffin et à ses collègues de rédiger elles-mêmes un protocole sanitaire

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LJD

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