« La Qualité de vie et des conditions de travail, l’affaire de tous ! », un ouvrage qui prône la culture de la parole face aux risques psychosociaux

« La Qualité de vie et des conditions de travail, l’affaire de tous ! », un ouvrage qui prône la culture de la parole face aux risques psychosociaux

Livre.De quoi la QVCT – comprenez « qualité de vie et des conditions de travail » – est-elle le nom ? Que nous dit la mise en avant récente de ce sigle aux dépens de la simple « qualité de vie au travail » ? Quels sont les ressorts du bien-être au travail, et avec eux les mécaniques qu’il convient de mettre en place pour lutter contre son pendant négatif : les risques psychosociaux (RPS) ? Un ouvrage collectif, La Qualité de vie et des conditions de travail, l’affaire de tous ! (ESF Sciences humaines, 252 pages, 24 euros), porté par Jean-Edouard Grésy et Philippe Emont, associés au sein du cabinet de conseil AlterNego, se propose d’explorer le sujet.

L’exposé se veut avant tout pratique et pédagogique. Il pose les bases des problématiques rencontrées par les collaborateurs (la dynamique du stress…), les leviers d’action pour l’entreprise (que faire quand un salarié a une addiction ?), tout en multipliant les points de droit, rappelant, par exemple, qu’un seul acte peut suffire à constituer un harcèlement discriminatoire.

Pour démontrer l’importance de la qualité de vie et des conditions de travail, les auteurs soulignent l’ampleur des risques de nature psychosociale. Risques pour les personnes concernées, bien sûr, pour leurs collègues également (« il n’est pas nécessaire d’en être directement victime pour en éprouver les effets délétères : sentiment d’insécurité, perte de confiance…  », rappelle l’ouvrage), mais aussi pour l’entreprise. « Performance économique et performance sociale sont intimement liées », notent les auteurs, qui évoquent en outre les atteintes juridiques, réputationnelles, mais aussi le risque financier, « un enjeu montant ».

Lire l’analyse des chercheurs du projet du Liepp : Article réservé à nos abonnés « La qualité de l’emploi et du travail en comparaison européenne : une contre-performance française ? »

Dès lors, comment les organisations peuvent-elles se saisir efficacement du sujet, au-delà des « dérives “bonheuristes” » et du « symbole du baby-foot » régulièrement pointés du doigt ? Les auteurs délivrent conseils et méthodes pour faire face aux risques psychosociaux, autour de deux fondamentaux : une approche systémique du sujet et une prise en charge collective, à travers la parole et l’échange.

« La réalité du terrain »

Ils invitent ainsi à porter un regard d’ensemble sur la question de la QVCT, en ne se concentrant pas uniquement sur la dimension individuelle. Le collectif a ainsi pleinement son rôle à jouer : « Le premier niveau fondamental de prévention est le lien social », assurent les auteurs, qui invitent également à porter un regard sur l’organisation elle-même : « l’environnement de travail, la répartition des charges, les processus internes ».

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LJD

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