Election présidentielle 2022 : Nathalie Arthaud fustige « la gauche au gouvernement » et appelle à une hausse massive des salaires

Election présidentielle 2022 : Nathalie Arthaud fustige « la gauche au gouvernement » et appelle à une hausse massive des salaires

Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle du parti d’extrême gauche Lutte ouvrière (LO), lors de la présentation de la liste LO aux élections européennes à Paris, en mars 2019.

Nathalie Arthaud part pour un troisième scrutin présidentiel sans rien changer dans ses engagements, ni dans son franc-parler. Invitée sur France Inter mercredi 27 octobre, la candidate de Lutte ouvrière (LO) a expliqué « l’écœurement » et la « désorientation » de l’électorat de gauche face à la faillite « de la gauche au gouvernement » qui s’est « transformée en paillasson du grand capital ». « Bien des fois, elle est allée sur le terrain de l’extrême droite », a-t-elle regretté, visant notamment François Hollande et « la fameuse question de la déchéance de nationalité », proposée par l’ancien président de la République au lendemain des attentats du 13-Novembre.

L’agrégée d’économie, héritière d’Arlette Laguiller – candidate à la présidentielle et porte-parole du parti entre 1974 et 2007 –, a ensuite dénoncé l’« indemnité inflation » annoncée le 21 octobre par le premier ministre, Jean Castex, pour lutter contre la hausse des prix du carburant. La candidate trotskiste a défendu, pour sa part, une augmentation des salaires à hauteur de « 300, 400, 500 euros de plus chaque mois sur les fiches de paie », « en allant prendre sur les profits » des grandes entreprises.

Lire notre infographie : Qui sont les candidats déclarés et pressentis pour 2022 ?

Un smic à 2 000 euros

Lutte ouvrière porte également la proposition d’augmentation du smic à 2 000 euros par mois ainsi qu’une indexation des salaires sur « l’inflation réelle » – une mesure avancée récemment par le député La France insoumise (LFI) François Ruffin. Mme Arthaud a aussi regretté que les « gilets jaunes » ne se soient jamais implantés dans les entreprises et a appelé les « travailleurs, les salariés, les retraités » à « se défendre et revendiquer leur dû » en renouant « avec les luttes collectives, les grèves, les occupations d’usine ». La candidate s’est dite « convaincue que l’essentiel » de la vie démocratique et citoyenne « se passe dans les entreprises ».

Interrogée au sujet de ses différences avec les candidats insoumis, Jean-Luc Mélenchon (LFI), et communiste, Fabien Roussel (PCF), elle a réaffirmé la posture de son parti : « Je ne cherche pas à gérer cette société capitaliste, je cherche à la renverser. » Dans cette ligne, à quelques jours du début de la COP26 en Ecosse, Mme Arthaud a également jugé qu’« on ne pourra sauver la planète que si on arrête cette course au profit incroyable », en « remettant en cause la propriété privée » face à des « multinationales qui peuvent faire tout ce qu’elles veulent ».

Le Monde avec AFP

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