Quelles sont les régions de France qui recruteront le plus d’ici à 2030 ?
Après s’être penchés sur les métiers les plus porteurs à l’horizon 2030, France Stratégie et le service des statistiques du ministère du travail (Dares) ont dévoilé le 24 janvier leur panorama des régions les plus dynamiques en termes de recrutement dans les prochaines années. En plein débat sur la réforme des retraites, l’étude insiste sur les tensions qui devraient s’accentuer concernant les besoins en main-d’œuvre.
Au niveau national, 5 % des recrutements ne seraient pas spontanément pourvus par les jeunes débutants à l’horizon de 2030. Mais cette situation s’avère contrastée selon les territoires : « C’est au niveau de l’Arc atlantique que les tensions devraient se faire le plus sentir », ont insisté Dorian Roucher, de la Dares, et Cédric Audenis, de France Stratégie, lors de la présentation à la presse du rapport.
L’attractivité de la zone comprise entre la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine crée un cercle vertueux qui alimente les créations d’emploi ; moins de jeunes y commencent leur carrière, tandis que les départs à la retraite y sont supérieurs à la moyenne nationale. Dans une moindre mesure, le bassin méditerranéen connaîtrait la même évolution.
Les fortes spécificités régionales
En revanche, « dans un gros quart nord-est incluant l’Île-de-France, la part des métiers pour lesquels le nombre d’emplois augmenterait serait relativement faible ». Moins densément peuplées, les régions intérieures, ainsi que le Grand Est et les Hauts-de-France connaîtraient des déséquilibres moins marqués en raison de créations d’emplois plus faibles que la moyenne nationale.
En Île-de-France, sur la décennie à venir, les créations nettes d’emploi augmenteraient de seulement 3 % par rapport à 2019, contre 4 % pour l’ensemble de l’Hexagone. Les départs à la retraite y seraient moins nombreux, tandis que la proportion de jeunes commençant leur carrière demeurerait supérieure à la moyenne hexagonale.
Toutefois, le territoire devrait connaître des difficultés de recrutement sur certains métiers. Comme partout, les tensions se concentreront sur les professions du soin, les aides à domicile, les ingénieurs… Le panorama dressé par la Dares et France Stratégie met également en valeur les spécificités régionales en termes de recrutement.
La Nouvelle-Aquitaine, première région agricole française
L’Île-de-France se caractérise par le dynamisme des activités de service à forte valeur ajoutée (finance, assurance, juridique…), mais aussi par des recrutements plus élevés qu’ailleurs au niveau des conducteurs de véhicule et des professionnels de la communication. En raison de l’importance de l’industrie de pointe en Auvergne-Rhône-Alpes, les cadres commerciaux, les personnels d’études et de recherche ainsi que les aides-soignants seraient particulièrement recherchés.
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