Archive dans avril 2018

Jeune diplômé combien de chance de trouvé un emploi ?

Deux ans et demi après avoir décroché leurs masters, 90% des étudiants sortis des bancs de l’université ont décroché un emploi, stable ou pas, selon une étude du ministère de l’Enseignement supérieur publiée mercredi. 9 diplômés sur 10 trouvent un emploi après un master

A tous les pourfendeurs du système universitaire, voilà une étude qui devrait battre en brèche quelques idées reçues. Loin de « la fabrique à chômeurs », « les diplômes universitaires, en particulier le master, restent une protection efficace face au chômage » des jeunes, dont près de 25% âgés entre 15 et 24 ans sont sans emploi, souligne l’étude. L’enquête, réalisée auprès 100 000 étudiants de master (Bac+5), DUT (Diplôme universitaire de technologie, Bac+2) ou licence professionnelle (Bac+3), qui ont terminé leur cursus en 2013, montre ainsi que les diplômés de l’Université trouvent très largement du travail, alors que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans atteint 24,5 % fin 2015

A un an et demi du diplôme, ils sont déjà 85% en emploi. Trente mois après leur fin d’études, 73% ont un emploi stable (contrat à durée indéterminée, fonction publique, profession libérale…), parmi lesquels 85% ont été recruté à un niveau de qualification de profession intermédiaire ou de cadre. Quant au salaire net mensuel médian, celui-ci est de 1 900 euros, contre 1 600 euros après une licence professionnelle et 1 500 euros pour un DUT. Parmi tous les étudiants interrogés, les trois quarts ont rejoint le secteur privé.

Les masters conduisent davantage à l’emploi stable que les DUT

Reste que le résultat dépend beaucoup de la formation choisie. 8 étudiants sur 10 en droit-gestion-économie (DEG) et en sciences-technologies-santé (STS) trouvent plus facilement et plus rapidement un emploi stable au bout de trente mois, comparé à leurs collègues des filières de sciences humaines et sociales ou langues (un peu plus de 5 sur 10). La professionnalisation des formations en master, comme c’est le cas en particulier en gestion, explique que les étudiants s’insèrent davantage sur le marché de l’emploi par rapport aux diplômés en langues.

De même, les pourcentages d’étudiants en emploi dit « stable » au bout de 30 mois varient en fonction de la formation choisie : les DUT sont moins bien lotis (70%) par rapport aux licences pro (80%) et aux masters (90%). Toutefois, pour les diplômés de licence professionnelle, l’emploi stable est en forte hausse dans la deuxième année d’insertion professionnelle : il concerne 78% des diplômés 30 mois après la validation du diplôme. Même constat pour les diplômés de DUT. dont 7 sur 10 sont en emploi stable, 30 mois après l’obtention du diplôme.

Autre enseignement : le pourcentage d’étudiants qui poursuivent leurs études après une licence professionnelle tend à diminuer (29% en 2013 contre 36% en 2011). En revanche, ce taux augmente chez les diplômés de DUT (89% en 2013 contre 83% en 2008).

Des disparités qui se retrouvent dans les salaires

Si le salaire net mensuel médian est de 1 900 euros pour un Bac+5, l’éventail des rémunérations n’est pas le même selon le diplôme. Un étudiant en licence professionnelle qui s’engage dans la vie active ne touchera que 1 600 euros en moyenne, et 1 500 euros après un DUT.

Des écarts que l’on retrouve également selon les formations choisies : si les salaires des diplômés en mathématiques et informatique se situent à 2000 euros nets mensuels en début de carrière, à 30 mois, les diplômés d’archéologie, d’histoire ou d’art devront composer avec un salaire moyen de 1 500 euros net par mois à 30 mois.

Les galèrent des jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi

Les 1.012 jeunes de moins de 30 ans interrogés sont formels, c’est le manque d’expérience qui leur est le plus souvent reproché par les recruteurs. Pour 66% des jeunes diplômés, c’est l’élément le plus compliqué à gérer dans la recherche d’emploi. Ils citent ensuite les préjugés des recruteurs sur leur formation (14%) -avec la multiplicité des cursus, les RH ont parfois du mal à suivre- puis, le fait que leur réseau professionnel naissant ne porte pas encore ses fruits (11%).

“On m’a encore reproché mon manque d’expérience… Mais comment voulez-vous que je gagne en expérience si on ne me laisse jamais ma chance ?!” Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal… Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la plateforme de recrutement en ligne Monster, le manque d’expérience est le principal frein à l’embauche selon les jeunes diplômés.

Toute expérience est bonne à prendre Comment faire alors, pour convaincre les recruteurs de sa valeur quand on n’a jamais (ou presque jamais) travaillé ?

“La recherche d’un premier emploi est toujours un défi, de nombreux employeurs exigeant de l’expérience, même pour des postes de débutant. Je recommande donc vivement aux futurs chercheurs d’emploi de multiplier les occasions d’acquérir de l’expérience sur le terrain. Les stages, emplois à temps partiel ou les activités développant des compétences comme les études à l’étranger et le bénévolat, confèrent aux jeunes diplômés des compétences utiles et la possibilité d’établir d’authentiques liens professionnels… Autant de points qui constituent de véritables avantages sur la concurrence !” explique Karl Rigal, responsable éditorial de Monster.fr.

Les jeunes diplômés ne sont toutefois pas tous confrontés aux mêmes obstacles dans leur recherche d’emploi. Ainsi, selon l’étude, les jeunes femmes se plaignent plus souvent du manque d’expérience. C’est le frein principal pour 72% d’entre elles, soit 10 points de plus que pour les hommes. Les personnes qui recherchent un emploi tout en étant au chômage sont aussi plus susceptibles d’être confrontées à ce problème (75%) tandis que les alternants en souffrent beaucoup moins. Seuls 53% d’entre eux considèrent que c’est l’élément le plus difficile à gérer lors de leurs recherches d’un futur job. Ils ont par contre plus de difficultés à exploiter leur réseau professionnel.