Transition écologique : des recrutements publics en hausse qui traduisent les priorités du gouvernement
Il y a les chiffres qui marquent et que ne manque pas de rappeler le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu : 7 milliards de crédits de paiement pour la transition écologique, 10 en comptant les autorisations d’engagement de dépenses et, au total, 40 milliards pour un budget « vert », comprenant la rénovation des bâtiments, la décarbonation des transports ou encore la biodiversité. « Un effort sans précédent de l’État qui permet d’être au rendez-vous du déploiement sur tous les terrains de la planification écologique », commente-t-il.
Il en est d’autres, moins impressionnants mais tout aussi importants. « Pour la première fois depuis vingt ans », les effectifs du ministère sont en hausse. M. Béchu a annoncé lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) mercredi 27 septembre une augmentation de 760 emplois, en 2024, dans les services des ministères (écologie, énergie) ainsi que dans ceux des opérateurs. Ces effectifs avoisinent les 70 000, dont 47 000 au ministère et 23 000 dans les agences.
« C’est une bonne nouvelle bien sûr, mais cela ne compense pas la baisse de 20 % des effectifs sur les dix dernières années. Nous n’avons pas assez d’agents sur le terrain », indique Véronique Caraco-Giordano, la secrétaire générale du Syndicat national de l’environnement, SNE-FSU. Le secrétaire général de la fédération nationale Equipement-environnement CGT, Ivan Candé, relativise aussi. « C’est une hausse de moins de 1 % des effectifs, à comparer aux baisses précédentes. On ne peut pas prendre cela pour solde de tout compte, avec les réorganisations des services qui continuent, les transferts de missions aux collectivités », indique le responsable syndical. Tous les syndicats du ministère s’apprêtent à manifester, le 2 octobre, à l’occasion du prochain comité social d’administration budgétaire, l’équivalent d’un comité social et environnemental dans le privé, où leur sera présenté le PLF.
Tous les secteurs prioritaires de la transition écologique sont pourvus d’effectifs supplémentaires : 170 pour la rénovation énergétique des logements, dont plus de 50 pour l’Agence nationale de l’habitat et plus de 100 dans les services déconcentrés. Plus de 100 emplois seront créés pour la biodiversité, dont 47 à l’Office français de la biodiversité, 13 au conservatoire du littoral et 10 dans les parcs nationaux. Et 66 postes nouveaux sont affectés aux agences de l’eau. L’agence de la transition écologique, Ademe, obtient une centaine d’emplois supplémentaires, ainsi que Météo France (25 postes) ou le Cerema, centre d’expertise au service des territoires (10 emplois).
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