Mim, Pimkie, Jules, Brice… La détresse des salariées de l’habillement

Mim, Pimkie, Jules, Brice… La détresse des salariées de l’habillement

Devant un magasin Mim, à Paris, en mars 2017.

Dix-huit mois après, la douleur est toujours vive. « Ce soir, tu fermes le rideau. C’est fini. C’est cela qu’on a dit aux filles dans les magasins. C’est comme ça que cela s’est passé », raconte une ex-vendeuse d’un magasin Mim. Les anciennes salariées de l’enseigne d’habillement se souviennent très précisément de ce « coup de massue » du 26 avril 2017. La fin d’un monde.

« J’ai tout de suite pensé à moi. A mon diplôme universitaire de technologie. A ces treize années de CDI ! Mim, c’était mon premier vrai boulot », explique une quadragénaire. Vient ensuite l’humiliation ressentie après le prononcé de la liquidation judiciaire des 162 magasins Mim.

Pour celles qui, entre elles, s’appelaient « les mimettes », il faut rester en magasin « trois semaines, derrière la grille baissée », et dire aux clients que « c’est fermé ». Le liquidateur de la société exige du personnel qu’il demeure sur place pour expédier la marchandise au siège social. « Trois jours auraient suffi pour faire les cartons. Lamentable ! », s’emporte une ancienne salariée d’un magasin du Sud-Ouest.

Promises aux licenciements, les vendeuses tuent le temps dans leur boutique : « En regardant des films » dans la réserve ou en riant en « mangeant de la raclette » entre les portants de jeans. Et, surtout, elles s’informent sur Internet des conditions du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) qui pourrait leur être proposé.

Les premières lettres de licenciement sont envoyées en juin aux 791 salariés. « Le lendemain du jour où j’ai reçu cette lettre, je ne pouvais plus lire un courriel, je ne supportais plus mon téléphone. En fait, je faisais un burn-out. Je ne suis pas la seule dans la boîte », explique une ancienne salariée.

Chez Pimkie, l’électrochoc, « c’était le 8 janvier 2018 », se souvient une…

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LJD

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