Les Jeux olympiques de Paris 2024 pourraient créer jusqu’à 150 000 emplois
A trois ans des Jeux olympiques (JO) de Paris en 2024, la plate-forme d’emplois destinée à rapprocher recruteurs et candidats vient d’être lancée. Ouverte mercredi 29 septembre, elle propose à ce jour environ 12 000 postes, principalement dans les métiers du bâtiment et de la construction. Un chiffre encore modeste, mais un avant-goût du gisement d’emplois que représente, à terme, l’événement sportif : selon les études prospectives, environ 150 000 postes devraient être créés autour des JO.
Les principaux contributeurs seront, dans l’ordre, l’événementiel (78 300 emplois annoncés), le tourisme (environ 60 000) et le secteur de la construction (11 700 postes sur les chantiers). En ce qui concerne le calendrier, les offres à pourvoir se concentrent pour l’heure sur le bâtiment et la construction, puisque les 62 infrastructures sont en train de sortir de terre. Les métiers liés à l’organisation, à l’événementiel, à la restauration, à la sécurité privée ou au spectacle vivant prendront le relais dans un second temps.
Les retombées des Jeux olympiques et paralympiques sonneront sans doute comme une bouffée d’oxygène pour les secteurs particulièrement touchés par la crise liée au Covid-19 que sont l’événementiel et le tourisme. Mais pour les métiers de la construction, de la restauration ou de la sécurité privée, c’est une autre affaire.
Se pencher sur la rémunération et les horaires de travail
« Il se trouve que les emplois dont nous avons besoin pour les Jeux se situent pour une bonne part dans des filières professionnelles dites aujourd’hui “en tension” », a rappelé Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT et membre du Comité d’organisation des JO, où il est particulièrement chargé de la « charte sociale ». Et de lancer un « appel à ce qu’un certain nombre de choses changent dans certaines branches professionnelles sur le plan social ». Parmi les pistes de solutions proposées par M. Thibault, celle de « se pencher sur les conditions sociales dans lesquelles ces métiers sont exercés », et notamment la rémunération et les horaires de travail.
De fait, la difficulté à pourvoir à certaines offres n’a pas échappé aux organisateurs des JO 2024. Le Conseil régional d’Ile-de-France propose 11 000 formations par an, destinées aux publics demandeurs d’emplois sur les métiers en tension. Un dispositif assorti de primes de 1 000 euros (2 000 euros pour les personnes en situation de handicap) pour les candidats entrant effectivement en formation.
Le département de la Seine-Saint-Denis, lui, compte notamment s’appuyer sur les réseaux associatifs. L’association Voisin Malin, par exemple, fera du porte-à-porte dans le département pour informer les habitants des possibilités d’emplois et les renseigner sur les processus de recrutement.
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