Le Sénat adopte le projet de loi sur le « partage de la valeur »

Le Sénat adopte le projet de loi sur le « partage de la valeur »

Après les députés fin juin, les sénateurs ont à leur tour largement adopté, mardi 17 octobre, le projet de loi du gouvernement sur le « partage de la valeur » au sein des entreprises, une transposition fidèle d’un accord entre syndicats et patronat. Conclu en février, cet accord national interprofessionnel (ANI) vise à étendre des dispositifs tels que l’intéressement, la participation ou les primes de partage de la valeur (PPV ou « prime Macron ») à toutes les entreprises d’au moins 11 employés.

Le Sénat, à majorité de droite et du centre, a adopté le texte à 244 voix contre 18. Une délégation de sénateurs doit désormais trouver un compromis avec les députés lors d’une commission mixte paritaire (CMP) prévue le 30 octobre. Le groupe communiste a voté contre, regrettant des dispositifs qui « se substituent aux augmentations de salaire ». Un argument également avancé par les écologistes et les socialistes, qui se sont abstenus.

Le groupe socialiste a dénoncé un texte restant « bien en deçà des attentes et des besoins des salariés ». Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a quantà lui salué un « exercice de démocratie sociale réussi », un « gage de confiance au dialogue social ».

« Respecter le dialogue social »

Le Sénat s’est néanmoins attaché à épurer le texte en revenant sur plusieurs dispositions adoptées par l’Assemblée nationale. Il a notamment repoussé d’un an, à 2025, la date du début de l’expérimentation de l’intéressement ou de la participation pour les entreprises de 11 à 49 salariés.

« Nous nous sommes limités à respecter les accords car nous avions la volonté de respecter le dialogue social », s’est justifié le président (Les Républicains) de la commission des affaires sociales, Philippe Mouiller. La participation est un mécanisme de redistribution des bénéfices, actuellement obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, tandis que l’intéressement est une prime facultative liée aux résultats ou aux performances non financières. Ces dispositifs s’accompagnent d’avantages fiscaux.

Le projet de loi permet également d’attribuer la prime de partage de la valeur deux fois par année civile au lieu d’une. Il prévoit aussi qu’en cas de « bénéfice exceptionnel », les entreprises de plus de 50 salariés en négocient la définition et le partage.

Le Monde avec AFP

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LJD

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