La verrerie Duralex placée en redressement judiciaire

La verrerie Duralex, célèbre pour sa vaisselle en verre trempé vendue dans le monde entier, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans, a-t-on appris jeudi 24 septembre, auprès de la direction. La décision a été entérinée mercredi par les juges du tribunal de commerce et assortie d’une période d’observation de six mois.
« Les dettes de la société au jour de l’ouverture de la procédure sont gelées. (…) A l’issue du recensement de l’ensemble des créances par les mandataires judiciaires, l’entreprise sera en mesure de proposer un plan de redressement par continuation », a précisé la direction dans un courrier adressé au personnel. Quant aux 248 salariés, ils ne sont pas concernés dans l’immédiat, a assuré le président Antoine Ioannidès. « Ils continuent de travailler et d’être payés », a-t-il insisté.
Arrêt des exportations
L’entreprise, basée à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), souffre de gros problèmes de trésorerie, après avoir fortement réduit sa production durant plus d’un an à la suite d’un incident lié au remplacement de son four en 2017.
A cette situation dégradée se sont ajoutés les aléas de la crise sanitaire, selon M. Ioannidès. « Nous avons perdu environ 60 % de notre chiffre d’affaires du fait de l’arrêt des exportations, qui représentent 80 % de notre activité », a regretté le PDG.
Le patron assure que plusieurs repreneurs potentiels se sont déjà manifestés. « Avec le concours (…) du tribunal de commerce d’Orléans, nous allons poursuivre les négociations avec les différents repreneurs », a-t-il expliqué.
En 2008, l’entreprise, alors aux mains d’un homme d’affaires turc, avait été acculée à la liquidation judiciaire, avant d’être reprise à la barre du tribunal de commerce par l’équipe dirigeante actuelle.