Etats-Unis : 8 700 salariés supplémentaires cessent le travail chez Ford sur consigne du syndicat UAW

Etats-Unis : 8 700 salariés supplémentaires cessent le travail chez Ford sur consigne du syndicat UAW

Des salariés de constructeurs automobiles, syndiqués UAW, manifestent à Chicago, dans l’Illinois, le 10 octobre 2023.

Quelque 8 700 salariés d’un site Ford du Kentucky, dans le centre des Etats-Unis, ont cessé le travail, mercredi 11 octobre, à l’appel de l’Union des travailleurs de l’automibile (ou UAW, pour United Auto Workers, en anglais), en réponse, selon l’organisation, au refus du constructeur de faire davantage de concessions dans les négociations sur un nouvel accord collectif.

Ces salariés d’une usine de Louisville sont venus grossir les rangs des effectifs déjà en grève au sein des trois grands constructeurs automobiles américains historiques, Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler), pour les porter à près de 34 000, alors que le mouvement dure depuis près de quatre semaines. Environ 23 % des salariés syndiqués sont désormais à l’arrêt au sein du « Big Three », terme qui désigne les trois constructeurs.

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« L’arrêt de travail » déclenché mercredi et qui concerne une usine fabricant des pick-up, « a été décrété après que Ford eut refusé d’aller plus loin dans les négociations », a expliqué l’UAW dans un communiqué, prévenant que « cette décision surprise marquait une nouvelle étape » du conflit social.

« Nous avons été très clairs, et nous avons attendu assez longtemps, a déclaré le président du puissant syndicat, Shawn Fain, cité dans le communiqué, mais Ford n’a pas compris le message. »

Revalorisations salariales

« Il est temps de parvenir à une convention juste chez Ford et les autres membres du Big Three [GM et Stellantis] », a poursuivi le responsable syndical. « S’ils ne le comprennent pas au bout de quatre semaines, l’arrêt de travail des 8 700 salariés de cette usine très rentable va les aider. » L’UAW a expliqué que son président tiendrait son point hebdomadaire vendredi sur l’état des discussions.

Des employés travaillent sur le châssis d’un pick-up de la marque Ford, au sein de l’usine de Louisville, dans le Kentucky, le 27 avril 2023.

La semaine dernière, le syndicat avait décidé de ne pas mobiliser davantage de ses membres, contrairement aux semaines précédentes, faisant état de « progrès importants » dans les négociations.

Les discussions achoppent notamment sur le montant des revalorisations salariales. L’UAW réclame quelque 40 % d’augmentation sur les quatre années de la nouvelle convention, tandis que Ford n’est allé que jusqu’à 23 %, GM et Stellantis s’étant arrêtés à 20 %.

Dans un communiqué séparé, Ford a qualifié de son côté l’annonce de l’UAW de « grossièrement irresponsable », prévenant que l’expansion de la grève « entraînera[it] des conséquences douloureuses », notamment pour les autres secteurs de l’entreprise ainsi que ses fournisseurs.

Le Monde avec AFP

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