« Cessons de voir le service national universel comme une punition »

« Cessons de voir le service national universel comme une punition »

Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, devra mettre en oeuvre le service national universel.
Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, devra mettre en oeuvre le service national universel. GONZALO FUENTES / REUTERS

Tribune. Le service national universel (SNU) va-t-il susciter les passions ? Certaines prises de position donnent déjà à penser que ce nouveau dispositif serait une façon de stigmatiser la jeunesse, de lui assigner plus de contraintes que de droits. Il porterait atteinte au principe quasi philosophique d’engagement volontaire.

La Fédération Léo-Lagrange, qui agit depuis près de soixante-dix ans pour l’émancipation des jeunes sur tous les territoires soutient le SNU : il peut être une formidable opportunité d’atteindre, enfin, les objectifs que ses détracteurs appellent pourtant de leurs vœux : l’égalité, la mixité, la valorisation de l’engagement. Pour peu que chacun s’engage dans sa réussite.

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Reconnaissons tout d’abord que les appréhensions entourant le SNU sont légitimes, tant la jeunesse pâtit d’une image dégradée. Trop individualistes, les jeunes ? Pas assez engagés ? Nous qui les accompagnons au quotidien savons qu’il n’en est rien, et qu’ils ne manquent pas d’initiatives à réaliser. Pour peu qu’on leur en donne les moyens.

Bien sûr, la jeunesse n’a pas à combler seule les failles de la société. Ces fractures, qu’elles soient sociales ou territoriales, appellent à un combat global et partagé. Parmi les mesures à prendre, il est urgent de transmettre, dès le plus jeune âge, le goût de l’altérité et de l’engagement. Encore faut-il rendre possible cette rencontre.

Un tremplin vers l’engagement

Cessons de voir le SNU comme une punition, mais plutôt comme une chance de répondre ensemble à ces enjeux ! Un temps vécu en commun par tous les jeunes d’une classe d’âge, pour mettre à la portée de tous les mêmes opportunités. Le SNU n’est pas un dispositif d’engagement obligatoire. Il n’y a d’engagement que librement choisi.

Mais qui, aujourd’hui, a la chance de s’engager ? Majoritairement les jeunes les mieux éduqués. Les autres ignorent trop souvent la richesse des parcours associatifs qui s’offrent à eux, ou bien ils se censurent. Le SNU offre à tous un temps de « découverte des opportunités d’engagement », indispensable pour susciter des vocations, et d’autant plus efficace qu’il passe par une expérience concrète de réalisation d’un projet d’intérêt général. Libre à chacun ensuite de poursuivre cette expérience sous diverses formes, après 18 ans. Le SNU peut être un véritable tremplin vers l’engagement.

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Favoriser l’engagement des jeunes, ce n’est pas les charger du poids des problématiques sociétales, c’est leur donner la possibilité de développer des compétences qui faciliteront ensuite leur insertion professionnelle, c’est leur permettre de s’épanouir, de se sentir utile, de faire des rencontres.

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1 commentaire pour l’instant

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Diego-lopez Publié le7:09 - Nov 13, 2018

Le service national est la meilleur solution pour cette jeunesse, afin qu’elle soit plus responsable et plus forte.

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