Au Medef, lancement des négociations sur un dispositif de reconversion professionnelle

Le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, et le président du Mede, Patrick Martin, au ministère du travail, à Paris, le 17 janvier 2025.

La négociation a été longue à se lancer, mais elle est enfin sur les rails. Mardi 20 mai, les partenaires sociaux ont débuté un cycle de discussions sur les transitions et reconversions professionnelles. Le patronat et les syndicats ont ainsi mis un mois et demi à répondre à la demande du gouvernement formulée dans un document de cadrage – qui fixe le périmètre des pourparlers – qui leur avait été envoyé le 10 avril.

Les organisations d’employeurs et de salariés se donnent jusqu’au 16 juin pour parvenir à un accord, la réunion de mardi ayant servi à fixer le calendrier des échanges. Un peu moins d’un mois seulement, c’est-à-dire un calendrier très contraint qui se justifie afin qu’un éventuel compromis soit repris dans le projet de loi transposant trois accords nationaux interprofessionnels conclus en novembre 2024 – emploi des seniors, dialogue social et assurance-chômage – dont l’examen doit commencer le 28 mai en commission au Sénat. Un article du texte habilite le gouvernement « à prendre par ordonnance » des mesures sur les transitions professionnelles. Mais le gouvernement pourrait revenir sur celui-ci pour y substituer, par amendements, les dispositions qui seraient issues de la négociation qui vient de démarrer.

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Emploi des seniors : la priorité des DRH reste le départ progressif

Selon l’Insee, 45 % des actifs ni en emploi ni en retraite âgés de 55 à 61 ans l’étaient pour raison de santé ou de handicap en 2021. Quelles politiques d’accompagnement les entreprises mettent-elles en place pour maintenir les seniors dans l’emploi ? C’était le sujet des rencontres RH, le rendez-vous mensuel de l’actualité du management, organisé par Le Monde en partenariat avec l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), qui a réuni des professionnels des ressources humaines mardi 13 mai à Paris.

Selon Catherine Delgoulet, titulaire de la chaire Ergonomie au Conservatoire national des arts et métiers, « il y a un effet de bascule à 59-60 ans, où on a une chute brutale de l’activité des seniors, et le taux de personnes entre 62 et 64 ans qui ne sont ni en emploi ni en retraite ne cesse d’augmenter ».

En introduction des échanges, Catherine Delgoulet, titulaire de la chaire Ergonomie au Conservatoire national des arts et métiers, a rappelé le retard de la France sur le taux d’emploi des seniors, par rapport à ses voisins européens : « Il y a un effet de bascule à 59-60 ans, où on a une chute brutale de l’activité des seniors, et le taux de personnes entre 62 et 64 ans qui ne sont ni en emploi ni en retraite ne cesse d’augmenter. »

« Ce ne sont absolument pas des questions nouvelles, et elles perdurent car on n’a pas trouvé comment les résoudre. Elles sont marquées par quatre grandes influences, constate la chercheuse : les tendances de fond démographiques (un tiers de la population active a plus de 50 ans en 2023), les dispositifs institutionnels qui vont permettre des départs précoces ou inciter au maintien en emploi, les actions des employeurs – accès à la formation tout au long de la vie, amélioration des conditions de travail, aménagement des fins de carrière –, et enfin les aspirations des salariés eux-mêmes. »

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Les salariés ne veulent plus devenir manageurs à n’importe quel prix

Illustration. A Nantes, en mars 2015.

Lorsqu’il a accepté une promotion au poste de manageur, Mickael (il a souhaité garder l’anonymat), commercial dans l’habillement, s’est « pris une grosse claque ». « En entretien annuel, l’un de mes collègues m’a dit que j’étais trop dirigiste, que je ne laissais aucune autonomie. Mais je n’étais pas armé à l’époque, et une formation m’a fait découvrir que je n’étais vraiment pas fait pour ça. »

S’il a, quelques années plus tard, retrouvé un poste en responsabilité dans lequel il se sent bien, Mickael a d’abord été un « manageur accidentel », selon l’expression du cabinet Robert Walters. Ces traumatisés d’une première expérience de chef où ils n’avaient pas les compétences requises sont rejoints par les salariés, en particulier en début de carrière, qui se projettent moins dans des fonctions d’encadrant.

C’est une petite musique qui monte chez les DRH : les postes de manageur de proximité ne sont plus si faciles à pourvoir. Seuls 56 % des cadres de moins de 35 ans envisageaient en 2023 de devenir manageur un jour, selon la dernière enquête de l’Association pour l’emploi des cadres sur le sujet, soit 7 points de moins qu’en 2022. « Ça reste une majorité, mais on perçoit une baisse de l’attractivité de la fonction, confirme Gaël Bouron, responsable adjoint du pôle études. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, mais ils veulent être sûrs d’être prêts et sont plus conscients des contraintes que ça implique. »

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« La naturalisation accélère l’intégration économique des immigrés »

André Gide écrivait : « Choisir, c’était renoncer » [Les Nourritures terrestres]. Le ministre de l’intérieur semble avoir fait sienne cette maxime en annonçant, le vendredi 2 mai, un durcissement des conditions d’accès à la citoyenneté française.

Dans une nouvelle circulaire, et après avoir déjà révisé, en janvier, la circulaire Valls sur les conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière, Bruno Retailleau confirme sa volonté de durcir la politique migratoire de la France. En réaffirmant la citoyenneté comme l’aboutissement du processus d’intégration, le ministre de l’intérieur choisit de renoncer aux bénéfices économiques qu’une naturalisation plus précoce pourrait offrir dans le parcours d’insertion des immigrés.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et le ministre de la justice, Gérald Darmanin, le 14 mai 2025 à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Dans une circulaire de cinq pages adressée aux préfets, il définit les nouvelles directives dont ces derniers devront s’emparer. Niveau de langue orale rehaussé à partir de 2026, examen sur l’histoire et la culture civique françaises, exigence de ressources suffisantes hors aides sociales sont autant de mesures destinées à durcir les critères d’accès à la nationalité française pour les étrangers présents sur le sol national.

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Des Places du travail pour penser les transformations en impliquant davantage les actifs

Sur une ligne de production des pastilles Vichy, à Hauterive (Allier), le 13 mai 2025.

Lancées sous l’égide du gouvernement en 2022, les Assises du travail avaient pour objectif de réfléchir sur le sens du travail. Leurs travaux accouchaient, l’année suivante, d’un rapport assorti d’une série de recommandations. Malheureusement, celles-ci n’ont « pas suffisamment été suivies d’effet », regrette Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. D’où l’annonce, par cette dernière, jeudi 15 mai, d’une nouvelle initiative nommée « Places du travail » pour prendre le relais des Assises.

Concrètement, les Places du travail vont prendre la forme d’un laboratoire d’idées déployé en réseau accueillant des chercheurs, des représentants de la société civile et des acteurs du numérique, de l’environnement et du monde de l’entreprise. Ce cadre permettra à « ceux qui réfléchissent et agissent sur les transformations environnementales et sociétales » de dialoguer avec « ceux qui pensent le travail de demain », explique Marylise Léon, qui estime que « ces mondes se côtoient mais ne se parlent pas assez ».

Les Places du travail se veulent donc œcuméniques, dans l’esprit de ce qui les a précédées. Cosignataire du rapport précité des Assises du travail et présidente de la commission travail, emploi du Conseil économique, social et environnemental, Sophie Thiéry insiste d’ailleurs sur l’intérêt d’y accueillir « des gens qui ont un regard différent, des divergences parfois même de pensée ». Cette diversité permettra d’« animer le débat public sur les transformations du travail » et d’établir « des recommandations concrètes à destination des pouvoirs publics et des organisations patronales », poursuit Sophie Thiéry.

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« C’est un métier ! » : vers le crépuscule des téléconseillers ?

Depuis quelques mois, il est fréquent que des robots appellent des particuliers à la place d’humains, pour faire du démarchage téléphonique.

Même si ces « voice bots » vendus par des start-up d’intelligence artificielle (IA) sont encore peu répandus dans les entreprises, selon le dernier baromètre annuel réalisé par EY pour le syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C), le secteur, qui emploie 290 000 personnes (dont 55 000 dans les entreprises spécialisées), a vu une « accélération généralisée du recours aux technologies basées sur l’intelligence artificielle » en 2023 et 2024.

Après la numérisation, qui a permis de déléguer une partie des tâches au client (modifier une réservation, trouver la réponse à une question par le biais d’un chatbot), puis les délocalisations, l’IA s’ajoute à une double tendance négative. « Depuis dix-huit mois, il y a un gel des recrutements, car les employeurs prévoient une baisse des demandes clients, décrit Caroline Adam, déléguée générale du SP2C. Il y a une réelle inquiétude sur l’IA, mais on manque de recul pour y répondre. »

Les entreprises ont déjà mis en œuvre un certain nombre de cas d’usage. Chez Engie, les comptes rendus que devaient rédiger les conseillers après chaque appel ont été supprimés il y a quelques mois : désormais, une IA générative (IAG) résume l’appel en cinq lignes, et le texte est soumis à validation par le conseiller. Mais l’entreprise a tenu à ne pas réduire le temps entre deux appels, pour préserver cette « respiration ». « L’IA est un copilote de nos conseillers, explique Jean-Rémy Dudragne, directeur expérience client d’Engie. On a aussi une IAG qui propose des brouillons de réponse à des questions posées par des clients par e-mail. »

« Peur en Bourse »

Chez Konecta, qui prône un modèle hybride entre humain et machine, une IA reformule les mails trop longs des clients, et propose même de les rendre moins agressifs. Elle suggère aussi des réponses types aux salariés. Du côté de Teleperformance, « pour l’instant, l’IA est utilisée à pas comptés, de façon moins intensive que ce qui était prévu au départ, car l’annonce par [la] direction qu’il y aurait encore moins de contacts téléphoniques a fait peur en Bourse, explique Issam Baouafi, délégué syndical Sud. Donc maintenant, on [leur] dit que l’IAG est là pour aider les salariés ».

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Chômage : malgré une très légère hausse au premier trimestre, plusieurs tendances plutôt positives

La croissance est atone, le contexte géopolitique très incertain, mais le marché du travail continue de résister. Au premier trimestre de l’année, le nombre de chômeurs en France (hors Mayotte), au sens du Bureau international du travail (BIT), a légèrement augmenté, de 64 000, par rapport aux trois mois précédents, pour se situer à 2,4 millions de personnes au total, selon une note diffusée, vendredi 16 mai, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Le taux de chômage, lui, est quasi-stable, en atteignant 7,4 % de la population active − contre 7,3 % au quatrième trimestre 2024 et 7,5 % un an plus tôt.

Même si l’objectif d’Emmanuel Macron d’atteindre le plein-emploi − un taux de chômage autour de 5 % −, s’est éloigné depuis plusieurs mois, nul doute que l’exécutif verra plutôt d’un bon œil ces chiffres alors que l’économie française a progressé de 0,1 % seulement au premier trimestre, selon les statistiques de l’Insee publiées le 30 avril. « Il y a toujours un rythme d’embauche qui reste soutenu, il y a toujours 430 000 emplois non pourvus, la réalité est nuancée, il faut rester extrêmement vigilant », a réagi la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, vendredi, sur Franceinfo. Le 10 avril, le gouvernement avait baissé sa prévision de croissance à 0,7 % (contre 0,9 % précédemment), en raison des conséquences négatives de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.

Dans le détail, les données publiées vendredi révèlent plusieurs tendances plutôt positives. Ainsi, au premier trimestre 2025, le taux d’emploi augmente de 0,4 point sur le trimestre, à 69,5 %, après une baisse de 0,1 point au trimestre précédent. Le taux d’emploi des jeunes (15-24 ans) rebondit, lui, de 1,1 point sur le trimestre, à 34,8 %, même s’il reste encore légèrement en dessous de son niveau d’il y a un (− 0,3 point). Même dynamique du côté des séniors. En particulier, le taux d’emploi des 55-64 ans augmente de 0,5 point sur le trimestre et de 1,9 point sur un an, au plus haut depuis 1975.

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Quand France Travail s’appuie sur les psychologues pour faciliter le retour à l’emploi

Vivant seule, C. se limite à un vrai repas par jour, souvent un plat industriel. Elle fume davantage et dort moins bien depuis qu’elle est au chômage. En surpoids, elle marche difficilement ne peut plus porter de charges. « Mon corps ne suit plus, je me sens isolée car mon entourage travaille. Je suis en fin de droits et tout cela me pèse sur le moral », témoigne-t-elle sous le couvert de l’anonymat.

Agence France Travail à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne).

A Tours (Indre-et-Loire), début avril, une dizaine de chômeurs de longue durée sont ainsi reçus, personnellement ou en groupe pour entamer un Parcours emploi santé (PES), tout comme 58 440 autres chômeurs de longue durée inscrits en 2024 et autant en 2025, selon les prévisions de France Travail.

Lancé en 2022, ce dispositif de réinsertion vise à poser les premiers jalons en quatre à six mois pour améliorer leur santé, « la deuxième principale difficulté pour 28 % des chômeurs dans leur parcours d’accès ou de retour à l’emploi, derrière le numérique », selon une enquête de 2023 de l’opérateur public.

Kiné, addictologue et sophrologue

Des psychologues référents sont ainsi amenés à élaborer des plans d’action individualisés et à mobiliser différentes ressources et divers spécialistes. Ils s’attachent à créer un lien de confiance en offrant sans doute plus d’empathie qu’un conseiller emploi ordinaire. « Ainsi les personnes évoquent plus facilement leur vie familiale ou personnelle. Ce qui permet souvent de comprendre ce qui bloque dans le retour à l’emploi », explique la psychologue référente Mélanie Duron.

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ArcelorMittal veut investir 1,2 milliard d’euros à Dunkerque mais maintient son plan social

L’annonce sera-t-elle en mesure de rassurer les salariés d’ArcelorMittal ainsi que le gouvernement qui demandait ces derniers jours au groupe sidérurgique des preuves de son engagement industriel dans l’Hexagone ? Le géant de l’acier a annoncé, jeudi 15 mai, son « intention d’investir 1,2 milliard d’euros » pour construire « un premier four électrique » afin de décarboner son aciérie de Dunkerque (Nord).

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Cette annonce intervient alors que l’entreprise est engagée dans un bras de fer social avec les syndicats après sa présentation, le 23 avril, d’un plan de suppression de 636 postes sur 15 000, dont 295 à Dunkerque, et 385 emplois concernés dans la production et les fonctions support.

L’intention d’installer ce four électrique « démontre la détermination d’ArcelorMittal à maintenir une industrie de l’acier dynamique et durable en France », a indiqué, jeudi par communiqué, le groupe accusé par les syndicats et les partis d’opposition de gauche de vouloir se désengager de la France au profit de pays jugés plus rentables comme le Brésil, l’Inde ou les Etats-Unis.

Capacités de production revues de moitié

En novembre 2024, la multinationale avait annoncé le « report » de son projet de décarbonation de l’aciérie chiffré à 1,8 milliard d’euros, dont 850 millions de subventions publiques, en expliquant que l’actuelle crise industrielle de l’acier en Europe ne lui permettait pas de faire un tel investissement.

Six mois plus tard, le climat européen a changé, explique ArcelorMittal, en raison du plan d’action pour l’acier et les métaux présenté en mars par la Commission européenne, censé protéger l’industrie européenne contre la concurrence chinoise. « Nous sommes confiants dans le fait que l’Europe puisse mettre en place prochainement des mécanismes efficaces de défense commerciale et d’ajustement carbone aux frontières », a expliqué jeudi lors d’un point presse Alain Le Grix de La Salle, le président du groupe en France.

Le plan annoncé jeudi est différent de celui reporté à l’automne 2024. Ce dernier prévoyait de construire deux fours électriques à Dunkerque, agrémentés d’une « unité de réduction directe » de fer fonctionnant au gaz naturel, puis à terme avec de l’hydrogène. Le nouveau plan, qui doit être opérationnel « fin 2028 », ne concerne qu’un seul four et sans unité de réduction directe car le coût actuel du gaz en Europe ne le permet pas, selon l’entreprise. Par conséquent, les capacités de production sont revues de moitié, à deux millions de tonnes par an.

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Vencorex : « La solution coopérative demeure largement ignorée par les pouvoirs publics »

Le 10 avril, le tribunal de commerce de Lyon décidait de céder l’usine Vencorex, fleuron isérois de l’industrie chimique, à son principal concurrent, le chinois Wanhua. Le repreneur ne s’engage à ne reprendre qu’une partie des activités, soit environ 50 salariés sur 450.

Le site Vencorex à Pont-de-Claix (Isère), en mars 2025.

Cette décision a été une double erreur : non seulement elle met un terme à une activité industrielle de pointe, irriguant tout un réseau d’entreprises annexes désormais condamnées, mais elle balaye aussi d’un revers de main la proposition de reprise en entreprise coopérative portée par les syndicalistes du site.

Refus de l’Etat

Plus qu’une décision de justice, Vencorex incarne en réalité un choix politique. Celui de Bpifrance et plus largement de l’Etat d’ignorer les reprises d’entreprises, en imposant des équations financières insensées. Alors qu’elle pourrait sauver nombre d’entreprises et d’emplois, dans un contexte de départ massif de chefs d’entreprise à la retraite, la solution coopérative demeure largement ignorée par les pouvoirs publics.

Parmi les 65 000 redressements et liquidations de sociétés par an (en moyenne), seulement une petite dizaine est reprise par les salariés. Or, le refus de l’Etat aggrave les effets désormais bien connus de la désindustrialisation : perte de savoir-faire, destruction d’emplois, chômage de masse, isolement, paupérisation. Aussi, posons-nous une question simple : comment dépasser le constat des conséquences dramatiques de ce choix et lui opposer des alternatives politiques ?

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