La brasserie de L’Escale, à Déols (Indre), le 21 août 2023. DANA TENTEA / HANS LUCAS POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »
Il n’y a qu’ici qu’on entend pareille discussion. « La sortie 11 ? C’est pas Brion-La Champenoise ? T’es sûr ? On parie ? » Thierry, chauffeur routier, bientôt quarante ans de métier, tend son immense paluche vers son voisin qui hésite, soudain saisi d’un doute… Nous sommes le 21 août, jour de réouverture de L’Escale, le plus grand restaurant routier de France, l’un des plus imposants d’Europe. Une institution située à Déols, à cinq minutes au nord de Châteauroux (Indre), créée en 1937, face à l’ancienne base aérienne américaine. L’autoroute A20 entre Montauban et Vierzon, passage obligé entre Barcelone et Amsterdam, se trouve à quelques centaines de mètres.
Ici, on sert jusqu’à sept cents repas dans une journée. L’Escale propose trois espaces : la brasserie, le restaurant, deux salles de banquet et de séminaire. Fier de son titre de maître restaurateur, Dominique Thomas, 65 ans, propriétaire depuis 2006, porte beau, chemise-cravate et boots de cow-boy. « Tout est fait maison, la pâtisserie, la soupe de poissons, la boucherie, les petits déjeuners, et même les frites, 80 kilos par jour ! », assure-t-il en faisant visiter les lieux au pas de course. Un des dix-huit cuisiniers et six pâtissiers décroche son téléphone : « Pour samedi ? cinquante personnes ? O.K., pas de problème ! »
Entrée-plat-dessert, 24 euros pour le commun des mortels et 15,50 euros pour les chauffeurs qui, la journée, n’ont droit qu’à quarante-cinq minutes de pause. Le choix est vertigineux : à la brasserie, sept entrées, huit plats, dix-sept desserts. A la carte, huit autres plats de viande et une liste longue comme le bras de fruits de mer, le homard étant l’emblème de la maison. Le 6 août, L’Escale a fermé ses portes pour deux semaines – pour la première fois de son existence. La faute au manque de personnel.
« Une seconde maison » pour des chauffeurs
« L’été dernier, on a refusé plus de 3 000 repas en direct et je ne sais combien de réservations au téléphone, c’était terrible », se souvient Dominique Thomas, patron et poète à ses heures : on trouve une entrée baptisée « Le temps passe, les œufs durs ». Il impose la chaîne Arte à la brasserie et a apposé à l’entrée de l’établissement deux citations de Platon et de l’historien du XIXe siècle Jules Claretie. « Entre les congés du personnel et l’absence de candidats pour travailler, malgré toutes mes démarches, je n’y arrivais plus. Donc, cette année, dès le mois de février, j’ai anticipé et décidé que nous allions fermer. » Il n’est pas le seul à observer que « les gens ne veulent plus faire un métier qu’ils jugent aussi contraignant ». En avril, Pôle emploi constatait que « serveur de café et de restaurant » était le métier le plus recherché par les employeurs.
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Le débat sur les retraites qui a marqué le premier semestre de cette année aura mis en lumière la relation complexe et souvent conflictuelle que les Français entretiennent avec le travail et, implicitement, la place des loisirs dans leur vie. Un conflit exacerbé par les questionnements sur le sens du travail qui ont émergé à la faveur de la crise du Covid-19 et des dérèglements climatiques.
En effet, dans une société productiviste qui n’a eu de cesse d’élever le niveau de confort et de sécurité de ses citoyens, l’antonyme du travail, c’est-à-dire le repos, s’est mué en loisirs dont l’avantage est d’être un produit de consommation, donc un agent économique. Une mutation qui a conféré aux loisirs un statut d’acquis social parfaitement en ligne avec les fondamentaux de notre société consumériste en tant qu’il participe de sa prospérité.
Le droit au repos est ainsi subrepticement devenu un droit aux loisirs, la retraite apparaissant dorénavant non plus comme la jouissance d’un repos bien mérité, mais « le temps de faire ce que l’on n’a pas eu le temps de faire avant ». Et c’est en faisant de la réduction du temps de travail un marqueur du progrès social que le temps de loisir est devenu lui-même un objet de tensions, soumis aux mêmes injonctions d’efficacité et de performance que le travail : il faut « réussir » ses vacances, en « profiter » et surtout ne rien gâcher. Comme si les vacances étaient le seul moment de vie qui vaille la peine, et l’expression n’est pas anodine, « d’être vécu » !
Asservissement
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la fameuse « valeur travail » ait pris un sacré coup de vieux, y compris auprès de nos élites. D’autant plus que la valeur travail, traditionnellement considérée comme le ciment de la cohésion sociale et d’une unité nationale qui se réalise dans l’effort, se voit aujourd’hui ringardisée, voire entachée du péché de corruption de l’homme et de la nature. Une évolution théorisée par de nombreux philosophes au premier rang desquels André Gorz (1923-2007), l’un des pères de la décroissance qui promeut le principe d’une « civilisation du temps libéré » s’affranchissant de l’asservissement à la valeur du travail.
Cependant, la nature ayant horreur du vide, le loisir n’a pas attendu pour occuper ce temps libéré et, à l’ère du numérique, à le transformer à son tour en asservissement. Se « vider la tête » est ainsi devenu l’injonction propre à ceux que le travail a déjà lessivés : à la perte de temps passé à un travail vide de sens se substitue celle consacrée à des loisirs numériques eux-mêmes vides de sens ou pire, venant vider de leur substance des moments qui auraient pu être de vrais moments de vie : ceux de la découverte et de la rencontre, de l’échange, propices à la sérendipité.
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Ces données viennent confirmer que l’étonnante dynamique du marché de l’emploi depuis la sortie de la pandémie touche à sa fin. Il ne s’agit cependant pas, pour l’instant, de la récession maintes fois annoncée, loin de là : la croissance américaine, au deuxième trimestre, en rythme annualisé, était de 2,1 %, et elle devrait être de 2,3 % au troisième trimestre, selon la société de recherche économique Capital Economics. « Les marchés vont aimer ça, réagissait, sur Twitter, Mohamed El-Erian, président de Queen’s College, à l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, et spécialiste des marchés financiers. Ce sont des signaux modérés pour l’économie. »
Les Bourses ont effectivement réagi positivement, affichant toutes une légère hausse, tandis que les taux d’intérêt américain à deux ans baissaient, passant de 5,1 %, en début de semaine, à 4,9 %, vendredi.
Accueil positif
Cet accueil positif réservé à un ralentissement économique traduit le jeu paradoxal des taux d’intérêt. Pour lutter contre l’inflation, la Réserve fédérale (Fed, banque centrale américaine) a augmenté ses taux de 0 % à 5,25 % en dix-huit mois. Si la hausse des prix a fortement ralenti – elle était de 3,2 % en juillet –, Jay Powell, son président, continue de se montrer vigilant, inquiet en particulier du marché du travail trop vif, qui risque de pousser les salaires à la hausse. Au symposium du rendez-vous annuel des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), le 25 août, il le redisait : « Ramener l’inflation durablement à 2 % [son objectif] devrait nécessiter une période de croissance modérée ainsi qu’un assouplissement des conditions du marché de l’emploi. »
Tout le pari de la Fed est d’y parvenir tout en évitant un effondrement de l’économie, un scénario idéal d’atterrissage en douceur. Les statistiques de vendredi vont plutôt dans ce sens : ce sont « des créations d’emplois plus modérées mais solides – c’est ce que les marchés et la Fed attendaient », estime Florian Ielpo, directeur de la macroéconomie à Lombard Odier, un groupe de gestion d’actifs. Prudence, réplique l’économiste Véronique Riches-Flores : « les chiffres de l’emploi offrent l’occasion d’une pause de la Fed en septembre, la suite, on verra. »
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A la fin du collège, Esteban n’a pas vraiment eu le choix. Lui qui, après des stages en carrelage, voulait poursuivre dans cette voie professionnelle, a été orienté vers un CAP froid-climatisation. Entre déception et sentiment d’échec, il a finalement abandonné avant l’obtention de son diplôme. Un exemple qui est loin d’être une exception.
Si certains choisissent de leur plein gré leur voie professionnelle, beaucoup de jeunes subissent une orientation qu’ils n’ont pas choisie. Et, souvent, ce sont des élèves qui cumulent difficultés économiques et sociales : 57 % de ces élèves sont issus de milieux défavorisés (contre 29,9 % en lycée général et technologique), et seuls 8 % sont des enfants de cadres.
C’est sans doute pourquoi la réforme du lycée professionnel, qui sera mise en œuvre dès la rentrée de septembre, ne fait pas grand bruit. Alors que le moindre changement dans la voie générale peut faire descendre enseignants, lycéens et parents dans la rue, la voie professionnelle se fait réformer dans la quasi-indifférence. Certes, de premier abord, proposer de passer plus de temps en entreprise à des jeunes se destinant à s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi après leur bac peut sembler une idée intéressante. Et pourtant…
Autant de temps hors de l’école
D’abord, cette volonté se heurte à un principe de réalité : la difficulté, notamment pour les jeunes issus des milieux les plus défavorisés, de trouver des stages. Souvent isolés et peu mobiles, sans réseau et éloignés des codes des entreprises, nombreux sont ceux qui ne parviennent déjà pas à trouver de stage, et donc à valider leur diplôme.
Au-delà de ces préoccupations pratiques, l’idée d’augmenter les périodes de stage pose des questions plus profondes : celle de l’éducation et des chances que l’on souhaite donner aux élèves qui sont les moins bien lotis socialement. Davantage de périodes de stage, c’est autant de cours qui disparaissent. Autant de temps hors de l’école.
Or, le lycée professionnel accueille des élèves parmi lesquels on compte les jeunes les plus heurtés par l’école – ceux à qui il faudrait justement fournir du temps pour reconsolider un parcours, reconstruire une confiance en soi, renforcer les savoirs fondamentaux. Augmenter les périodes de stages, c’est priver les élèves les plus fragilisés d’un enseignement global et ambitieux, et d’une éducation de qualité, qui allie avec équilibre les apprentissages pratiques et théoriques.
Pour être positif, on pourrait saluer la volonté du gouvernement d’enfin rémunérer les élèves de lycée professionnel lors de leurs périodes de stage. Encore faudrait-il que ces maigres indemnités ne viennent pas pénaliser les familles les plus précaires, qui perçoivent des minima sociaux.
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Le ministre du travail Olivier Dussopt quitte, le 28 août 2023, l’hippodrome de Longchamp, à Paris, qui accueille la Rencontre des Entrepreneurs de France . OLIVIER LABAN MATTEI / MYOP POUR « LE MONDE »
Malgré des mois de mouvements sociaux, manifestations, batailles législatives et un recours devant le Conseil constitutionnel, la réforme des retraites va entrer en vigueur, comme prévu, à partir du 1er septembre. La majeure partie des décrets d’application ont été publiés durant l’été – les autres devraient paraître entre septembre et novembre, selon l’échéancier prévu. Le point sur ce qui va changer dès à présent.
C’est le cœur de la réforme voulue par le gouvernement, et sans doute la mesure la plus contestée, validée par le décret 2023-436 du 3 juin 2023 : l’âge de départ à la retraite à taux plein (hors cas particuliers) est décalé de deux ans, de 62 à 64 ans. Dès vendredi, les personnes nées à partir du 1er septembre 1961 devront attendre 62 ans et 3 mois pour prétendre à la retraite ; cet âge légal sera progressivement décalé de trois mois chaque année, pour atteindre 64 ans en 2030.
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Le recul de l’âge de départ est aménagé pour les carrières longues : ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir un an plus tôt que les autres, à 63 ans ; ceux qui ont débuté avant 20 ans, à 62 ans ; ceux qui ont commencé avant 18 ans, à 60 ans ; et les rares à avoir travaillé avant 16 ans, à 58 ans.
La réforme accélère aussi l’allongement de la durée de cotisation initialement prévu par la loi Touraine de 2014. Pour obtenir une retraite à taux plein, il faudra cotiser non pas quarante-deux ans, mais quarante-trois ans dès 2027, au lieu de 2035. Cette augmentation se fera aussi progressivement, sur un rythme d’un trimestre supplémentaire par an. L’annulation de la décote est maintenue à 67 ans (comme avant la réforme) pour les cotisants qui n’auront pas tous les trimestres requis.
Fin progressive de quatre régimes spéciaux
« Les régimes spéciaux ne conviennent plus à la réalité du pays », assurait Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022. La réforme, confirmée par quatre décrets publiés le 30 juillet, met fin à plusieurs de ces situations particulières, mais seulement pour les travailleurs recrutés après le 1er septembre. Cela concerne la Régie autonome des transports parisiens, les industries électriques et gazières (comme EDF), les clercs et employés de notaires et la Banque de France, dont les nouveaux embauchés relèvent dorénavant du régime général, et de l’Agirc-Arrco pour leur retraite complémentaire. Les nouveaux agents du Conseil économique, social et environnemental (Cese) voient aussi leur régime spécial disparaître : ils seront désormais affiliés au régime général, et au régime complémentaire de la fonction publique (l’Ircantec).
Les personnes qui étaient déjà dans les effectifs de ces organisations avant le 1er septembre continueront à bénéficier des régimes spéciaux, en vertu de la clause dite « du grand-père ». Ils ne sont toutefois pas entièrement épargnés par la réforme : leur âge légal de départ à la retraite et la durée d’assurance imposée pour obtenir une pension à taux plein vont progressivement augmenter, mais seulement à partir du 1er janvier 2025.
Quant aux autres régimes spéciaux, ils se maintiennent. C’est le cas, par exemple, de celui de la Comédie française, de l’Opéra de Paris, des marins ou des sénateurs – qui ne peut être modifié que par le bureau du Sénat.
Revalorisation des petites pensions
Pour défendre le volet social de sa réforme, le gouvernement avait initialement laissé penser qu’aucune pension ne pourrait être inférieure à 1 200 euros net. Mais en réalité, seule une minorité des retraités concernés devraient atteindre ce montant – autour de 250 000 personnes dès cette année, auxquels il faudra rajouter chaque année 10 000 à 20 000 nouveaux retraités.
Le gouvernement assurait début août que 1,7 million de retraités bénéficieraient d’une « revalorisation de leur retraite » (sans en préciser le montant), mais que seule une partie (700 000) recevraient ces sommes dès l’automne. Les revalorisations ultérieures doivent avoir lieu au printemps 2024, avec effet rétroactif au 1er septembre 2023.
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En profiter
Les habitants de Mayotte, affiliés à un régime différent, avaient été oubliés dans le projet initial du gouvernement, mais ils bénéficieront d’une revalorisation du même ordre que les petites retraites complètes grâce à un amendement du Sénat. La publication du décret relatif aux pensions mahoraises est « envisagée début septembre 2023 », selon l’échéancier du gouvernement.
Plusieurs autres dispositions
Parmi les autres mesures qui entrent en vigueur, une assurance spécifique est créée pour les aidants familiaux, sur le modèle de l’assurance vieillesse pour les parents au foyer. Cette mesure élargit la liste des personnes qui pourront obtenir des trimestres lorsqu’ils prennent un congé de proche aidant.
Entre aussi en vigueur la surcote pour les mères et pères de famille, qui pourront engranger davantage de cotisations entre 63 et 64 ans s’ils ont déjà cumulé les annuités requises pour un départ à taux plein.
Correction, le 1er septembre à 9h50 : les agents du CESE seront affiliés à l’Ircantec pour leur couverture complémentaire, et la surcote concerne aussi les pères de famille.
En s’attribuant la responsabilité de ce portefeuille, Emmanuel Macron s’inscrit dans la tradition de ses prédécesseurs et affirme, une nouvelle fois, son autorité, tout en cherchant à satisfaire son électorat de droite.
Le phénomène galopant des « déserts médicaux » ne pourra être enrayé qu’en luttant contre le déterminisme géographique « mortifère » qui pèse sur les étudiants en médecine, estime Florian Porta Bonete, médecin psychiatre, dans une tribune au « Monde ».
Olivier Becht, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, à Dubaï, le 13 juillet 2023. MUMEN KHATIB / AFP
« Amener les PME à l’export » : c’est la philosophie du plan annoncé, jeudi 31 août, par le gouvernement, qui y voit une condition nécessaire pour « retrouver une balance commerciale excédentaire », alors que la France a enregistré, en 2022, un déficit record de 164 milliards d’euros.
Au premier semestre, la baisse des prix de l’énergie a permis de redresser un peu la barre, avec 56 milliards d’euros de déficit. Mais la route reste longue avant de parvenir à l’équilibre, sans parler de renouer avec les excédents tels que les affiche l’Allemagne (98 milliards d’euros au premier semestre). « [Pourtant], nous fabriquons parmi les meilleurs produits du monde », se désole Olivier Becht, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, pour qui « il n’y a pas de fatalité» à voir les déficits se succéder.
Le ministre en est convaincu : pour améliorer les performances françaises sur les marchés internationaux, il faut pousser les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) à s’aventurer en dehors de nos frontières. « Beaucoup de PME se contentent d’un marché local ou national », souligne-t-il. Moyennant quoi, environ 80 % de nos exportations sont le fait des grands groupes, tandis que seules 6,2 % des PME et 5,7 % des ETI françaises sont présentes sur les marchés à l’étranger.
Treize mesures pour un coût estimé à 125 millions d’euros
Un déséquilibre qui transparaît dans la taille de notre tissu d’exportateurs : La France recense environ 150 000 entreprises exportatrices au total, beaucoup moins que l’Allemagne, qui peut compter sur la force de frappe de 300 000 entreprises, et l’Italie (200 000). « L’objectif est de parvenir, à l’horizon 2030, à 200 000 entreprises exportatrices en France », martèle le ministre.
Le plan présenté jeudi compte treize mesures, d’un coût estimé à 125 millions d’euros, qui visent à convaincre les chefs d’entreprise d’aller investir les marchés étrangers. Parmi elles, la création du « Volontariat territorial de l’export », cousin germain du « Volontariat international en entreprise » (VIE), qui permettra, moyennant une subvention de 50 % maximum, aux PME de recruter un jeune pour accompagner l’entreprise dans ses démarches sur les marchés étrangers.
Parallèlement, l’embauche de VIE issus des « quartiers prioritaires de la politique de la ville » sera encouragée pour élargir les bataillons de quelque 10 000 volontaires aujourd’hui en activité. Cette mesure répond à un constat : pour une entreprise sur trois, indique le ministère, le fait de ne pas aller à l’international est lié au manque de moyens humains.
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Le livre. Il y a Anaïs, cadre dans le sud de la France, qui se souvient d’une manageuse qui « [l’]a fait beaucoup culpabiliser d’être enceinte ». Il y a aussi Anne-Laure, « visual merchandiser », qui a « été écartée de certains projets » à son retour de congé.Quant à Carole, assistante comptable, elle a dû s’adapter, sans accompagnement circonstancié, lors de sa reprise : son entreprise avait considérablement évolué en son absence, son poste aussi. « Il y avait une pression énorme, des attentes énormes. Les mois passant, j’avais du mal à trouver ma place. »
Au fil des pages de l’ouvrage de Thi Nhu An Pham, La Reprise (Payot, 304 pages, 18 euros), les témoignages, souvent saisissants, se succèdent, évoquant les difficultés rencontrées par des femmes sur le plan professionnel pendant et après leur grossesse. Il est question de critiques quant à une supposée baisse de motivation, de discriminations, de mises au placard.
Des phénomènes qui n’ont rien de marginaux, selon les rares statistiques sur le sujet, compilées par l’autrice. Une étude du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) de 2018 indique que 80 % des femmes ont entendu sur leur lieu de travail des remarques sexistes liées à la maternité.
De même, une femme victime de discrimination au travail sur quatre l’a été en raison d’une grossesse ou de sa maternité, selon un baromètre du Défenseur des droits (2020). Enfin, plus d’une femme sur six s’est sentie mise à l’écart par son manageur à son retour (étude du CSEP de 2019). Ainsi, dans de nombreuses entreprises, la maternité est perçue comme un facteur de déstabilisation interne, et la nouvelle mère jugée, a priori, moins performante.
Double peine
En mettant en lumière la complexité des reprises après un congé maternité, Mme Pham a voulu briser un tabou. Elle poursuit ainsi le travail entrepris avec son podcast « La Reprise », lancé en 2021. Quelques mois auparavant, alors en congé maternité, elle avait subi un licenciement économique. Son ouvrage, résolument féministe, ambitionne de donner de la visibilité aux souffrances des mères et de contribuer ainsi à les sortir de l’isolement dans lequel elles peuvent se trouver.
De fait, le sujet apparaît comme un « impensé sur les lieux de travail et à l’échelle de la société ». C’est par conséquent la double peine pour les femmes qui doivent affronter de nombreuses problématiques (fatigue physique et mentale, cumul des impératifs professionnels et personnels…), tout en ne bénéficiant souvent ni d’un accompagnement ni d’une écoute.
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Réduction des déplacements, baisse d’utilisation de l’éclairage des bureaux, des ascenseurs, du chauffage, de la climatisation et des équipements énergivores, typiques dans de nombreux emplois… Après avoir mis en avant les bienfaits sociaux de la semaine de quatre jours, de nombreuses études montrent que ce dispositif est aussi salutaire pour la planète, souligne l’économiste Aurélie Piet, autrice de 2 milliards de réenchanteurs (Actes Sud, 160 pages, 12,90 euros).
La semaine de quatre jours est généralement débattue sous l’angle économique ou social. Depuis quand est-elle abordée pour son impact sur le climat ?
Pendant l’épidémie de Covid-19, on a pu vérifier que la diminution de l’activité économique se traduisait par une importante diminution des émissions carbonées. En 2020, les émissions quotidiennes mondiales de dioxyde de carbone ont chuté de 17 %, d’après une étude publiée par la revue scientifique Nature. Du jamais-vu.
Certes, des chercheurs avaient déjà montré que travailler moins permettait de consommer moins d’énergie et donc d’émettre moins de gaz à effet de serre [GES] : en 2006, une étude du Center for Economy and Policy Research concluait ainsi que, si les Etats-Unis adoptaient les habitudes des pays d’Europe occidentale en termes de temps de travail, leur consommation d’énergie baisserait d’environ 20 %. La pandémie de Covid-19 a permis une vraie prise de conscience de ce sujet.
Pourquoi la réduction du temps de travail est-elle salutaire pour la planète ?
D’abord parce que travailler moins, c’est se déplacer moins, donc c’est polluer moins. D’après un article paru dans Nature en mai 2020, avec une part de 43 % dans la réduction globale de la pollution pendant la pandémie, le trafic routier aura le plus contribué à la baisse des émissions ; mettant en évidence l’impact majeur des déplacements sur les émissions de GES. Sachant également qu’en France, d’après les données de l’Insee, sept salariés sur dix utilisent leur voiture pour aller travailler, la semaine de quatre jours aurait un réel effet. Ce dispositif permet également de réduire la consommation d’énergie, notamment lorsque l’entreprise ferme un jour par semaine.On a alors un vrai impact avec la baisse d’utilisation de l’éclairage des bureaux, des ascenseurs, du chauffage, de la climatisation et des équipements énergivores, typiques dans de nombreux emplois.
Ne faut-il pas craindre une hausse des plaisirs polluants ?
Dans son rapport intitulé Stop the Clock (« arrêtez l’horloge »), publié en 2021, l’association britannique Platform montre que les salariés n’emploient pas leur temps libre pour consommer davantage. La semaine de quatre jours leur permettrait plutôt de passer plus de temps avec leurs proches, de cuisiner à la maison, de jardiner, de s’engager dans une activité bénévole. Au Royaume-Uni, plus de soixante entreprises ont testé, entre juin et décembre 2022, la semaine de quatre jours de travail. Le rapport de cette expérimentation montre qu’avec ce dispositif les hommes accordent plus de temps aux tâches domestiques et à la garde des enfants.
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