Accord pour mettre fin à la grève du ramassage des ordures dans la Métropole Aix-Marseille-Provence
Certains éboueurs de la Métropole Aix-Marseille-Provence étaient en grève, à l’appel de la Confédération générale du travail (CGT), depuis jeudi 23 septembre. Force ouvrière (FO), le syndicat majoritaire des éboueurs, avait rejoint le mouvement lundi 27 septembre. Depuis, les poubelles de certains quartiers de Marseille débordaient sur les trottoirs.
Mais vendredi 1er octobre, un protocole de sortie de grève a été trouvé, a annoncé la collectivité territoriale, dirigée par Martine Vassal (Les Républicains, LR). « La Métropole Aix-Marseille-Provence se félicite d’avoir pu trouver un accord visant à l’application de la loi sur le temps de travail dans la fonction publique », écrit-elle dans un communiqué. « La métropole souhaite une reprise de la collecte dans les prochaines heures sur l’ensemble des communes », ajoute-t-elle, expliquant que la « remise en état des rues se fera progressivement, avec un retour à la normale prévu sous une semaine dans les quartiers les plus impactés ». De son côté, la CGT métropole a déploré dans un communiqué avoir été « écartée de ces négociations, ce qui est illégal ».
La loi de transformation de la fonction publique
A l’origine de ce conflit, la volonté de la Métropole Aix-Marseille-Provence, issue en 2014 du regroupement de six intercommunalités, d’appliquer la loi de transformation de la fonction publique. Ce texte de 2019 impose l’application des 35 heures au 1er janvier 2022, soit 1 607 heures de travail par an pour tous les fonctionnaires, tout en ouvrant la possibilité de négocier des aménagements pour tenir compte de la pénibilité.
Selon un rapport de la chambre régionale des comptes à paraître, cité par Roland Mouren, vice-président à la métropole, lors d’une conférence de presse lundi, les éboueurs de la métropole travailleraient actuellement en moyenne entre trois heures et trois heures et demie par jour sur six jours.
Avec l’accord annoncé vendredi, la Métropole Aix-Marseille-Provence assure avoir pris en compte la pénibilité du travail des éboueurs, avec une décote de 9,5 % du temps de travail par rapport aux 1 607 heures légales pour un 35 heures, soit 1 455 heures, l’ouverture d’un compte épargne temps, la mise en place de formations pour éviter les accidents, et une aide à la reconversion, notamment.