Accident mortel au travail

Accident mortel au travail

« L’une des premières causes d’accident en voiture, selon moi, c’est le téléphone portable », dit Guillaume Milert, directeur du centre d’appels Ceacom implanté au Havre.
« L’une des premières causes d’accident en voiture, selon moi, c’est le téléphone portable », dit Guillaume Milert, directeur du centre d’appels Ceacom implanté au Havre. Alain Le Bot / Photononstop

Durant la 3e édition des Journées de la sécurité routière au travail qui se déroulent du 13 au 17 mai, des sociétés se mobilisent pour sensibiliser leurs salariés aux dangers du volant. Les employeurs se montrent encore peu conscients des risques qui soupèsent sur leurs salariés et sur eux-mêmes en cas d’accident de la route.

Avec près de 500 morts en 2018, les accidents routiers sont la première cause d’accident mortel au travail. C’est ce constat dramatique qui a mené la Sécurité routière à arranger les « Journées de la sécurité routière au travail », dont la troisième édition se tient cette année du 13 au 17 mai. A cette occasion, les entreprises sont encouragées à mener des actions de sensibilisation au risque routier auprès de leurs salariés.

« Nos collaborateurs techniciens sont en constance sur la route pour se rendre chez nos clients ; il nous semblait indispensable de mettre en place une sensibilisation aux dangers de la conduite », explique Christophe Gratadeix, directeur de Sioule Sancy Incendie. Spécialisée dans la sécurité incendie, cette petite entreprise sise dans le Puy-de-Dôme a normalement répondu à l’appel.

Guidée par des interlocuteurs de la sécurité routière, l’entreprise a structuré une journée d’échanges et d’ateliers éducatifs autour des dangers de la route pour l’ensemble de ses travailleurs. Le sujet dépasse amplement le cadre des accidents du travail : au total, 40 % des accidents de la route corporels impliquent un usager effectuant un déplacement professionnel. La vitesse exagérée reste la principale cause d’accidents mortels, suivie par l’alcool et le non-respect des règles de priorité.

L’imputation des entreprises reste marginale

« L’une des premières causes d’accident en voiture, selon moi, c’est le téléphone portable », estime de son côté Guillaume Milert, directeur du centre d’appels Ceacom, implanté au Havre. Plusieurs collaborateurs de cette entreprise ont été victimes ou ont vu un membre de leur famille affecté par un accident de la route, ce qui a encouragé Ceacom à se mobiliser à l’occasion des Journées de la sécurité routière.

Pour  sensibiliser ses travailleurs aux dangers du volant, l’entreprise a utilisé les grands moyens. Ceacom a fait venir cette année une voiture tonneau simulateur de retournement, pour rappeler l’importance du port de la ceinture. Elle a aussi mis à disposition des salariés des lunettes de simulation d’alcoolémie. « Beaucoup me disent qu’ils ne se rendaient pas compte du danger », constate Guillaume Milert.

L’accusation des entreprises en matière de sécurité routière semble encore marginale. Selon un sondage accompli par l’IFOP pour MMA à l’occasion des Journées de la sécurité routière, uniquement 16 % des patrons de TPE-PME ont mis en place des actions de protection auprès de leurs salariés. La plupart semblent peu conscients du risque routier et de leur propre implication face à celui-ci.

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LJD

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