A Marseille, l’annonce de la fin de la grève des éboueurs ne signe pas l’arrêt total du mouvement

A Marseille, l’annonce de la fin de la grève des éboueurs ne signe pas l’arrêt total du mouvement

Entouré des représentants du syndicat Force ouvrière (FO) comme d’une garde prétorienne, le vice-président de la métropole Aix-Marseille Provence (AMP), Roland Mouren, est venu, vendredi 1er octobre, sur le perron de l’institution, annoncer la fin de la grève qui depuis une semaine bloque le ramassage des déchets sur les 92 communes du territoire.

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Les services de la collectivité venaient de boucler aux premières heures de la matinée les termes d’un accord avec le syndicat majoritaire. Et l’élu n’a pas attendu l’avis des autres organisations représentatives pour afficher sa satisfaction. Au même moment, dans l’hémicycle du conseil municipal de Marseille, la présidente de la métropole, Martine Vassal (LR), révélait elle aussi, sans retard, la fin du conflit. « Nous allons non seulement respecter le temps de travail mais nous allons aussi travailler sur la pénibilité de ce que font les personnes chargées de la collecte sur l’ensemble du territoire métropolitain », a expliqué la conseillère municipale d’opposition, recevant au passage les remerciements du maire PS, Benoît Payan.

L’accord passé avec le syndicat FO, entré en grève le 27 septembre, trois jours après le début du conflit à l’appel de la CGT, doit permettre à la métropole Aix-Marseille Provence de se conformer à la loi sur la transformation de la fonction publique qui entre en vigueur le 1er janvier 2022. Les 3 658 agents des services de prévention et collecte des déchets, qui interviennent dans les communes de la métropole non concédées au privé, travailleront à partir de cette date 1 467 heures par an, au lieu des 1 607 heures légales. La prise en compte de la pénibilité de leurs métiers permet de réduire de 9,5 % ce temps de travail désormais imposé à toutes les collectivités.

« L’accord permet aussi de conserver tous leurs jours de repos compensatoires, soit 28 pour ceux qui travaillent au sein du conseil de territoire de Marseille », Patrick Rué, secrétaire général de FO

Cette hausse du temps de travail, « environ deux heures par jour », selon le secrétaire général FO Patrick Rué, s’accompagne d’une série d’aménagements. Une augmentation générale de la grille des rémunérations de 80 euros par mois, la création d’un compte épargne temps et la mise en place de « formations aux bonnes pratiques » et un « accompagnement à la reconversion ». « L’accord permet aussi de conserver tous leurs jours de repos compensatoires, soit 28 pour ceux qui travaillent au sein du conseil de territoire de Marseille », insiste aussi M. Rué. La disparition de ces jours compensatoires était l’un des sujets qui avaient enflammé le conflit social et semblait non négociable pour les agents.

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LJD

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