Le nombre de demandeurs d’emploi en hausse de 0,6 % au troisième trimestre
La hausse était attendue, elle se confirme. A peine les députés et sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, lundi 23 octobre, ont-ils trouvé un compromis sur le projet de loi « pour le plein-emploi », censé permettre au gouvernement d’atteindre son objectif d’un taux de chômage de 5 % – contre 7,1 % actuellement – que les chiffres communiqués, mercredi 25 octobre, par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), rattachée au ministère du travail, et Pôle emploi, montrent une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi au troisième trimestre.
Ainsi le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi sans aucune activité (catégorie A) connaît une hausse de 0,6 %, avec 3,028 millions de personnes sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris, sauf Mayotte) contre 3,011 millions au deuxième trimestre. En comparant sur un an, la tendance est plus favorable, avec une baisse de 3,8 % des effectifs lors des douze derniers mois.
La hausse est toutefois moins marquée si l’on ajoute les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C). Si le nombre d’inscrits en France métropolitaine en catégorie B – ceux qui ont travaillé moins de soixante-dix-huit heures sur un mois – est en forte croissance (+ 3,1 %), ceux qui ont travaillé plus de soixante-dix-huit heures (catégorie C), font le sens inverse (– 2,3 %). Des données qui laissent supposer un transfert entre catégories, « difficilement explicable », selon le professeur d’économie à Neoma Business school, Gilbert Cette. Si l’on prend l’ensemble des personnes tenues de rechercher un emploi, l’opérateur public recense 5,3 millions de personnes inscrites en France (outre-mer compris, hors Mayotte).
Hausse des moins de 25 ans sans emploi
Les dynamiques sont différentes selon les tranches d’âge. La mauvaise nouvelle concerne les jeunes de moins de 25 ans sans emploi, qui voient leur nombre augmenter de 2 % par rapport au second trimestre et de 3,2 % sur un an. Une confirmation que les effets de la réforme de l’apprentissage sont bel et bien terminés. A contrario, le nombre de personnes âgées de 50 ans ou plus inscrites à Pôle emploi en catégorie A continue de baisser, de l’ordre de l’épaisseur du trait au troisième trimestre (– 0,1 %), mais de manière bien plus importante sur les douze derniers mois (– 6,5 %). « La grande question est désormais de savoir si cette hausse attendue depuis des mois anticipe une suite plus violente dans les prochains mois », estime Gilbert Cette.
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