Grève des contrôleurs aériens : 40 % des vols annulés à Paris-Orly vendredi

La direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé, lundi 9 octobre, aux compagnies aériennes de renoncer à 40 % de leur programme de vols vendredi à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, en raison d’une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens.
Les transporteurs ont également été appelés à réduire de 20 % leur programme de vols à Marseille-Provence et de 15 % à Beauvais, a précisé dans un communiqué la DGAC, en prévenant que l’activité des centres en route de la navigation aérienne, qui gèrent les appareils circulant dans le ciel français, serait également affectée.
« Du jeudi 12 octobre 2023 dans la soirée jusqu’au samedi 14 octobre 2023 à 6 heures du matin, le trafic aérien sera perturbé au départ et à l’arrivée des aéroports de Paris-Orly, Marseille-Provence et Beauvais », a ajouté la DGAC dans son communiqué. « En dépit de (…) mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », a souligné la DGAC, qui invite « les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol ».
Des « inégalités de salaires » à la DGAC
Le syndicat ayant appelé à faire grève est l’Union syndicale de l’aviation civile-CGT (USAC-CGT), minoritaire au sein des contrôleurs aériens mais déjà en pointe au printemps dans la mobilisation contre la réforme des retraites. Parmi les points défendus par l’USAC-CGT figure le fait que « les agents DGAC commencent à être impactés par la réforme ». L’organisation a aussi relevé « de plus en plus d’inégalités à la DGAC, en particulier en matière de salaires » et critiqué « le dynamitage du service public de l’aviation ».
Ce préavis intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, s’est engagé à respecter une « trêve olympique », c’est-à-dire à ne pas faire grève d’ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l’été 2024.
De nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français en début d’année, lors du conflit sur les retraites, avaient conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d’annuler de façon préventive une partie de leurs vols.