Enedis : cinq militants CGT condamnés à des amendes avec sursis pour des dégradations lors d’un conflit social

Enedis : cinq militants CGT condamnés à des amendes avec sursis pour des dégradations lors d’un conflit social

Ils avaient comparu vendredi 20 janvier devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir, en février 2022, dégonflé les pneus et dérobé les plaques d’immatriculation de trente-neuf véhicules garés sur le parking du site Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), dans le cadre d’un conflit pour les augmentations de salaire.

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Cinq militants de la CGT, dont quatre salariés d’Enedis, ont été condamnés, vendredi 27 janvier, à une peine de 150 euros d’amende avec sursis pour la dégradation, requalifiée en « légère » des véhicules, et à 500 euros d’amende avec sursis pour s’être introduits sur le site et avoir dérobé les plaques « en réunion ».

Une peine plus clémente que celle requise à l’audience, de deux mois de prison avec sursis. Un certain soulagement a ainsi accueilli l’annonce du jugement vendredi. « Les juges ont parfaitement retenu le caractère revendicatif inscrit dans une lutte pour l’augmentation des salaires. Même s’il y a condamnation au bout, elle est extrêmement légère au regard du montage du dossier initial qu’avaient prévu les directions », s’est félicitée la CGT 93 dans un communiqué sur les réseaux sociaux.

Une action « symbolique »

Les cinq hommes, âgés de 25 à 39 ans, tous techniciens, élus au comité social et économique (CSE) ou permanents syndicaux, avaient en effet reconnu les faits à l’audience tout en expliquant qu’il s’agissait là d’une action « symbolique » dans un contexte où ils ne se sentaient pas entendus par leur direction. « Quand on fait tout dans les règles, on ne voit aucun retour sur nos revendications », avait souligné l’un d’eux.

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« Cette décision est la preuve que lorsqu’on peut expliquer à un tribunal la réalité de ce que vivent les salariés on est écouté », s’est félicité, vendredi, leur avocat, Me Jérôme Borzakian. Lequel avait longuement détaillé à l’audience le malaise de ces salariés face au sentiment de disparition de l’esprit du service public dans le secteur de l’énergie.

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