Très léger recul du nombre de chômeurs au premier trimestre

Très léger recul du nombre de chômeurs au premier trimestre

Pour le moment, le marché du travail continue de faire bonne figure, malgré le récent coup d’arrêt de la croissance. Au premier trimestre, le nombre de chômeurs, au sens du Bureau international du travail (BIT), a reflué de 18 000 par rapport aux trois derniers mois de 2021, se situant désormais à 2,232 millions, selon une note diffusée, mardi 17 mai, par l’Insee. Le taux de chômage, lui, est « quasi stable », à 7,3 %. Il s’agit du pourcentage le plus faible depuis 2008, si l’on met de côté « la baisse ponctuelle “en trompe-l’œil” » qui s’était produite lors du premier confinement de 2020, avec des dizaines de milliers de personnes ayant cessé de chercher un poste à cause des mesures de restriction prises à l’époque.

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Tout se passe comme si l’emploi résistait au brutal ralentissement de l’activité enregistré entre début janvier et fin mars, sous l’effet de plusieurs événements : invasion de l’Ukraine, mise à l’arrêt d’entreprises en Chine du fait du redémarrage de l’épidémie de Covid-19, désorganisation des chaînes d’approvisionnement, etc. Les recrutements dans le secteur privé sont toutefois un peu moins dynamiques : + 0,3 % au premier trimestre, contre + 0,6 % de début octobre à fin décembre 2021. Cette moindre hausse montre que certains secteurs accusent le coup, notamment dans l’industrie, mais on n’assiste pas, à ce stade, à un renversement de tendance.

Vif succès de l’apprentissage

La plupart des indicateurs publiés mardi sont bien orientés. Ainsi, la proportion de personnes âgées de 15 à 64 ans qui occupent un poste a de nouveau progressé, passant à 68 %, ce qui constitue un record depuis 1975 – l’année où l’Insee a commencé à calculer ce ratio. L’évolution est également très positive si l’on resserre la focale sur les jeunes : le taux d’emploi des 15-24 ans s’accroît de 0,7 point en trois mois, s’élevant à 34,6 %, ce qui représente « son plus haut niveau depuis 1991 ». Une envolée sans doute liée, au moins en partie, au vif succès de l’apprentissage, que le gouvernement a soutenu en accordant des primes aux sociétés qui embauchent dans le cadre de ce dispositif.

Autre donnée encourageante : la part des individus de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi ni en formation régresse d’un demi-point, à 11,8 %, ce qui correspond à un point bas en huit ans (déjà atteint au troisième trimestre 2021).

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Cependant, les performances de la France sont moins éclatantes que celles d’autres pays. En Allemagne, le taux de chômage est égal à 3 %. Quant à la proportion de personnes de 15 à 64 ans qui sont en activité, elle dépasse la barre symbolique des 70 % dans plusieurs Etats membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Royaume-Uni, Suède, Canada…).

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