« L’affaire Lip » remonte le temps

Que reste-t-il de « l’affaire Lip » aujourd’hui ? Quelques slogans ? « Lip, l’imagination au pouvoir », « Pas de licenciement, pas de démantèlement, maintien des acquis sociaux », « On fabrique, on vend, on se paie », ont été scandés bien au-delà des années 1970 et de la ville de Besançon, berceau du fleuron français de l’industrie horlogère jusqu’au choc pétrolier des années 1970. Pour mémoire, l’entreprise, fondée en 1867 par Emmanuel Lipmann, est, à partir de 1973, le théâtre d’un conflit social sans précédent, qui finira par une liquidation, dont le PDG, Claude Neuschwander, est alors désigné comme le coupable. La polémique sur la responsabilité de la mort de Lip a fait couler beaucoup d’encre. La controverse s’étalait encore largement dans les médias quarante ans après l’occupation de l’usine horlogère de Palente, en 1973, par un millier d’ouvriers. Dans Pourquoi ont-ils tué Lip ?, qu’il vient de cosigner avec le politologue Guillaume Gourgues, Claude Neuschwander rouvre aujourd’hui les coulisses de ce qui est devenu un mythe de la lutte ouvrière.

Pour l’ancien patron de Lip, c’est une certitude, « les actionnaires de Lip ont bel et bien souhaité sa mort, en choisissant délibérément de ne plus financer sa relance, avant et après mon départ », écrit-il. L’essai expose, dans leur contexte, les déclarations et les actes des protagonistes industriels, économiques et politiques, qui révèlent « des éléments précieux, jusque-là peu exploités ». Mais, plus qu’une énième recherche de responsabilité d’un gigantesque gâchis social et industriel, l’objectif de cet ouvrage est de démontrer qu’il s’agissait avant tout de « discréditer le côté social de l’expérience » de relance de Lip au nom de l’emploi, afin de rétablir un certain ordre économique libéral.

« Tournant politique »

Pour les auteurs, « l’affaire Lip » marque « un tournant politique », celui d’« un changement de posture de l’Etat et…

Pour une meilleur clarté pour les apprentis

Le choix programmé de l’AFPIA de Liffol-le-Grand en CFA pour le Grand Est, référence notamment pour la branche professionnelle de l’Ameublement français, ouvre en grand les portes de l’avenir aux moins de 30 ans.
C’est bien davantage qu’un « simple » retour aux sources, c’est une porte sérieuse ouverte sur l’avenir pour qui est âgé de moins de 30 ans, qu’il soit issu d’une classe de 3e ou qu’il soit titulaire d’une licence. Dès le 1er septembre prochain, la future ex-AFPIA Est-Nord, autrement écrit l’école de l’ameublement, de l’agencement et de la décoration, redevient une unité de formation à part entière dans le Grand Est.
Jusqu’ici sous l’égide de l’AGEFA PME Lorraine, l’Association de gestion des formations en alternance pour les Petites et moyennes entreprises, l’acteur de référence de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage qui favorise l’insertion des jeunes dans le monde de l’entreprise, l’AFPIA devient autonome dans son organisation : « On redevient CFA pour la branche professionnelle qu’est l’Ameublement français et non plus l’interprofession comme auparavant », dévoile Gwenaël Géhin, directeur de l’AFPIA.
Et au sein de ce Centre formation d’apprentis (CFA), l’ENSTIB, l’école supérieure du bois basée à Épinal, devient un partenaire à part entière. « On peut très bien intégrer un CAP à l’AFPIA à Liffol-le-Grand et sortir ingénieur sept années plus tard à l’ENSTIB en ayant suivi un cursus complet dans le domaine de l’apprentissage », s’enorgueillit le directeur du centre de formation. Un parcours de formation solide depuis le niveau V (CAP) jusqu’au niveau I, en passant par le bac pro, le BTS et le tout, via l’apprentissage. « Et l’on est rémunéré » rappelle à l’envi le directeur de l’AFPIA. À hauteur de 35 à 80 % selon les critères (âge, section d’examen, etc.).

Le groupe de prêt-à-porter Happychic annonce la suppression de plus de 460 postes

Avant l’annonce du plan social, des syndicalistes du groupe de prêt-à-porter Happychic avaient bloqué lundi 2 juillet l’entrepôt de Wattrelos (Nord) de la marque Jules.

Le groupe de prêt-à-porter Happychic, qui possède les enseignes Jules, Brice, Bizzbee et Gentle Factory, va supprimer 466 postes d’ici à 2020-2021, ont annoncé mardi 17 juillet les syndicats et la direction.

Il s’agit d’un « maximum de 466 postes », selon la direction du groupe qui appartient à la galaxie Mulliez. L’entrepôt du Mans et environ 90 magasins vont fermer, selon les syndicats. Dans le détail, il s’agirait de 49 magasins de l’enseigne Brice, 30 de Jules et 10 de Bizzbee, selon Force ouvrière (FO).

740 magasins dans 17 pays

« Je suis révoltée de voir autant de suppressions », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Nadia Ferrante, déléguée FO, dénonçant les « choix stratégiques erronés » de la direction depuis plusieurs années qui ont conduit, selon elle, à cette situation. « Ce sont toujours les petits qui subissent les conséquences de ces erreurs. »

« On y était préparé, mais on espère toujours un chiffre moins élevé », a déclaré à l’AFP Patrick Digon, délégué Confédération frabnçaise démocratique du travail (CFDT). Selon lui, 300 postes devraient être supprimés dans le réseau des magasins, 43 dans la logistique, et le reste parmi le personnel administratif du siège à Roubaix (Nord).

Les négociations du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE – plan de licenciement) devraient commencer à la fin d’août et se terminer à la fin de ovembre. Selon les chiffres de la direction, Happychic compte actuellement 740 magasins dans 17 pays, pour 720 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 4 000 personnes, dont 2 600 en France.

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Un an après la « loi Rana Plaza », « la grande majorité des entreprises ont commencé à identifier les risques »

« La majorité des entreprises a commencé par identifier les risques liés à leurs activités et à celles de leurs fournisseurs et sous-traitants » (Photo: le 20 avril 2015, sur le site du Rana Plaza).

Tribune. A la suite de l’effondrement de l’usine textile du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh (1 135 morts, 2 500 blessés), la question de la responsabilité des sociétés donneuses d’ordre a été soulevée.

Afin de répondre à ces enjeux, la France a adopté le 27 mars 2017 la « loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre ». Cette loi demande aux plus grandes entreprises françaises de mettre en place un plan de vigilance public pour identifier et prévenir les risques d’atteinte aux droits humains et à l’environnement pouvant être causés par les activités de la société, ses filiales contrôlées ou ses sous-traitants ou fournisseurs avec qui sont entretenues des relations commerciales établies.

Attendus dès 2018, les premiers plans de vigilance ont été publiés par les entreprises dans leurs documents de référence. Nos experts, de l’association Entreprises pour les droits de l’homme (EDH) et de la société de conseil B & L évolution, les ont étudiés.

Cartographies des risques

Ces documents montrent qu’une partie des entreprises étudiées a intégré les exigences de la loi, a initié la formalisation d’un plan de vigilance, et tâche de rendre compte de manière transparente de leurs avancées sur le sujet.

Si les plans de vigilance se rattachent pour le moment principalement aux démarches déjà existantes de responsabilité sociale ou d’éthique, ils ont aussi permis aux entreprises de remettre à plat l’existant et de questionner leurs pratiques, en particulier en matière de gestion de leurs fournisseurs.

Au regard des enjeux concernés (droits humains, santé-sécurité, environnement) et des processus mis en œuvre (analyse des risques, contrôle et audit, clauses contractuelles dans la gestion des achats, etc.), la coopération entre les directions (RSE, achats, juridique, opérations, etc.) est indispensable. Une partie des premiers plans de vigilance ont fait l’objet de démarches transversales…

Le compte personnel de formation est inéquitable et trop complexe, juge le service des statistiques du ministère du travail

« Trop complexe, le montage des dossiers est restée un frein à la mobilisation du CPF »(La ministre du travail Muriel Pénicaud, le 11 juillet).

Alors que la réforme de la formation professionnelle menée en ce début d’année n’a pas vraiment débouché sur le « big-bang » attendu, une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) parue au début de juillet fait un bilan à mi-parcours du compte personnel de formation (CPF), au cœur du dispositif de la formation professionnelle depuis 2015.

Réalisée au premier semestre 2018, avant le vote de la loi portant sur la réforme de la formation professionnelle, ce n’est pas la première enquête menée par la Dares sur le sujet. Celle-ci a pour originalité d’être une étude qualitative. Les auteurs se sont intéressés à la prise en main du CPF par les entreprises, par les salariés et par les demandeurs d’emploi, ainsi que par les acteurs institutionnels — organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) financeurs de la formation professionnelle, Pôle emploi…

Et le bilan n’est pas tendre. En octroyant jusqu’à vingt-quatre heures de formation par an pour un salarié à temps complet, cumulables et transférables même en cas de départ de l’entreprise, le compte personnel de formation devait permettre à chacun de se former indépendamment de son statut (salarié, chômeur…). Mais l’objectif n’a pas été atteint. « Le principe d’universalité s’est rapidement heurté aux mécanismes concrets de financement de la formation professionnelle continue, construits en silos” », pointe l’étude.

En effet, son financement reste partagé entre une multitude d’acteurs : les OPCA, les régions, Pôle emploi… En fonction de sa situation, le potentiel bénéficiaire doit frapper à différentes portes. Contrairement à l’esprit du dispositif, l’accès à la formation continue donc de dépendre du statut de la personne.

Montage complexe des dossiers

Trop complexe, le montage des dossiers est resté un frein à la mobilisation du CPF. « Pour les personnes en recherche d’emploi [qui représentent plus…

GitHub met en service un programme de formation pour les universités

GitHub Education inclut les solutions Enterprise et Business dans un programme de formation à destination des universités. L’offre est gratuite et vise tous les établissements quelles que soient leur taille ou leur spécialité.

Le repère de partage de code GitHub, récemment acquis par Microsoft pour 7,5 Md$, multiplie les initiatives pour former des développeurs. La plate-forme propose aux universités, sans limitation de taille ou de spécialité de profiter d’un programme de formation impliquant ses solutions Enterprise et Business. Outre l’accès au référentiel de code, GitHub Education inclut une panoplie d’outils de développement au sein du pack Student Developer. Le programme intègre également des Classrooms qui permettent aux enseignants de distribuer plus facilement le code de départ et de collecter les devoirs. Parmi les cours les plus appréciés figurent le programme de démarrage (Jumpstart) d’Ada et les tutoriels TensorFlow de l’université de Stanford. Aujourd’hui, des lycéens ainsi que des étudiants d’universités et de bootcamps apprennent à coder dans 1,8 million de référentiels Classrooms. GitHub Education propose également des sessions de formation ouvertes aux enseignants via le programme Campus Advisors.

Imposition des revenus des étudiants : « c’est la nature des sommes perçues qui compte »

Question à un expert

Mon enfant, étudiant, perçoit des revenus : comment sont-ils imposés ?

Sachez que les revenus perçus par un étudiant ne sont pas toujours imposés. Ce n’est pas tant que l’enfant soit rattaché au foyer fiscal ou non qui compte, c’est davantage la nature des sommes perçues. Votre enfant passe par la case stages conventionnés ou contrats d’apprentissage ? Seule alors la part qui dépasse 1 smic annuel (17 763 euros) est fiscalisée. Vous ne devrez indiquer sur votre déclaration que la fraction dépassant cette limite.

Attention, ce montant ne doit pas être proratisé lorsque l’entrée ou la fin de l’apprentissage intervient en cours d’année. Pour les contrats de professionnalisation, qui permettent à votre progéniture d’acquérir une qualification professionnelle, ou les stages non conventionnés, les revenus sont imposés comme des salaires classiques.

Job d’été

Pour un job d’été, les règles applicables seront différentes si l’intéressé a plus ou moins de 25 ans au 1er janvier. Plus jeune, il obtiendra une exonération jusqu’à 3 fois le smic, soit 4 441 euros, toujours sans proratisation. Il vous appartient de ne reporter que l’excédent sur la déclaration fiscale. S’il a plus de 25 ans au 1er janvier, c’est alors la totalité des revenus qui est imposable. Mais lorsque l’enfant cumule les revenus, il peut aussi cumuler les abattements !

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Enfin, les indemnités perçues avec un service civique à l’international ou en entreprise relèvent en revanche de régimes spécifiques. Une remarque en guise de conseil : vérifiez votre déclaration préremplie et corrigez-la pour ne mentionner que la fraction imposable.