La rentrée pour l’Université de Limoges

Vers les 16.500 étudiants ont commencé l’année universitaire ces derniers jours en Limousin. Pour le président de l’Université de Limoges, la rentrée s’est passée sans grand problème. Alain Célérier souligne le rôle que l’établissement joue dans le développement économique local.

Comment s’est passé la rentrée universitaire à Limoges, où vers les 16.500 étudiants sont immatriculés ? « Bien« , pour le président de l’Université, Alain Célérier, « il n’y a pas eu de problème majeur », explique-t-il, « et la situation financière s’améliore ».

Limoges, une ville favorable pour les étudiants

Une seule section était sous tension : STAPS (formation sportive). « On avait défini des capacités d’accueil, ParcourSup nous a permis de classer les candidats« , raconte Alain Célérier. Aujourd’hui, « il en reste une centaine en liste d’attente, mais on n’a plus trop de nouvelles d’eux, donc j’imagine qu’ils ont trouvé une solution« , affirme le président de l’Université, qui indique quand même que des procédures étaient prévues au cas où.

L’Université attire 40% d’étudiants venant de l’extérieur de l’Académie. Qui y trouvent leur compte, selon le président. »Si le déplacement est parfois un peu compliqué, une fois qu’on est là c’est avantageux, notamment pour les loyers« .

Grâce à la recherche, l’Université joue un rôle dans le développement économique

La specificité de l’Université de Limoges, c’est d’être ouverte sur le monde professionnel avec l’AVRUL, l’agence de valorisation universitaire, classée 2ème au niveau national en 2016. « Une grosse partie de la recherche menée à l’Université peut conduire à des transferts technologiques, de la recherche appliquée« , et donc à la création de jeunes pousses, explique Alain Célérier. Et c’est tout l’avantage d’être ici et non pas centralisé à Bordeaux : « on a un rôle à jouer sur le développement économique !« .

Côté budget, après 2 années de déficit, « le résultat 2017 est positif » pour l’Université de Limoges et « 2018 s’annonce correct« . Le tout, affirma le président, grâce à des mesures douloureuses de réductions du nombre de postes.

Le pied de nez d’Air France à AccorHotels

Stand d’Air France au salon du tourisme IFTM Top Resa, à Paris, le 23 septembre 2014.

La nouvelle ne va pas ravir AccorHotels. A l’occasion de l’ouverture, mardi 25 septembre, du salon du tourisme IFTM Top Resa au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, Air France a annoncé un partenariat avec le site de réservation d’hébergement en ligne Booking.com. L’accord d’une durée de trois ans met fin au précédent partenariat qui associait Air France au groupe hôtelier français présidé par Sébastien Bazin.

Cette annonce semble mettre un point final aux velléités d’AccorHotels, qui envisageait, il y a moins de deux mois, d’entrer en force dans le capital de la compagnie aérienne en rachetant la participation de l’Etat. Le groupe hôtelier voulait notamment mettre la main sur le programme de fidélité d’Air France.

« La plate-forme d’AccorHotels ne faisait pas le poids par rapport au nombre de destinations desservies par Air France », expliquent en chœur Soline de Montrémy, directrice générale des ventes globales et des partenariats commerciaux d’Air France-KLM, et sa collègue Delphine Barault, directrice business development et partenariats commerciaux. En pratique, font-elles savoir, Accor ne proposait aucun hôtel sur un quart des destinations d’Air France et un tiers supplémentaire des dessertes de la compagnie aérienne était mal couvert par le groupe hôtelier.

Des recettes annexes

En outre, Air France n’écarte pas la gamme Accor de son offre puisque les hôtels du groupe français sont aussi référencés par la plate-forme de Booking.com, précisent Mmes de Montrémy et Barault. Enfin, en s’alliant avec Booking, elle rationalise son offre puisque les autres filiales de la compagnie franco-néerlandaise, KLM, Transavia et Hop !, avaient déjà noué un partenariat avec le site de réservations.

Concrètement, les clients d’Air France pourront désormais réserver une chambre d’hôtel sur Booking par le biais du site de la compagnie aérienne et gagner des miles.

Dans un premier temps, chaque…

Une solution s’esquisse pour les salariés de l’acierie d’Ascoval

Le site Ascoval de  Saint-Saulve (Nord), le 29 janvier.

C’est un répit de courte durée, mais peut-être cela suffira-t-il à assurer un avenir aux 281 salariés de l’aciérie d’Ascoval. Mercredi 26 septembre, les administrateurs judiciaires de la société, à la demande du gouvernement, ont obtenu auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg, un sursis de quatre semaines pour consolider le projet de reprise de l’aciérie de Saint-Saulve, dans le Valenciennois. Les syndicats espèrent désormais un épilogue positif après de longs mois d’attente.

En février, Ascometal, le propriétaire à 60 % d’Ascoval avait été repris à la barre de la chambre commerciale du TGI de Strasbourg par le groupe Schmolz + Bickenbach. Cependant, l’aciériste suisse avait refusé de prendre possession de l’usine des Hauts-de-France, codétenue par Vallourec à 40 %. Afin d’assurer un premier sursis d’un an, le groupe parapétrolier et le sidérurgiste helvète avaient accepté de maintenir jusqu’au 31 janvier 2019 un volume de commandes suffisantes à un prix au-dessus du marché pour lui permettre de se trouver un avenir.

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Seul Altifort a déposé un dossier ferme

En juillet, trois candidats se sont manifestés auprès des magistrats strasbourgeois pour reprendre l’usine, mais seul Altifort, une société franco-belge a finalement déposé un dossier ferme. Créé en 2013, ce groupe industriel a repris neuf sites, notamment à Vallourec et ArcelorMittal. « A la fin de l’année, nous devrions compter 1 500 salariés et réaliser 200 millions d’euros », avance Bart Gruyaert, son directeur général. « Notre volonté est d’installer à proximité de l’aciérie un train à fil pour transformer l’acier en filin afin de pouvoir s’adresser à divers clients, au lieu du seul Vallourec », détaille-t-il.

Altifort propose au tribunal d’investir quelque 140 millions d’euros, financés grâce à des fonds propres, des prêts bancaires, des fonds d’investissement ainsi que diverses aides publiques. En échange, la société propose de maintenir 181 emplois et d’en créer 133 supplémentaires. « Pour cela, a rappelé Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, après une réunion avec les syndicats de l’usine mardi matin à Bercy, Altifort a besoin de financements complémentaires. » Dans le détail, la société demande à Vallourec la prise en charge, à hauteur de 6 millions d’euros, des comptes épargne-temps des salariés sur la période avant 2017, quand l’usine était détenue par Vallourec.

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De même, la société franco-belge souhaiterait que le groupe parapétrolier finance pour 12 millions d’euros la remise en état des halles pour installer le train à fil. Enfin, Altifort voudrait obtenir pour 50 millions d’euros de commandes pendant dix-huit mois : plus de 200 000 tonnes d’acier à 248 euros la tonne… « Par rapport à un autre approvisionnement, cela représente un surcoût de 20 à 30 millions d’euros », précise un observateur du dossier.

« L’Etat s’engage »

Dans un communiqué envoyé mardi, Ascoval soutient le plan d’Altifort, sachant qu’elle a déjà fait une partie du chemin en réduisant drastiquement ses coûts depuis 2017. La productivité a progressé de 30 % en deux ans. Le prix de la tonne revient à 270 euros, contre encore 400 euros il y a deux ans. « A l’avenir, nous voulons encore améliorer ce coût, en passant à 185 euros la tonne », précis Bart Gruyaert.

Pour l’instant, M. Le Maire ne veut pas promettre la lune. « Ce dont nous sommes convenus, c’est de travailler exclusivement sur cette option de reprise. Ça va être difficile, je ne l’ai pas caché aux salariés, la conjoncture n’est pas bonne, Vallourec n’est pas en meilleure forme non plus, donc c’est compliqué mais nous devons mettre toutes nos énergies à garantir la pérennité du site. »

« Le cap est enfin donné, se satisfait Bruno Kopczinsky, porte-parole de l’intersyndicale de l’usine. Le ministre s’est engagé pour le plan Altifort. L’Etat, qui détient 16,22 % de Valourec, va utiliser sa position d’actionnaire pour que Vallourec prenne ses responsabilités. Enfin, l’Etat s’engage. On est soulagé. On avance. » M. Gruyaert confirme : « Que le ministre s’engage pour la reprise d’Ascoval est un premier signe positif ! »

Une flexibilité du travail sous conditions

« personne ne peut aujourd’hui dire ce qu’est, dans le cas précis d’un salarié, une garantie au moins équivalente, qui redonne la primauté de l’accord d’entreprise sur les règles issues d’un accord de branche. »

Question de droit social. Les « ordonnances Macron » du 22 septembre 2017 ont bouleversé la hiérarchie des sources du droit négocié du travail. Désormais, c’est la convention ou l’accord collectif d’entreprise qui prime sur la convention ou l’accord collectif de branche. Ce nouveau principe s’applique même si l’accord d’entreprise est moins favorable aux salariés que ladite convention ou accord collectif de branche. C‘est là une mesure forte de « flexibilisation » adoptée dans le but que les « besoins » spécifiques, les caractéristiques d’organisation et d’activité de l’entreprise soient mieux pris en compte dans les négociations des conditions de travail des salariés.

Toutefois et afin d’éviter de trop fortes distorsions de concurrence par le coût du travail au sein d’une même branche professionnelle, les réformateurs ont prévu de nombreuses exceptions à ce principe.

Ainsi, aux termes de l’article L2253-1 du code du travail, l’accord de branche prime toujours sur l’accord d’entreprise concernant de nombreux points : les salaires minimaux, la classification, les conditions et durées de renouvellement de la période d’essai, ainsi que dans certains domaines de la durée du travail (la période de référence en cas de répartition de la durée du travail sur plus d’une semaine, le régime d’équivalence, etc.), les contrats à durée indéterminée de chantier, ou encore les dispositions relatives aux durées maximales du contrat à durée déterminée.

En tous ces domaines, les négociateurs d’entreprise doivent respecter les dispositions de la convention ou accord collectif de branche, évidemment si un tel accord existe, s’il est applicable à l’entreprise et s’il traite du thème en question.

Ce même article précise toutefois que cette primauté de l’accord de branche sur l’accord d’entreprise ne joue pas « lorsque ce dernier assure des garanties au moins équivalentes à celles prévues par l’accord de branche ». Dans…

Le démarrage laborieux de la carte d’identité des ouvriers du bâtiment

« Fin juillet, sur un effectif global de 1,63 million de salariés, 1,3 million de cartes avaient été délivrées par environ 75 % des entreprises. »

Les professionnels du bâtiment et des travaux publics la réclamaient à cor et à cri : la carte d’identification professionnelle du bâtiment et des travaux publics (BTP) est définitivement entrée en vigueur le 1er octobre 2017 pour lutter plus efficacement contre le travail illégal et la fraude au travail détaché. Mais après un an d’existence, elle est encore loin d’avoir fait ses preuves.

Chaque salarié est, depuis cette date, censé porter en permanence sur lui, pendant le chantier, une carte établie par la Caisse des congés payés du bâtiment et fournie par son employeur, moyennant 10,80 euros. Elle précise son identité, photo à l’appui, mais surtout son statut : salarié, intérimaire ou travailleur détaché, c’est-à-dire des salariés étrangers européens envoyés en France pour des missions théoriquement temporaires. Un code QR doit permettre le contrôle rapide des informations par les inspecteurs du travail, munis d’une application ad hoc pour smartphone.

Fin juillet, sur un effectif global de 1,63 million de salariés, 1,3 million de cartes avaient été délivrées par environ 75 % des entreprises, dont environ 81 000 à des travailleurs détachés. Mais le déploiement s’est opéré lentement, région par région, commençant par le Sud-Ouest et finissant par l’Ile-de-France. Ce n’est que fin août que les inspecteurs d’Ile-de-France, par exemple, se sont vus équiper des indispensables lecteurs de code QR (dont les gendarmes devraient également être bientôt munis).

Obstacles

Non seulement ces débuts ont été lents mais d’autres obstacles ont entravé l’efficacité de cette carte. « De toute façon, personne ne la porte sur le chantier car on ne nous la demande jamais. Les ouvriers sont d’ailleurs réticents à garder leurs papiers sur eux, de peur de les perdre », confie Afonso Fontes Teixeira, syndicaliste CGT et maçon dans une importante entreprise du BTP. « Ça ne sert à rien, parce qu’il n’y a pas de contrôles, les inspecteurs du…

« Brown-out », « soulmate » : décrypter la novlangue pour mieux comprendre notre environnement

« Le Pouvoir des imaginaires. 1 001 initiatives pour révolutionner la consommation », de Patrice Duchemin. Editions Arkhê, 216 pages, 14,90 euros.

Le brown-out, littéralement « baisse de courant », est le nom donné à une maladie du travail provoquée par une opposition entre l’éthique personnelle d’un salarié et les tâches professionnelles qui lui sont demandées. La shrinkflation – contraction de shrink, ratatiner, et inflation – désigne le procédé qui consiste à vendre au même prix un produit conditionné dont le poids a été réduit par le fabricant. Les tablettes de chocolat ne pèsent plus toujours 100 grammes et, au Royaume-Uni, les triangles des barres Toblerone sont, depuis peu, davantage espacés. Les henrys (« High Earners Not Rich Yet », « hauts revenus en voie de devenir riches ») sont une nouvelle cible pour les marques de luxe. Pas encore très riches, mais assez pour être tentés.

Enfin, l’office soulmate (« l’âme sœur du bureau ») est un concept américain qui décrit la personne avec laquelle chaque salarié entretient une relation privilégiée au bureau. « Celle à qui il est possible de raconter ses petites frustrations quotidiennes, ses problèmes du quotidien ou ses états d’âme devant la machine à café ou sur la messagerie instantanée de l’entreprise », détaille Patrice Duchemin, qui recense, dans Le Pouvoir des imaginaires (Arkhê), vingt-cinq termes de novlangue.

« Bien sûr, ce ne sont que des mots. Mais les mots sont bavards. Ils permettent d’entendre et de comprendre notre environnement. Ils peuvent être des sources d’inspiration et des grilles d’analyse pertinentes », affirme le sociologue de la consommation. Alors que certains choisissent de voyager au bout du monde pour trouver la nouvelle tendance qui doit irriguer notre futur, et l’illustrent ensuite par des exemples qu’ils ne manqueront pas de trouver, quitte à forcer la réalité, l’enseignant au Celsa prend le chemin inverse.

Street-fishing et poulaillers urbains

Il part du repérage de micro-faits, des initiatives a priori anecdotiques,…

« En entreprise, les faits religieux sont majoritairement peu problématiques »

« le fait religieux appréhendé comme un phénomène global est à la fois banal, présent dans une majorité d’entreprises et peu perturbateur. »

Tribune. La religion et les faits religieux se sont installés dans le quotidien des entreprises françaises. En 2018, d’après les résultats de l’enquête annuelle de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (réalisée en partenariat avec l’Institut Randstad), près de deux entreprises sur trois rencontrent ces questions à des fréquences diverses : quotidiennement pour certaines, simplement quelques fois par an pour d’autres.

le fait religieux au travail est peu conflictuel et perturbe peu le fonctionnement de l’entreprise

Toutefois ce qui était encore exceptionnel il y a une dizaine d’années s’est aujourd’hui banalisé. Quelles en sont les conséquences ? Comment ces faits et comportements, impactent-ils le fonctionnement de l’organisation, la réalisation du travail et les rapports entre les personnes ? Un premier élément important qui ressort de l’enquête menée est que le fait religieux au travail est peu conflictuel et perturbe peu le fonctionnement de l’entreprise.

Une fois sur deux un acte ou un comportement ayant un caractère religieux ne suscite aucune action ou réaction de la part de collègues ou de managers. Lorsque c’est le cas il s’agit la plupart du temps de répondre à une demande d’absence ou de modification de planning justifiée par le souhait d’assister à une fête religieuse ou de respecter un rite. Ces décisions sont par ailleurs le plus souvent acceptées par les salariés et ne suscitent des conflits et des blocages que dans moins de 10 % des cas.

Bien saisir les enjeux

L’enquête souligne par ailleurs que d’autres sujets, par exemple la politique ou la vie personnelle, génèrent davantage de tensions au travail que la religion. Ainsi le fait religieux appréhendé comme un phénomène global est à la fois banal, présent dans une majorité d’entreprises et peu perturbateur. Il génère rarement des interventions managériales ou des conflits entre collègues et avec le management. Il gêne peu la bonne marche de l’organisation,…