Coronavirus : Station F, grand campus parisien de start-up, se met aussi au télétravail

Coronavirus : Station F, grand campus parisien de start-up, se met aussi au télétravail

Station F, dans le 13e arrondissement de Paris, se veut le plus grand campus de start-up au monde. Elle en héberge un millier.
Station F, dans le 13e arrondissement de Paris, se veut le plus grand campus de start-up au monde. Elle en héberge un millier. JOEL SAGET / AFP

La Halle Freyssinet, dans le 13e arrondissement de Paris, a retrouvé le silence qui prévalait il y a seulement trois ans, avant qu’elle soit transformée en Station F. Lundi 16 mars au soir, ce lieu, qui se veut le plus grand campus de start-up au monde, a fermé ses portes en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus. Là où venaient travailler chaque jour près de 3 500 personnes, seules les équipes chargées de la sécurité circulent encore.

Le choix de baisser le rideau a été fait le vendredi 14 mars au soir, à la suite du discours du premier ministre Edouard Philippe, qui réclamait la fermeture des « lieux recevant du public non indispensables à la nation », tels que les restaurants, les bars ou les cinémas. Peu auparavant, un premier cas attesté de personne porteuse du SARS-CoV-2 avait été signalé à Station F. Déjà, un certain nombre de résidents avaient fait le choix de travailler à distance, de chez eux.

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Un courriel envoyé tard le samedi soir a informé les locataires du lieu qu’ils disposaient de quarante-huit heures pour venir récupérer leur matériel (ordinateurs, dossiers…). « C’était une décision assez évidente à prendre et qui a été bien comprise », explique la dirigeante de Station F, Roxanne Varza, qui a convenu préalablement de cette mesure avec Xavier Niel, le fondateur du lieu (par ailleurs actionnaire à titre individuel du Monde).

Rendez-vous individuels avec des spécialistes

Les équipes de Station F – soit une grosse trentaine de personnes – se sont évidemment astreintes au même régime que les start-up qu’elles accompagnent et se sont mises en télétravail pour continuer à répondre aux demandes des résidents. La première semaine, les équipes ont été assaillies de question très concrètes, notamment sur les conditions d’application du chômage partiel. Un soin tout particulier a été apporté aux non-francophones, qui, par exemple, ne trouvaient pas de formulaire en anglais pour les attestations de déplacement que chacun doit désormais posséder pour sortir de chez soi.

Station F propose à sa communauté des rendez-vous individuels avec des spécialistes (avocats, responsables de fonds…), mais elle a aussi commencé à instaurer des vidéoconférences, avec pour premiers invités des patrons de start-up ayant déjà traversé des crises, ainsi que le secrétaire d’Etat chargé du numérique, Cédric O, et le directeur exécutif de Bpifrance, Paul-François Fournier. Par ailleurs, les entrepreneurs peuvent continuer à échanger entre eux grâce aux outils de communication internes de Station F. « Les échanges y sont très vivants ces derniers jours », observe un entrepreneur.

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LJD

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