Retraites : des pistes chocs pour transformer les droits familiaux et conjugaux

Au banc, la rapporteure Sandrine Runel, le président de la commission des affaires sociales, Frédéric Valletoux, le ministre du travail et des solidarités, Jean-Pierre Farandou, et la ministre de l’action et des comptes publics, Amélie de Montchalin, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, à l’Assemblée nationale, le 12 novembre 2025.

Qui serait gagnant et qui serait perdant ? Cette question traverse en permanence le rapport que le Conseil d’orientation des retraites (COR) vient de réaliser sur les « droits conjugaux » – c’est-à-dire la pension de réversion – et les « droits familiaux », destinés à atténuer les inégalités causées par la naissance et l’éducation d’enfants. Le document, encore non rendu public et dont une mouture quasi définitive a pu être consultée par Le Monde, propose des scénarios d’évolution de ces deux dispositifs « dans un domaine sensible qui concerne l’ensemble des Français », comme le rappellent les auteurs. Le but n’est pas de fournir des « réformes clé en main », mais de « nourrir la réflexion ». Les pistes mises en avant vont cependant faire du bruit car si elles entraient en vigueur, certains assurés se verraient appliquer des règles plus favorables qu’aujourd’hui tandis que d’autres subiraient le sort inverse.

Le COR s’est penché sur cette thématique à la suite d’une demande exprimée en mai 2023 par Elisabeth Borne, alors première ministre. Celle-ci souhaitait que les droits familiaux et conjugaux soient minutieusement passés en revue, car ils reposent sur des dispositions touffues, sources d’iniquités, tout en étant décalées avec les transformations de la société.

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Les Etats-Unis ne connaîtront « probablement » jamais les chiffres de l’inflation et de l’emploi en octobre

Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, s’adresse à la presse, le 12 novembre 2025.

Les chiffres officiels concernant l’évolution des prix et du marché du travail en octobre aux Etats-Unis ne seront probablement jamais publiés, en raison de la paralysie budgétaire qui a entraîné la suspension de la collecte des données, a déploré la Maison Blanche, mercredi 12 novembre.

« Les démocrates ont peut-être causé des dommages irréversibles au système statistique fédéral, les rapports sur les prix à la consommation (CPI) et l’emploi du mois d’octobre ne devant probablement jamais être publiés », a déclaré la porte-parole de l’exécutif, Karoline Leavitt, en conférence de presse. Initialement, les chiffres de l’emploi devaient être publiés le 7 novembre et le CPI, ce jeudi.

« Toutes ces données économiques seront définitivement endommagées, laissant nos décideurs monétaires de la Fed [Réserve fédérale, banque centrale des Etats-Unis] dans le flou à un moment charnière », a ajouté la porte-parole, sans préciser le sort d’un autre indice d’inflation, le PCE, attendu le 26 novembre.

Le plus long shutdown de l’histoire des Etats-Unis, qui a commencé le 1er octobre et semble en passe d’arriver à son terme, a contraint de nombreux fonctionnaires fédéraux, notamment ceux chargés des indicateurs économiques phares, à des congés forcés.

Des experts s’attendaient à un trou dans les statistiques, et tenter de collecter ces éléments a posteriori induirait une importante marge d’erreur. Cela rend le décryptage de la première économie mondiale plus difficile, alors qu’elle a été secouée par l’offensive protectionniste tous azimuts du président Donald Trump.

Les dernières données officielles sur le marché du travail montraient que les créations d’emploi étaient quasiment au point mort, tandis que les droits de douane n’avaient pas entraîné une hausse des prix aussi importante qu’on pouvait le redouter.

Le Monde avec AFP

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