A « L’Equipe », le plan de réorganisation rejeté par la rédaction

Au siège de la rédaction du quotidien sportif et de la chaîne de télévision « L’Equipe », à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 1ᵉʳ décembre 2022.

Une sérieuse levée de boucliers. Le projet de réorganisation du journal L’Equipe, voulu par son directeur général, Rolf Heinz, et le directeur des rédactions, Matthias Gurtler, tout comme la ligne éditoriale qu’ils tentent d’impulser, n’emportent pas l’adhésion des équipes. Le vote organisé par la société des journalistes (SDJ) du média, qui s’est déroulé du 3 au 9 novembre, et auquel 259 personnes ont participé sur 350 journalistes, est sans appel. Seulement 10,04 % se disent « satisfaits » du plan de réorganisation tel que présenté aux élus le 9 octobre lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, selon les résultats communiqués en interne lundi 10 novembre. Quelque 88,42 % des votants ont répondu par la négative et 1,54 % ne se sont pas prononcés sur cette transformation.

Cette dernière aboutirait à un changement important pour L’Equipe : s’identifier en média numérique avec une déclinaison imprimée, et non pas l’inverse comme jusqu’ici. Avec une stratégie plus offensive en ligne, qui doit permettre d’atteindre 500 000 abonnés numériques d’ici à 2030, contre 226 000 revendiqués en 2025, le média veut devenir un agrégateur de contenus sportifs. En septembre, une offre d’abonnement conjointe avec la chaîne Ligue 1+ a été présentée, tandis qu’un partenariat avec Eurosport a été officialisé en octobre.

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La santé des agents de nettoyage est fortement affectée par leur travail, selon une étude de l’Anses

Une femme de ménage, à Strasbourg, en novembre 2016.

Dans un rapport, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a alerté, jeudi 13 novembre, que les agents de nettoyage sont exposés à un cocktail de risques délétères pour leur santé, ces risques découlant de la nature de leur travail mais aussi pour bonne part de son organisation, notamment la sous-traitance.

Cette étude pluridisciplinaire sur ce secteur dont les travailleurs représentent 1,2 million à 1,4 million de personnes porte exclusivement sur les agents de nettoyage intervenant dans des environnements professionnels, bureaux ou halls d’immeubles.

Elle souligne qu’ils, ou plutôt elles − car il s’agit à 73 % de femmes − sont « exposées à une combinaison de risques professionnels qui pèsent lourdement sur leur santé, liés à la nature même du travail exercé − des efforts physiques, des expositions à des produits chimiques, à des agents biologiques − mais aussi à [son] organisation, en horaire décalé, [effectué de façon] isolée, avec des cadences importantes », résume le directeur scientifique santé et travail de l’Anses, Henri Bastos.

Des conditions de travail qui aggravent les risques

Plus souvent d’origine étrangère que l’ensemble des salariés, ces agents sont fréquemment précaires, peu syndiqués et réalisent généralement des horaires décalés et fragmentés, qui leur font subir des journées de travail à rallonge. Le secteur se distingue par la fréquence des accidents du travail, un taux de travailleurs ayant une maladie professionnelle reconnue deux fois plus élevé que la moyenne et des licenciements pour inaptitude près de deux fois plus fréquents que pour l’ensemble des CDI, pointe ainsi l’étude.

Quelque 35 % de ces personnels travaillent pour des entreprises de sous-traitance, une part qui s’est fortement accrue ces dernières années. Cette tendance conduit à une diminution des volumes horaires dédiés au nettoyage et à une intensification du travail, qui entraîne une augmentation des risques de TMS (troubles musculosquelettiques) et d’accidents du travail, notent les auteurs du rapport. Parmi les maladies les plus fréquentes figurent aussi les pathologies respiratoires et dermatologiques.

Le rapport recommande de mieux étudier l’impact des activités de nettoyage sur certaines maladies chroniques et les grossesses. Il préconise aussi de développer la formation sur la prévention à travers des supports visuels adaptés à la population concernée et de faire évoluer l’organisation du travail pour promouvoir le travail en journée.

Le Monde avec AFP

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