Après la récession due au Covid-19, la reprise en dents de scie de l’intérim

Après la récession due au Covid-19, la reprise en dents de scie de l’intérim

Les entreprises de travail temporaire restent convalescentes, même si leur état de santé s’est amélioré par rapport au début de la crise sanitaire. En juillet, elles représentaient près de 825 000 postes en équivalent temps plein, soit 37 000 de moins qu’il y a deux ans, selon des données diffusées, mardi 14 septembre, par Prism’emploi, l’organisation patronale du secteur. L’intérim se trouve aujourd’hui à un niveau inférieur à celui qui prévalait avant la récession déclenchée par l’épidémie de Covid-19.

Au premier trimestre 2020, les sociétés qui mettent à disposition des intérimaires avaient subi un effondrement sans précédent de leur activité, avec un recul de 40 % de l’emploi, selon l’Insee. Le premier confinement et la mise à l’arrêt d’une partie de notre économie avaient conduit des milliers de patrons à se séparer de cette catégorie de main-d’œuvre. Avec le redémarrage de la conjoncture, le travail temporaire a retrouvé des couleurs, mais la reprise s’effectue en dents de scie depuis le début de l’année, d’après Prism’emploi : hausse en janvier, rechute en février, nouvelle progression entre mars et mai suivie d’une baisse à partir de la fin du printemps. Désormais, les effectifs équivalent à ceux de 2017 – une année « qui n’était pas notre maximum », comme l’a rappelé Isabelle Eynaud-Chevalier, la déléguée générale de Prism’emploi, lors d’une conférence de presse, mardi.

Les évolutions sont très contrastées, suivant les branches. L’industrie et le BTP, qui font travailler environ « 55 % des intérimaires », sont en retrait d’environ 8,5 % par rapport à juillet 2019. La tendance est la même pour les services et le commerce, mais dans des proportions moindres. Seul le monde du transport et de la logistique tire son épingle du jeu, la croissance dans ces branches s’élevant à 11,4 % en deux ans.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT : « Les salariés n’ont pas à payer ce qui vient de se passer »

Les chiffres de Prism’emploi sont un peu différents de ceux qui sont produits par la Dares – la direction de la recherche du ministère du travail. Mais celle-ci aboutit néanmoins à des constats identiques : à la fin juin, l’emploi intérimaire demeurait « inférieur de 2,9 % au niveau de fin décembre 2019 », explique-t-elle dans une note publiée le 8 septembre. Ces statistiques retiennent l’attention, car elles ne vont pas dans le même sens que celles qui concernent les sociétés du privé, prises dans leur globalité : pour elles, l’emploi dépasse de près de 86 000 le seuil qu’il avait atteint à la fin 2019.

Il vous reste 38.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.