Un ouvrier meurt sur le chantier du Grand Paris Express

Un ouvrier meurt sur le chantier du Grand Paris Express

Le chantier du Grand Paris Express, le jour du lancement de sa première aléseuse,  le 3 février 2018 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).

Un ouvrier âgé de 41 ans est mort mardi 22 décembre sur le chantier du métro de la ligne 16 du Grand Paris Express à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), après une chute dans une cuve à broyer située à 30 mètres de profondeur, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Bobigny. « Une enquête est actuellement diligentée par le commissariat de La Courneuve, du chef d’homicide involontaire dans le cadre du travail », a précisé cette source.

La victime était un employé de la société de construction Eiffage. Le groupe français « est extrêmement affecté par le décès d’un de ses compagnons et se tient aux côtés de la famille et de l’ensemble des équipes des chantiers concernés pour les accompagner », a déclaré un porte-parole d’Eiffage. Il s’agit du premier décès d’un compagnon sur le chantier du Grand Paris Express, a fait savoir la Société du Grand Paris.

Le Grand Paris Express est un mégaprojet de réseau de transport public composé de quatre lignes de métro et destiné à relier les banlieues d’Ile-de-France entre elles.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Métro du Grand Paris, le chantier du siècle

Le BTP, secteur le plus accidentogène

En 2019, le nombre d’accidents du travail se porte à 655 715 nouveaux sinistres reconnus (+ 0,6 % par rapport à 2018), selon les chiffres de l’Assurance-maladie.

Dans son dernier bilan (2017), la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), qui ne comptabilise que les salariés du privé, parle de 530 salariés morts sur leur lieu de travail, sans compter les 264 cas de mort sur le trajet pour aller au travail, ou les cas de suicides – soit plus de 10 personnes chaque semaine en France, un chiffre « stable ».

En dépit d’une baisse quasi continue depuis vingt ans, le BTP reste le secteur le plus accidentogène. Les accidents reconnus y sont toutefois en baisse de 29 % par rapport à dix ans auparavant, alors que dans les secteurs de l’aide à domicile, les Ehpad, l’intérim et les soins à la personne (activités assurées à plus de 97 % par des femmes), ils ont augmenté de 45 % sur la même période, selon la CNAM.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre opacité des chiffres et indifférence des autorités, les morts au travail encore largement ignorés

Le Monde

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.