Un an après, quel impact a eu la baisse des contrats aidés sur les collectivités ?
En annonçant en 2017 une baisse significative du nombre de contrats aidés, le gouvernement avait provoqué l’ire des élus locaux. Déjà touchées par la baisse des dotations budgétaires, les collectivités, très friandes de ce type de contrat, étaient montées au créneau pour protester contre cette décision. Un an après, quel impact réel a eu la baisse des contrats aidés ?
La neuvième édition du baromètre RH des collectivités locales, mené par le Pôle Public du groupe Randstad France, s’est penchée sur la question. Et révèle que les collectivités semblent avoir globalement digéré la mesure. Au prix, toutefois, d’un impact non négligeable sur le service public.
Les petites communes particulièrement touchées
57 % des 674 décideurs territoriaux (élus, DRH, directeurs généraux des services…) sondés dans le cadre de cette enquête en juin 2018 confirment avoir été confrontés à des difficultés d’organisation du fait de la baisse des contrats aidés. Toutefois, dans ces 57 %, « 34 % déclarent être en passe de les surmonter », indique l’étude. Ce sont surtout les petites communes qui ont du mal à accuser le coup : 29 % d’entre elles se heurtent encore à d’importants écueils, révèle le sondage. Toutes tailles de collectivités confondues, les difficultés se sont concentrées sur l’entretien des espaces publics, et les politiques de l’enfance (services scolaires, accueil périscolaire…). Les grandes villes ont davantage souffert au niveau des services de médiation sociale, de l’animation sportive et de la culture.
Les maires ont-ils sonné l’alarme trop vite ? Pas vraiment. Si les collectivités ont globalement réussi à surmonter la baisse des contrats aidés, c’est d’abord en les remplaçant par des contractuels : plus de la moitié des collectivités entend recourir davantage à ce type de contrat, contre seulement 31 % en 2015. Mais c’est aussi au prix d’une réduction du service public : 39 % des répondants disent ainsi que certaines prestations aux…