Salaires : hausses confirmées pour les cadres et les non-cadres
Les baromètres annuels des salaires édités par Randstad le 17 octobre et par le cabinet Robert Half la semaine précédente semblent confirmer un retournement de tendance, en faveur des cols blancs aussi bien que des cols bleus. Du moins, pour les compétences les plus convoitées.
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Alors que le marché de l’emploi se redresse, la pénurie de profils qualifiés dans certains secteurs semble profiter à toutes les catégories de salariés. Dans son guide des salaires annuel publié le 8 octobre, le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half constate une tendance à la hausse en 2019 des salaires moyens des cadres issus de la finance, du juridique et du numérique.
En moyenne, cette augmentation s’établit à 2 % selon les données récoltées auprès de 700 directeurs et manageurs, ainsi que de 1 045 candidats. Une hausse modérée, mais qui confirme le retournement du marché de l’emploi cadres en faveur des candidats au cours des trois dernières années, selon Robert Half.
1,5 million de fiches de paie
Un « dynamisme » alimenté par les départs à la retraite et l’intensification de la mobilité chez les profils les plus recherchés, qui n’hésitent pas à quitter leur emploi pour trouver des conditions plus favorables ailleurs. « Ces dix-huit derniers mois, deux tiers des entreprises déclarent avoir augmenté le salaire proposé pour assurer le recrutement d’un talent », constate Robert Half. Selon l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), le seuil de 300 000 recrutements de cadres pourrait être atteint en 2021.
Cette tendance haussière se voit confirmée par la 11e édition du baromètre annuel des salaires publié par Randstad jeudi 17 octobre, qui s’intéresse aux non-cadres. D’après l’analyse des 1,5 million de fiches de paie de salariés employés par l’agence d’intérim (payés au même niveau que les salariés permanents et hors primes et indemnités spécifiques), le salaire moyen des non-cadres enregistre pour la deuxième année consécutive une progression moyenne de 1,8 %, atteignant 1 636 euros brut en 2019.
Une augmentation légèrement supérieure à celle du smic (+ 1,5 % en 2018) et à l’inflation. Bien que cette hausse demeure modérée, elle semble confirmer un retournement de tendance : « Il s’agit d’un record depuis six ans », se félicite François Béharel, le président du Groupe Randstad France.