Revalorisation du salaire des enseignants en 2021 : les syndicats saluent un « premier pas » mais demandent un effort durable
Le montant des revalorisations des enseignants pour l’année 2021 a été annoncé aux organisations syndicales, lundi 16 novembre. Après plusieurs mois de négociation, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a tranché : à partir de mai 2021, les professeurs toucheront 100 euros net en plus par mois à l’échelon 2 – soit la première année après le stage – quel que soit leur corps de rattachement.
Cette « prime d’attractivité » sera ensuite dégressive sur les quinze premières années de la carrière. De 100 euros pour les plus jeunes, elle descendra à 36 euros net par mois pour les professeurs à l’échelon 7. La mesure touchera 31 % des enseignants titulaires.
Une « prime d’équipement informatique » de 150 euros sera également versée, en janvier 2021 puis chaque année à la même période. Celle-ci est dite « universelle » – elle concerne tous les enseignants et psychologues de l’éducation nationale. Elle sera versée de manière indifférenciée aux stagiaires, titulaires, contractuels, enseignants à temps complet ou à temps partiel. « Avec la prime d’équipement informatique, on a quelque chose de concret et qui concerne tout le monde », se félicite Catherine Nave-Bekhti, du SGEN-CFDT.
« Démarche pluriannuelle »
Le ministère de l’éducation nationale prévoit aussi d’autres mesures grâce à l’enveloppe de 400 millions d’euros – 500 millions en année pleine – dévolue aux augmentations. Le taux de promotion à la hors classe, un grade de fin de carrière, passera ainsi de 17 % à 18 % ; 1 700 enseignants supplémentaires en bénéficieront chaque année. Une enveloppe de 21 millions d’euros de primes pour les directeurs d’école, accordée à titre exceptionnel en 2020, va également être pérennisée – selon des modalités de répartition qui restent à définir.
En choisissant d’accorder la même prime aux trois corps de l’enseignement – professeurs des écoles, certifiés, agrégés –, le ministre accède à une demande des organisations syndicales. D’autres scénarios prévoyaient des primes différenciées, les professeurs des écoles étant les moins bien rémunérés. « Nous étions favorables à ce scénario sans distinction entre les corps de l’enseignement, précise ainsi Stéphane Crochet, du SE-UNSA. Il existe des écarts de rémunération à rattraper entre les différents corps, mas la prime d’attractivité n’est pas le bon outil pour y parvenir. »
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