Reconversion professionnelle : le numérique élargit la voie

Reconversion professionnelle : le numérique élargit la voie

« Dans le numérique aussi, chacun peut être maître de son destin ! »

Changer de filière en milieu de carrière pour retrouver un emploi, pour améliorer ses revenus ou ajouter une compétence à son profil, à l’heure de la digitalisation des entreprises, le numérique séduit les candidats à la reconversion. L’offre est importante : Pôle emploi a diffusé 278 160 offres d’emploi sur les métiers du numérique au premier semestre 2020, soit 25,6 % de plus qu’au premier semestre 2019.

Malgré la crise sanitaire, l’offre devrait continuer à augmenter car les sociétés de services informatiques et les éditeurs de logiciels ne sont plus seuls à recruter. La transformation numérique concerne toutes les entreprises et tous les métiers. Toutes recherchent des informaticiens, des développeurs et des administrateurs de systèmes ou de réseaux mais aussi des logisticiens ou des contrôleurs de gestion maîtrisant le numérique.

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Les candidats sont d’horizons très variés. Inquiet de l’évolution de son métier de technicien son et soucieux de sa rémunération, Cyrille Richard a décidé de changer de filière à l’approche de la quarantaine. « J’ai choisi l’informatique pour la rémunération, mais aussi parce que j’étais curieux de ça, j’avais eu un ordinateur dès mes 13 ans et j’avais un DEUG de math-physique. Entre le travail et la vie de famille, trouver le temps et l’argent pour se former n’a pas été facile mais je suis content d’avoir été capable de faire ce changement ». Après trois ans de cours du soir au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et des stages, il a été embauché en CDI comme développeur logiciel dans une société spécialisée dans l’analyse de données. Recruté il y a trois ans à un salaire supérieur à ce qu’il espérait, il a été augmenté depuis.

Claire Kodia, 28 ans, ne s’est pas « convertie » par nécessité mais par goût. Diplômée d’EM Lyon en finances, elle est d’abord employée par des banques, puis part au Japon en volontariat international en entreprise (VIE). Sa participation au développement d’un nouveau logiciel la convainc de s’orienter vers le numérique. « Développer du code m’attire, ça évolue vite. Moi qui m’ennuie rapidement, j’ai trouvé ma voie ! », dit-elle.

Développeur Web avancé

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Après une formation de développeur en cinq mois à la Wild Code School, qui s’est achevée en juillet, elle entamera en novembre une année d’alternance pour devenir développeur Web avancé, ce qui lui donnera un équivalent licence. « Je gagne moins qu’avant, mais je pourrai bientôt valoriser mon expérience de la finance. Il me paraissait important de me reconvertir tôt, de ne pas attendre d’avoir 40 ans, des enfants, un emprunt… », insiste la jeune femme.

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