Pôle emploi va recommencer à recevoir des chômeurs à partir du 18 mai
L’heure de la reprise approche pour Pôle emploi. Fermées au public depuis la deuxième quinzaine de mars en raison de l’épidémie de Covid-19, les agences de l’opérateur public vont, de nouveau, recevoir des chômeurs à partir du 18 mai. Une réouverture des portes qui doit s’effectuer graduellement, afin de protéger la santé des usagers et des salariés.
A partir du lundi 11 mai, les quelque 900 sites de l’établissement ayant vocation à recevoir des demandeurs d’emploi doivent consacrer une semaine à la préparation des lieux : marquage au sol, réception des équipements sanitaires, définition du nombre maximum de personnes pouvant être présentes simultanément dans les locaux, etc. L’objectif est de ne « prendre aucun risque », comme l’a expliqué Jean Bassères, le directeur général, dans un entretien au Figaro du 7 mai.
Durant la période de confinement, de 25 000 à 30 000 agents, sur un effectif légèrement supérieur à 50 000, avaient poursuivi leurs missions depuis leur domicile, afin de traiter les e-mails et les coups de fil. Beaucoup d’entre eux vont continuer à procéder ainsi, le télétravail restant prioritaire, au moins à court terme.
Bureaux dotés de séparateurs en Plexiglas
Dans un premier temps, les activités « réalisées physiquement en agence » seront réservées aux situations qui le nécessitent : accès aux bornes en libre-service et au matériel des zones d’accueil (photocopieuse, scanner) afin de permettre au demandeur d’emploi, qui le souhaite, de s’inscrire ou de mettre à jour son dossier ; échange en tête-à-tête si celui-ci est réclamé par le chômeur ou par l’entreprise qui cherche à embaucher, etc. Chaque venue in situ s’effectuera sur rendez-vous, sauf pour les urgences, liées, en particulier, à l’indemnisation. Jusqu’à début juin, « les premiers entretiens consécutifs à une inscription en ligne continueront à se faire (…) par téléphone », a précisé M. Bassères.
Les salariés de Pôle emploi qui vont regagner leur poste, seront équipés en masques et en gel hydroalcoolique. Ceux postés juste après les entrées disposeront même de visières, et les bureaux d’entretien individuel seront dotés de séparateurs en Plexiglas. Tous ces aménagements obéissent à un « plan de déconfinement », qui doit être présenté, mardi, devant le comité social et économique (CSE) central, l’instance de représentation du personnel.
Les syndicats implantés au sein de l’opérateur public sont sur leurs gardes, à quelques jours de cette « rentrée ». « La reprise d’activité en agence doit intervenir dans le strict respect des conditions de sécurité, affirme David Vallaperta (CFDT). Le processus en cours est quand même rapide, nous aimerions que le calendrier soit un peu “détendu”, en consacrant le mois de mai à la préparation du déconfinement. » A ses yeux, il convient « d’analyser les activités qui nécessitent d’être reprises en “présentiel” et celles qui peuvent être assurées en télétravail ». « Il s’agit d’une réflexion à mener dans le cadre du dialogue social », souligne-t-il, en jugeant « plus réaliste de prévoir le retour effectif des missions sur site à compter du 1er juin ».
Il vous reste 30.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.