« Nous ne comprenons pas pourquoi nos domaines skiables feraient peser plus de danger que les théâtres ou les musées »

Tribune. Nous comprenons la gravité de la situation sanitaire. Mais nous ne comprenons pas pourquoi la décision de ne pas ouvrir les domaines skiables à Noël devait être prise avec une telle précipitation. Nous le comprenons d’autant moins qu’une concertation avait été annoncée par le premier ministre et qu’une décision ne devait pas être arrêtée avant le 10 décembre.

Cette accélération aurait pu se justifier par une soudaine aggravation de la pandémie, or c’est l’inverse qui est en train de se produire. Dès lors, nous proposons seulement d’attendre encore deux petites semaines – limite maximum pour lancer la réouverture – pour décider en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

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Nous ne comprenons toujours pas pourquoi nos stations et domaines skiables – pour lesquels nous avons préparé tous ensemble des protocoles complets et jugés crédibles par les pouvoirs publics – feraient peser plus de danger que, par exemple, les théâtres, les cinémas ou les musées qui sont des espaces fermés et le plus souvent réduits.

Alors que les restaurants, les bars et les discothèques y seront fermés comme partout, en quoi la vie et les festivités en station seraient plus risquées qu’ailleurs ? Croit-on sérieusement qu’il serait plus dangereux de circuler le soir de la Saint-Sylvestre dans les rues de La Plagne ou d’Avoriaz qu’aux Champs-Elysées ? Croit-on que les familles se réuniront plus en stations qu’ailleurs en France en cette période de fêtes ?

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Nous comprenons qu’il faille tenir le plus grand compte de l’éventuelle future saturation des hôpitaux locaux, mais les blessés du ski sont traités dans leur très grande majorité dans les centres et les cabinets médicaux de proximité, ils ne vont pratiquement jamais dans les services de réanimation, et les cliniques et centres de soins peuvent les prendre en charge.

Toute une saison en jeu

On nous parle de concertation européenne en soulignant que les stations allemandes vont fermer, mais l’Allemagne ne donne pas le « la » en cette matière, avec moins de 5 % des journées skieurs européennes, là où la France et l’Autriche pèsent chacune plus de 30 % et la Suisse près de 14 % ! Quelle serait la portée de cette concertation si elle aboutissait à faire fermer les stations des autres pays alors que déjà la Suisse et l’Autriche annoncent la réouverture des domaines ?

Nous ne sommes pas des acteurs irresponsables, et nous plaidons pour une solution de sagesse. Les indicateurs sanitaires vont dans le bon sens. Il est donc urgent d’attendre.

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Les petits pas des syndicats dans le grand chantier de la certification professionnelle

« Tous les syndicats se rejoignent sur un point : ils aimeraient plus de marge de manœuvre pour provoquer des évolutions profondes. »

Faire correspondre les diplômes et les titres professionnels à la réalité du marché du travail : telle était la volonté des syndicats, lorsqu’ils ont renforcé leur place dans l’écosystème de la certification professionnelle en 2018. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a créé un nouveau cadre de référence pour les certifications, qui inclut davantage les partenaires sociaux dans leur création et leur modification.

Les dernières transformations des institutions de la certification font l’objet d’une analyse, dans le « Bulletin de recherches emploi formation » (« Bref ») de septembre du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), par le juriste en droit social Pascal Caillaud. Un domaine par nature complexe, compte tenu de ses nombreux acteurs : 15 577 certifications étaient inscrites au registre national de la certification professionnelle (RNCP) au bilan de 2017. Elles peuvent être décernées par l’Etat (ce sont les diplômes), par des organismes de formation publics ou privés (les titres) ou par des branches professionnelles (les certificats de qualification professionnelle, ou CQP).

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Dans un premier temps, les syndicats ont obtenu davantage de reconnaissance au sein de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP), désormais rattachée à France compétences.

Sur les dix-neuf membres votants, huit représentent aujourd’hui les partenaires sociaux, aux côtés de représentants de l’Etat et des régions : les trois principales organisations d’employeurs (Medef, CPME et U2P), et les cinq grandes organisations de salariés (CFDT, CGT, CGT-FO, CFE-CGC et CFTC). « La place des professionnels dans la construction des certifications posait problème, on a voulu donner aux partenaires sociaux un nouveau rôle d’intermédiation », nous explique Pascal Caillaud.

Les partenaires sociaux pas un bloc homogène

L’ex-CNCP, chargée de valider chaque mois les projets de certifications soumis par les organismes de formation, est aussi responsable de la cohérence globale du système. Avec l’appui des organisations de salariés, cette commission des certifications de France compétences cherche à définir un cadre pour un traitement plus efficace des dossiers. « On construit des doctrines globales sur les niveaux de qualification », explique Christophe Auvray, représentant de la CGT-FO. Les critères communs sont, entre autres : « L’adéquation de l’emploi par rapport au métier, si le diplôme correspond aux qualifications du métier, son adéquation à la validation des acquis de l’expérience (VAE)… », énumère-t-il.

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Covid-19 : Ehpad et hôpitaux revoient leurs pratiques de recrutement pour « tenir »

« Les aides-soignantes et les infirmières ? Tout le monde se les arrache ! » Dans cet établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Sud-Ouest, la directrice consulte chaque matin avec anxiété les réponses aux offres d’emploi qu’elle a diffusées. Les retours sont peu nombreux. Les besoins sont pourtant urgents, afin de soulager des équipes qu’elle dit « exténuées ». Mais les profils recherchés sont rares et la concurrence fait rage entre établissements – hôpitaux, Ehpad, etc.

Le phénomène n’est pas nouveau : le marché de l’emploi est en tension dans les Ehpad depuis de nombreuses années. Mais la crise liée au Covid-19 a donné une ampleur inédite à ces difficultés. Au cœur de la seconde vague, beaucoup d’établissements souffrent. « Les équipes sont épuisées par le traumatisme du printemps, constate Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (Synerpa). Dans le même temps, si les tests réguliers nous permettent d’avoir une vision précise du personnel contaminé, ils peuvent entraîner des diminutions rapides d’effectif avec la détection de cas asymptomatiques qui sont placés en septaine. Un établissement peut perdre un quart de son personnel en quelques jours. »

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Face à l’augmentation de l’absentéisme dans certaines structures, des dispositifs ont été mis en place. « Les professionnels libéraux bénéficient par exemple d’une mesure incitative : leurs actes sont surcotés lorsqu’ils nous prêtent main-forte en Ehpad », explique Mme Arnaiz-Maumé. Les pouvoirs publics souhaitent, par ailleurs, lancer des formations courtes, de deux semaines, pour que des agents puissent rapidement épauler les aides-soignants dans leurs missions. Le Synerpa a en outre travaillé sur la question de la formation : il a conçu en Occitanie un cursus de trois mois pour devenir « accompagnant en gérontologie » et demande aujourd’hui qu’il soit reconnu à l’échelle nationale.

Salaires à la hausse

Les établissements peuvent aussi recourir à l’intérim. « Mais ce n’est pas toujours possible, constate Didier Meyrand, directeur de l’Ehpad Les Monts du matin, dans la Drôme. Les agences avec lesquelles nous travaillons subissent également la tension actuelle : elles n’ont plus un seul candidat aide-soignant ou infirmier. » Comment, dès lors, recruter ? L’arrivée de la deuxième vague l’a convaincu de se saisir du levier de la rémunération. Les salaires proposés ont été revus à la hausse : 1 800 euros net par mois minimum pour un aide-soignant (contre 1 600 euros net jusqu’alors), 2 200 euros net minimum pour un infirmier. Le dispositif a fonctionné : des recrutements ont rapidement pu se concrétiser.

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2021, année des « transitions collectives » ?

Carnet de bureau. L’année 2021 verra un nouveau pont construit entre les métiers en tension et la demande d’emploi en facilitant le passage des salariés d’une branche d’activité à une autre sur un même territoire. Le ministère du travail a lancé, samedi 28 novembre, un appel à « manifestation d’intérêt » pour déployer un nouveau dispositif dans des bassins d’emploi pilotes : les « transitions collectives », annoncées par le gouvernement le 26 octobre. La phase expérimentale commence en ce mois de décembre.

Le dispositif ne s’adresse pas aux chômeurs mais aux salariés dont les emplois sont menacés. Il s’agit de leur éviter la case chômage. Destinée à financer des formations longues (jusqu’à vingt-quatre mois) ou certifiantes, cette innovation pourrait être bienvenue face au risque de casse sociale du printemps prochain. « Les premières restructurations lourdes arrivent depuis septembre. Le fait qu’il y ait une deuxième vague sanitaire risque d’augmenter le besoin en reconversions », estime Jean-Marie Thuillier, directeur des mobilités collectives et du développement économique de BPI Group. Selon le dernier bilan du ministère du travail, 657 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été initiés depuis mars, pour plus de 67 000 ruptures de contrat envisagées.

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« C’est moins compliqué d’organiser une transition d’un métier à un autre à l’intérieur d’un même territoire qu’entre deux territoires différents. Notre volonté est de rendre ce dispositif intelligible, accessible », a indiqué à l’agence de presse AEF le président délégué du Medef, Patrick Martin, soulignant l’intérêt de cette nouvelle approche.

« Volontariat »

Les partenaires sociaux se sont entendus début novembre pour finaliser le projet. « Les “transitions collectives” s’inscrivent dans une forme de dialogue social entre les territoires, les entreprises et les salariés, explique Jean-Marie Thuillier. Pour être éligibles, les entreprises [de plus de 300 salariés] doivent signer un accord collectif. »

Sur une plate-forme territoriale, elles transmettent le nombre de leurs emplois menacés aux associations Transitions pro de leur région, qui vont recenser l’ensemble des besoins pour organiser les transitions professionnelles avec l’appui des opérateurs de compétences (OPCO). Chaque région aura la liste des métiers dits « porteurs ». Le salarié est attendu « sur la base du volontariat », précisent les syndicats. Jusqu’à la fin de sa formation, il reste sous contrat avec son entreprise.

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Actionnariat familial : quel avenir ?

Gouvernance. Dès ses origines, le capitalisme s’est développé dans la matrice de l’institution familiale, qui garantissait la confiance dans les échanges économiques. Au début du XIXsiècle, le droit ne fit que renforcer cette symbiose : le code civil institua en même temps les sociétés commerciales et la famille dite « nucléaire ». Cette dernière fut réduite à la linéarité directe entre ses membres, centrée sur les parents, avec les grands-parents en amont et les enfants en aval.

La loi fit ainsi disparaître la communauté familiale élargie mais elle renforça l’institution familiale pour en faire le cœur de la société civile. Le nom de famille était une garantie morale auprès des tiers et le « père de famille » devait en assurer la respectabilité. Parallèlement, la société commerciale fut promue comme l’institution-clé de la dynamique capitaliste. Elle fut conçue comme un véhicule juridique permettant l’accumulation du capital par transfert générationnel et conservation dans les mêmes familles.

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En toute logique, la société en commandite fut la forme juridique dominante, pendant plus d’un siècle : dirigée par un gérant ayant le statut de commerçant, elle imposait à celui-ci d’engager ses biens propres en cas de faillite de l’entreprise. Une telle responsabilité personnelle était d’autant plus grande que l’entrepreneur hypothéquait le patrimoine familial dans la durée, son capital étant reçu et transmis par héritage. Le nom des familles témoignait de leur implication sur le long terme et garantissait la pérennité des entreprises au point de devenir celui des entreprises elles-mêmes : Wendel, Renault ou Krupp.

Une gouvernance qui retrouve une nouvelle pertinence

Ce capitalisme d’héritage déclina dès le début du XXsiècle. Le montant des investissements nécessaires à la production de masse dépassait les capacités des familles ou leur faisait courir un risque économique trop grand. Beaucoup commencèrent à diversifier leur patrimoine dans des holdings financières. Plus radicalement, l’esprit démocratique contesta le bien-fondé d’un pouvoir capitaliste acquis selon l’antique droit de succession. De garant de la pérennité, le capital reçu en héritage apparut comme le reliquat d’un régime paternaliste arbitraire et dépassé.

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C’est alors que la société anonyme s’est imposée : ni l’actionnaire ni le dirigeant ne sont responsables sur leurs biens propres. Sans attaches, ils peuvent entrer et sortir de l’entreprise en utilisant le jeu du marché. Parallèlement, parce que les actionnaires sont devenus anonymes et que leur responsabilité se limite à leurs apports financiers, la demande de responsabilité s’est déplacée vers les entreprises elles-mêmes. D’où l’exigence contemporaine d’une responsabilité sociale des entreprises (RSE) associée désormais à une mission.

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« Des Droits vulnérables » : l’ambivalence des politiques du handicap

Livre. Longtemps perçu sous le seul angle médical, le handicap est aussi une réalité sociale, souvent synonyme de pauvreté, de défaut d’accessibilité, d’absence de pouvoir et d’infériorisation statutaire. Qu’est-ce que la reconnaissance des droits par l’action publique change à l’expérience sociale du handicap ? Les droits ont-ils des effets réels sur la vie des individus ? Dans Des Droits vulnérables. Handicap, action publique et changement social (Sciences Po Les Presses), Anne Revillard s’intéresse aux conséquences des politiques du handicap sur la concrétisation des droits.

« L’expérience du handicap est à la fois celle de certaines caractéristiques physiques, sensorielles, cognitives ou psychiques induisant des capacités durables, et celle du traitement social qui leur est associé », souligne la professeure associée en sociologie à Sciences Po. Les politiques publiques affectent ces deux dimensions : les politiques de santé touchent aux aspects médicaux, tandis que de nombreuses autres politiques ont une incidence sur les aspects sociaux.

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L’ouvrage examine le rôle que jouent ces politiques dans la concrétisation des droits des personnes en situation de handicap. Il s’appuie sur des entretiens biographiques de dix-sept femmes et treize hommes, âgés de 23 ans à 75 ans, analysés dans une perspective qui combine sociologie de l’action publique et sociologie du droit. La moitié d’entre eux ont une incapacité visuelle, et l’autre une incapacité motrice.

Les origines sociales et tranches d’âge sont diverses, et les niveaux d’études vont du brevet (ou moins) au doctorat. Un tiers des personnes interrogées vivent uniquement de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et sont très éloignées du marché du travail, les autres ont des emplois de différents degrés de stabilité et de prestige, du travail en secteur protégé au professeur d’université.

Education et travail

Les deux premiers chapitres suivent le cycle de vie des personnes et abordent respectivement l’éducation et le travail. La question des droits relatifs au travail « cristallise les ambivalences des politiques du handicap : entre hypothèse d’inaptitude au travail ouvrant droit à des prestations d’assistance et promotion de l’insertion professionnelle, entre travail protégé, quotas et antidiscrimination. » Le secteur du travail illustre la portée simultanément contraignante et habilitante de l’action publique. D’un individu à l’autre, un instrument d’action publique donné peut être aussi bien perçu comme une contrainte que comme une ressource.

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« Jobs, jobs, jobs » : l’emploi aux Etats-Unis, priorité absolue de l’équipe Biden

Joe Biden après une conférence de presse pour présenter son équipe économique, à Wilmington (Delaware), le 1er décembre.

Le président élu, Joe Biden, a de nouveau mentionné son père, dans la ville ouvrière de Scranton, en Pennsylvanie, qui lui disait, après avoir perdu son emploi : « Un job, c’est beaucoup plus qu’un chèque à la fin du mois, c’est une question de dignité. »

Sa future secrétaire au Trésor, l’ancienne présidente de la Reserve fédérale américaine (Fed, banque centrale), Janet Yellen, a aussi évoqué son père, médecin au chevet des ouvriers new-yorkais de Brooklyn, expliquant les dégâts de la perte d’un emploi sur leur famille, leur santé et leur dignité.

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Puis ce fut au tour de Neera Tanden, future directrice du budget, de parler de sa mère, immigrée d’Inde, divorcée, qui éleva ses enfants avec l’aide de bons alimentaires et en trouvant un emploi dans une agence de voyages. « Je suis ici aujourd’hui grâce au courage de ma mère, mais aussi grâce à un pays qui nous a fait confiance, qui a investi dans notre humanité et dans nos rêves. Je suis ici aujourd’hui grâce aux programmes sociaux. En raison de choix budgétaires », a expliqué Mme Tanden, ancienne directrice du think tank de gauche Center for American Progress, lors de la présentation, mardi 1er décembre, de l’équipe économique de Joe Biden.

Le futur directeur adjoint du Trésor, Wally Adeyemo, 38 ans, originaire du Nigeria, a mentionné sa collaboration avec les équipes Obama et la sénatrice progressiste du Massachusetts Elizabeth Warren, dont il fut directeur de cabinet après la grande crise financière de 2008.

Le programme économique de Joe Biden se résume en trois mots : « Jobs, jobs, jobs ». Il défend le rêve américain, mais accompagné des aides indispensables à sa réalisation pour les plus faibles.

Spécialistes du travail

C’est ainsi qu’une équipe composée de spécialistes du travail, pro-syndicats, vétérans de l’administration Obama, ayant eu à gérer les suites de la crise financière de 2008, partisans d’une politique de relance keynésienne, largement composée de femmes et de personnes issues de l’immigration, va prendre le pouvoir économique à Washington.

Aux précités s’ajoutent l’universitaire de Princeton Cecilia Rouse, qui présidera le conseil économique de la Maison Blanche, et l’économiste de gauche Jared Bernstein, qui conseillait déjà M. Biden sous Obama.

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Dans cette présentation très politique, pas un instant n’a été consacré aux affaires économiques et commerciales internationales. L’urgence immédiate, c’est le soutien au travailleur américain, alors que les dernières mesures sociales ont expiré cet été et que la pandémie de Covid-19 repart fortement. « Les secours sont en route », a répété à deux reprises Joe Biden. En réalité, pas tout à fait. Le président élu ne prendra ses fonctions que le 20 janvier. Et une nouvelle mouture d’un plan de relance de 900 milliards de dollars (745 milliards d’euros) a été présentée, mardi, par des sénateurs démocrates et républicains, mais son adoption n’est pas certaine.

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La France frappée par la vague des licenciements

2 postes supprimés

au 01 septemebre

The Gill Corporation (construction aéronautique) (Anglet, Pyrénées-Atlantiques), 615 postes. Syscobat (Travail du bois) (Aucamville(span>, Haute-Garonne), 10 postes. Evaneos (Agences de voyage) (Paris), 50 postes. Sandvik Materials Technology (Produits métalliques) (Orléans, Loiret), 81 postes. Procter Gamble Health France (Commerce de gros) (Dijon, Côte-d’Or), 27 postes. CITF – Conception Industrielle Technologies Futures (Réparation de machines et d’équipements) (Saint-Cybardeaux, Charente), 20 postes. Auchan Retail France (Commerce de détail,) (Croix, Nord), 728 postes. Alten (Toulouse) (Développement de logiciels) (Toulouse, Haute-Garonne), 134 postes. CNB – Construction Navale Bordeaux (Construction navale) (Bordeaux, Gironde), 46 postes. Arcadie Sud-Ouest Produits Elaborés (Industries alimentaires) (Sainte-Geneviève-sur-Argence, Aveyron), 120 postes. Jouve (Ormes) (Imprimerie) (Ormes, Loiret), 23 postes. Jouve (Mérignac) (Imprimerie) (Mérignac, Gironde), 10 postes. Flow control technologies (FCT) (Moteurs) (Saint-Juéry, Tarn), 43 postes. Danone (Industries alimentaires) (Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine), 400 postes. Special Machines – Spema (Produits métalliques) (Issoudun, Indre), 13 postes. Penn Ar Bio (Restauration) (Brest, Finistère), 15 postes. Play Media – PlayTv (Diffusions de programmes TV, radio) (Paris), 10 postes. Survitec (Construction navale) (Chevanceaux, Charente-Maritime), 89 postes. The Gill Corporation – France (Construction aéronautique et spatiale) (Anglet, Pyrénées-Atlantiques), 65 postes. Team Plastique (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Châteaubriant, Loire-Atlantique), 42 postes. Alinea (Villars) (Commerce de détail) (La Mézière, Ille-et-Vilaine), 52 postes. Elis Services (Saint-Cloud) (Location et location-bail) (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine), 52 postes. Delaplace (Moteurs) (Étreillers, Aisne), 20 postes. Hyatt Regency Paris Étoile (Hôtellerie) (Paris), 218 postes. Hôtel Martinez (Hôtellerie) (Cannes, Alpes-Maritimes), 29 postes. Marine Harvest Kritsen (Industries alimentaires) (Châteaulin, Finistère), 26 postes. Liebherr Aerospace Toulouse (Construction aéronautique et spatiale) (Toulouse, Haute-Garonne), 100 postes. Dresser-Rand SA (Moteurs) (Le Havre, Seine-Maritime), 300 postes. Hutchinson (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Joué-lès-Tours, Indre-et-Loire), 97 postes. Hutchinson (Sougé-le-Ganelon, Sarthe), 55 postes. Maison pour tous (Loisirs et sports) (Calais, Pas-de-Calais), 17 postes. Kingfisher France (Commerce de détail) (Templemars, Nord), 159 postes. Finsa France (Industrie chimique) (Morcenx, Landes), 66 postes. Etablissements Paul Toupnot Conserves Viandes (Industries alimentaires) (Lourdes, Hautes-Pyrénées), 80 postes. Jacob Delafon – Kohler France (Verre, plâtre, béton) (Damparis, Jura), 151 postes. Jacob Delafon – Kohler France (Reims, Marne), 29 postes. Hexcel Composites (Fabrication de textiles) (Bouguenais, Loire-Atlantique), 70 postes. VOA – Verrerie d’Albi (Verre, plâtre, béton) (Albi, Tarn), 25 postes. La Première (Loisirs et sports) (Pontarlier, Doubs), 20 postes. Luderix International SAS – PicWicToys (Commerce de détail) (Saint-Fargeau-Ponthierry, Seine-et-Marne), 51 postes. CLL transports (Transports terrestres) (Éragny, Val-d’Oise), 36 postes. CNB – Construction Navale Bordeaux (Construction navale) (Bordeaux, Gironde), 70 postes. L’Amy (Autres industries manufacturières) (Morez, Jura), 30 postes. Espera (Auchan) (Industries alimentaires) (Lieusaint, Seine-et-Marne), 57 postes. L’Amy (Paris) 30 postes. Spherea Test&Services (Construction aéronautique et spatiale) (Toulouse, Haute-Garonne), 90 postes. Grid Solutions (Equipements électriques) (Puteaux, Hauts-de-Seine), 287 postes. Verallia (Chalon) (Verre, plâtre, béton) (Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire), 41 postes. Brodard et Taupin (Imprimerie) (La Flèche, Sarthe), 3 postes. Imprimerie Helio Corbeil (Imprimerie) (Corbeil-Essonnes, Essonne), 80 postes. GE Hydro France (Equipements électriques) (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine), 46 postes. GE Hydro France (Belfort, Territoire de Belfort), 89 postes. Solystic (Réparation de machines et d’équipements) (Bagneux, Hauts-de-Seine), 16 postes. Solystic (Alixan, Drôme), 44 postes. Gerbe (Fabrication de textiles) (Saint-Vallier, Saône-et-Loire), 33 postes. Mister Auto (Commerce d’automobiles et motos) (Corbas, Rhône), 100 postes. Auto Ecole Maurice (Autre enseignement) (Tours, Indre-et-Loire), 7 postes. Groupe Royer (Commerce de gros) (Javené, Ille-et-Vilaine), 200 postes. Alliance One (Centres d’appels et services) (Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis), 20 postes. MKAD (Produits métalliques) (Varilhes, Ariège), 50 postes. Alinéa (Commerce de détail) (Aubagne, Bouches-du-Rhône), 323 postes. Rehau Industrie (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Morhange, Moselle), 91 postes. Jtekt Automotive Lyon (Industrie automobile) (Irigny, Rhône), 219 postes. Norauto (Commerce d’automobiles et motos) (Gauchy, Aisne), 14 postes. Gifrer-Barbezat (Industrie pharmaceutique) (Décines-Charpieu, Rhône), 125 postes. SKF Aeroengine (Construction aéronautique et spatiale) (Lons-le-Saunier, Jura), 123 postes. Bridgestone France (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Béthune, Pas-de-Calais), 863 postes. Schneider Electric France (Equipements électriques) (Lattes, Hérault), 80 postes. GE Grid Solutions (Equipements électriques) (Villeur(banne, Rhône), 175 postes. GE Grid Solutions (Saint-Priest, Rhône), 156 postes. Fauchon (Commerce de détail) (Paris), 77 postes. Makeen Energy Technology Center (Moteurs) (Buzançais, Indre), 20 postes. Top Office (Commerce de détail) (Villene(uve-d’Ascq, Nord), 105 postes. Merlin Gérin Loire (Equipements électriques) (Saumur, Maine-et-Loire), 74 postes. Caddie – Les Ateliers Réunis (Produits métalliques) (Drusenheim, Bas-Rhin), 50 postes. 3M France (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Cergy, Val-d’Oise), 36 postes. Gravotech Marketing (Moteurs hors automobile et aéronautique) (La Chapelle-Saint-Luc, Aube), 60 postes. Gravotech Marketing (Rillieux-la-Pape) (Moteurs) (Rillieux-la-Pape, Rhône), 40 postes. Expleo Régions (Ingénierie) (Toulouse, Haute-Garonne), 626 postes. La Montoise du Bois (Travail du bois) (Mont-de-Marsan, Landes), 43 postes. Sud Ouest Etalages (Services immobiliers) (Brive-la-Gaillarde, Corrèze), 46 postes. Decathlon France (Commerce de détail) (La Trinité, Alpes-Maritimes), 11 postes. Decathlon France (Pierry, Marne), 14 postes. Promod (Habillement) (Marcq-en-Baroeul, Nord), 41 postes. Promod (Wattrelos, Nord), 42 postes. TIP Trailer Services (Location et location-bail) (Le Plessis-Pâté, Essonne), 15 postes. Best Of Assistance (Location et location-bail) (Torigni-sur-Vire, Manche), 6 postes. Douce Hydro (Moteurs) (Albert, Somme), 5 postes. Parashop (Commerce de détail) (Paris), 123 postes. Skis Rossignol (Autres industries manufacturières) (Saint-Jean-de-Moirans, Isère), 19 postes. Skis Rossignol (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, Isère), 6 postes. Skis Dynastar (Autres industries manufacturières) (Sallanches, Haute-Savoie), 52 postes. C’Services – C Services (Transports terrestres) (Forbach, Moselle), 49 postes. PP Yarns Co (Commerce de gros) (Neuville-e(n-Ferrain, Nord), 125 postes. Permaswage (Construction aéronautique et spatiale) (Les Clayes-sous-Bois, Yvelines), 73 postes. KaliStrut Aerospace (Construction aéronautique et spatiale) (Saint-Vallier, Drôme), 80 postes. Autoliv France (Industrie automobile) (Gournay-en-Bray, Seine-Maritime), 51 postes. Lorans Robinetterie (Commerce de gros) (Rennes, Ille-et-Vilaine), 130 postes. Geismar (Construction ferroviaire) (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine), 11 postes. Geismar (Construction ferroviaire) (Colmar, Haut-Rhin), 39 postes. AGC France (Verre, plâtre, béton) (Boussois, Nord), 86 postes. AGC Automotive France (Verre, plâtre, béton) (Aniche, Nord), 50 postes. BASF France (Industrie chimique) (Breuil-le-Sec, Oise), 40 postes. Lisi Aerospace Structural Components (Construction aéronautique et spatiale) (Marmande, Lot-et-Garonne), 197 postes. Netto (Commerce de détail) (Pontivy, Morbihan), 12 postes. Golf de la Valdaine – Domaine de la Valdaine (Restauration) (Montboucher-sur-Jabron, Drôme), 20 postes. Deltisol (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Le Pontet, Vaucluse), 5 postes. Latecoere (Construction aéronautique et spatiale) (Toulouse, Haute-Garonne), 345 postes. Eiffage Construction Nord-pas-de-Calais (Construction de bâtiments) (Calais, Pas-de-Calais), 60 postes. Innovative Water Care (Industrie chimique) (Amboise, Indre-et-Loire), 16 postes. Mister Fly (Agences de voyage) (Paris), 56 postes. Auchan Retail Logistique (Commerce de détail) (Cournon-d’Auvergne, Puy-de-Dôme), 44 postes. Auchan Hypermarché (Commerce de détail) (Aubière, Puy-de-Dôme), 12 postes. Frequent Flyer Travel Paris (Agences de voyage) (Paris), 70 postes. Laboratoires Boiron (Industrie pharmaceutique) (Pérols, Hérault), 14 postes. Mecachrome (Produits métalliques) (Vibraye, Sarthe), 74 postes. Mecachrome (Aubigny-sur-Nère, Cher), 120 postes. Auchan Hypermarché (Commerce de détail) (La Chapelle-Saint-Aubin, Sarthe), 41 postes. Mecachrome France (Amboise) (Produits métalliques) (Amboise, Indre-et-Loire), 110 postes. Auchan Hypermarché (Commerce de détail) (Saint-Étienne, Loire), 15 postes. Auchan Hypermarché (Villars, Loire), 10 postes. Société Fontenaisienne d’ameublement – Self Créations (Fabrication de meubles) (Fontenay-le-Comte, Vendée), 30 postes. Les Laboratoires Servier (Industrie pharmaceutique) (Gidy, Loiret), 287 postes. Bucher Vaslin (Moteurs) (Chalonnes-sur-Loire, Maine-et-Loire), 16 postes.Cora (Longeville-l(es-saint-avold) (Commerce de détail) (Longeville-l(ès-Saint-Avold, Moselle), 19 postes. Daher Aerospace (Construction aéronautique et spatiale) (Saint-Julien-de-Chédon, Loir-et-Cher), 40 postes. Sacem (Spectacles et activités artistiques) (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine), 170 postes. Hippocampe (Commerce de gros) (Caen, Calvados), 90 postes. Carnaval Artifices Événementiels (Spectacles et activités artistiques) (Mesnil-Panneville(span>, Seine-Maritime), 3 postes. Peugeot Japy (Produits métalliques divers hors machines) (Valentigney, Doubs), 100 postes. SigFox (Ingénierie) (Labège, Haute-Garonne), 47 postes. Auchan Hypermarché( Dieppe, Seine-Maritime), 13 postes. BBDO Paris – CLM BBDO (Publicité et études de marché) (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine), 57 postes. Elior Restauration et Services (Restauration) (Courbevoie, Hauts-de-Seine), 1888 postes. Thales AVS France (Construction aéronautique et spatiale) (Mérignac, Gironde), 129 postes. Diva Salon (Fabrication de meubles) (Le Coteau, Loire), 64 postes. Spherea Test&Services (Elancourt) (Construction aéronautique et spatiale) (Élancourt, Yvelines), 121 postes. Thello (Transports terrestres (trains, bus, camions)) (Nice, Alpes-Maritimes), 38 postes. Maury Imprimeur (Imprimerie) (Malesherbes, Loiret), 8 postes. Faure-Express (Transports terrestres) (Valencin, Isère), 51 postes. United Biscuits France – Biscuiterie Nantaise (Industries alimentaires) (Vertou, Loire-Atlantique), 37 postes. Hexcel Reinforcements (Fabrication de textiles) (Les Avenières, Isère), 42 postes. ExxonMobil Chemical France (Industrie chimique) (Courbevoie, Hauts-de-Seine), 174 postes. Société Annic (Fabrication de textiles) (Laguépie, Tarn-et-Garonne), 61 postes. Simair (Colomiers) (Construction aéronautique et spatiale) (Colomiers, Haute-Garonne), 49 postes. Simair (Rochefort) (Construction aéronautique et spatiale) (Rochefort, Charente-Maritime), 11 postes. Cauquil (Construction aéronautique et spatiale) (Mondouzil, Haute-Garonne), 35 postes. Mécanique Aéronautique Pyrénéenne – MAP (Construction aéronautique et spatiale) (Serres-Castet, Pyrénées-Atlantiques), 106 postes. L’Occitane en Provence – M&L Distribution (Commerce de détail) (Manosque, Alpes-de-Haute-Provence), 110 postes. Genfit (Recherche-développement scientifique) (Loos, Nord), 36 postes. Aequs Aerospace Aubigny (Produits métalliques divers hors machines) (Aubigny-sur-Nère, Cher), 27 postes. Blizzard Entertainment (Loisirs et sports) (Versailles, Yvelines), 266 postes. Leach International (Equipements électriques) (Sarralbe, Moselle), 51 postes. Leach International (Niort) (Equipements électriques) (Niort, Deux-Sèvres), 28 postes. Courtepaille (Restauration) (Dammarie-les-Lys, Seine-et-Marne), 10 postes. BWB (Dépollution) (Guipavas, Finistère), 16 postes. Selecta (Commerce de détail) (Le Bourget, Seine-Saint-Denis), 459 postes. Radisson Blu 1835 Hotel Thalasso (Hôtellerie) (Cannes, Alpes-Maritimes), 26 postes. Jaulin Paysages (Ménage et entretien de bâtiments) (Carquefou, Loire-Atlantique), 120 postes. LATelec (Construction aéronautique et spatiale) (Labège, Haute-Garonne), 130 postes. SKF Aeroengine (Moteurs) (Rouvignies, Nord), 130 postes. Auchan Hypermarché (Englos, Nord), 8 postes. Auchan Hypermarché( Dury, Somme), 14 postes. Auchan Retail Logistique (Amiens, Somme), 39 postes. Capgemini Technology Services (Développement de logiciels) (Cherbourg-Octeville(span>, Manche), 67 postes. Inteva Products France (Verre, plâtre, béton) (Saint-Dié-des-Vosges, Vosges), 252 postes. OFW Ships (Transport) (La Garenne-Colombes, Hauts-de-Seine), 35 postes. Roxlor (Industrie chimique) (La Ciotat, Bouches-du-Rhône), 11 postes. Société Nouvelle Distripac (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Somain, Nord), 8 postes. Baker Hugues – Dresser Produits Industriels (Moteurs) (Condé-sur-Noireau, Calvados), 58 postes. Saint Louis Sucre (Industries alimentaires) (Nassandres, Eure), 30 postes. Inteva Products France (Sully-sur-Loire) (Matériel informatique, électronique et optique) (Sully-sur-Loire, Loiret), 42 postes. Société du Figaro (Édition) (Paris), 43 postes. Modul’Innov (Travail du bois) (Giroussens, Tarn), 10 postes. Howmet Fixations Simmonds (Produits métalliques) (Saint-Cosme-en-Vairais, Sarthe), 158 postes. Howmet Fixations Simmonds (Cergy) (Produits métalliques) (Cergy, Val-d’Oise), 9 postes. Aquarese Industrie (Produits métalliques) (Billy-Berclau, Pas-de-Calais), 20 postes. Artus (Equipements électriques) (Avrillé, Maine-et-Loire), 23 postes. Etablissements Paul Paulet – Petit Navire (Industries alimentaires) (Douarnenez, Finistère), 7 postes. Ouest Pyro (Industrie chimique) (Pluméliau, Morbihan), 6 postes. Signify France (Equipements électriques) (Miribel, Ain), 17 postes. Mathieu SA (Industrie automobile) (Toul, Meurthe-et-Moselle), 32 postes. Séréna (Services d’aide à domicile) (Angers, Maine-et-Loire), 33 postes. Jules (Commerce de détail) (Châteauroux, Indre), 5 postes. Sandvik Materials Technology (Produits métalliques) (Chârost, Cher), 51 postes. Art-Tech (Produits métalliques) (Vineuil, Loir-et-Cher), 16 postes. Toray Carbone Fibers Europe (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Lacq, Pyrénées-Atlantiques), 30 postes. Contitrade France – BestDrive (Commerce d’automobiles et motos) (Le Meux, Oise), 195 postes. Nespoli (Autres industries manufacturières) (Orange, Vaucluse), 25 postes. Ascometal – Asco Industries (S+B) (Métallurgie) (Leffrinckoucke, Nord), 69 postes. Bonilait (Industries alimentaires) (Belleville-s(ur-Vie, Vendée), 25 postes. Lord Solutions France (Construction aéronautique et spatiale) (Pont-de-l’Isère, Drôme), 8 postes. Verescence France (ex-SGD) (Verre, plâtre, béton) (Puteaux, Hauts-de-Seine), 70 postes. Accor (Hotellerie) (Paris), 350 postes. Verescence France (Verre, plâtre, béton) (Puteaux, Hauts-de-Seine), 5 postes. Verescence France (Le Tréport, Seine-Maritime), 45 postes. Gap France (Commerce de détail) (Paris), 500 postes. XLM Services (Ingénierie) (Toulouse, Haute-Garonne), 90 postes. Thales AVS France (Construction aéronautique et spatiale) (Châtellerault, Vienne), 258 postes. Salvatori (Transports) (Les Attaques, Pas-de-Calais), 23 postes. Thales AVS (Toulouse, Haute-Garonne), 196 postes. Dellalui (Fabrication de textiles) (Miserey-Salines, Doubs), 20 postes. Thales AVS France (Vendôme, Loir-et-Cher), 136 postes. La Provence (Édition) (Marseille, Bouches-du-Rhône), 18 postes. Thales Avionics (Matériel informatique, électronique et optique) (Valence, Drôme), 36 postes. Thales AVS France (Mérignac, Gironde), 251 postes. Coca-Cola European Partners France (Centres d’appels et services (Villeju(st, Essonne), 40 postes. Le Quotidien (Agences de presse et veille internet) (Saint-Denis, La Réunion), 30 postes. Portes-eo (Commerce de gros) (Lézat-sur-Lèze, Ariège), 27 postes. Sodexo (Restauration) (Issy-les-Moulineaux, Hauts-de-Seine), 2083 postes. Dufieux (Produits métalliques divers hors machines) (Échirolles, Isère), 40 postes. Odéolis (Développement de logiciels) (Paris), 7 postes. Saci Atlantique (Construction aéronautique et spatiale) (Carquefou, Loire-Atlantique), 30 postes. Hôtel d’Assezat – fondation Georges Bemberg (Activités culturelles) (Toulouse, Haute-Garonne), 16 postes. Teletech International (Centres d’appels et services) (Chantepie, Ille-et-Vilaine), 24 postes. Teletech International (Vendôme, Loir-et-Cher), 20 postes. Caromar Techno (Produits métalliques) (Bidart, Pyrénées-Atlantiques), 47 postes. Kloeckner Metals France (Dieppe) (Commerce de gros) (Dieppe, Seine-Maritime), 10 postes. Contitrade France – BestDrive (Commerce d’automobiles et motos) (Privas, Ardèche), 5 postes. Maxam Tan (Industrie chimique) (Mazingarbe, Pas-de-Calais), 84 postes. Sonoco IPD France (Industrie du papier et du carton) (Cernay, Haut-Rhin), 40 postes. All Metal Services (Produits métalliques (Losse, Landes), 20 postes. Imprimerie Mordacq (Imprimerie) (Aire-sur-la-Lys, Pas-de-Calais), 5 postes. Cooptalis (Marcq-en-Baroeul) (Travail temporaire) (Marcq-en-Baroeul, Nord), 56 postes. SFEP (Édition) (Suresnes, Hauts-de-Seine), 17 postes. HB Publications (Édition) (Suresnes, Hauts-de-Seine), 4 postes. Football club des Girondins de Bordeaux (Loisirs et sports) (Le Haillan, Gironde), 30 postes. FTI Voyages (Agences de voyage) (Blotzheim, Haut-Rhin), 15 postes. Akka Technologies (Ingénierie) (Blagnac, Haute-Garonne), 1150 postes. Books (Édition) (Paris), 6 postes. Les Jeunes Pousses (Services de santé) (Briançon, Hautes-Alpes), 28 postes. Cerinnov (Moteurs) (Limoges, Haute-Vienne), 13 postes. Roady – Fougauto (Commerce d’automobiles et motos) (Lécousse, Ille-et-Vilaine), 9 postes. Nespoli France (Orange) (Autres industries manufacturières) (La Capelle, Aisne), 16 postes. PSA Peugeot Citroën (Industrie automobile) (Chartres-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine), 500 postes. Société Générale (Services bancaires et financiers) (Paris), 580 postes. HJC (Crème de Gâtine) (Restauration) (Parthenay, Deux-Sèvres), 2 postes. PPG Coatings (Industrie chimique) (Gonfreville-l(‘Orcher, Seine-Maritime), 18 postes. Camus La grande Marque (Fabrication de boissons) (Cognac, Charente), 13 postes. Repetto (Industrie du cuir et de la chaussure) (Saint-Médard-d’Excideuil, Dordogne), 31 postes. Repetto (Paris), 20 postes. Société Générale (Nantes, Loire-Atlantique), 60 postes. Stic M (Moteurs (Loué, Sarthe), 85 postes. Micro Mécanique Pyrénéenne (Construction aéronautique et spatiale) (Gurmençon, Pyrénées-Atlantiques), 9 postes. Fege (Moteurs) (Vouziers, Ardennes), 27 postes. Hospitavet (Activités vétérinaires) (Givet, Ardennes), 5 postes. Monde wok (Restauration) (Bourges, Cher), 4 postes. Société Perrot Travaux Publics (Travaux de construction spécialisés) (Saint-Germain-du-Puy, Cher), 8 postes. Ciments Calcia (Verre, plâtre, béton) (Guerville(span>, Yvelines), 38 postes. Euronews (Diffusions de programmes TV, radio) (Lyon, Rhône), 30 postes. Vallourec (Métallurgie) (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine), 17 postes. Vallourec Tubes France (Métallurgie) (Déville-l(ès-Rouen, Seine-Maritime), 200 postes. Vallourec Tubes France (Saint-Saulve, Nord), 90 postes. Vallourec Tubes France (Aulnoye-Aymeries, Nord), 43 postes. Ciments Calcia (Verre, plâtre, béton) (Cruas, Ardèche), 66 postes. Ciments Calcia (Gargenville(span>, Yvelines), 58 postes. Hendrix Genetics (Cultures végétales et agriculture, ) (Plouguenast, Côtes-d’Armor), 90 postes. Mécaprec (Produits métalliques divers hors machines) (Lavelanet, Ariège), 9 postes. Saint-Brieuc Expo Congrès (Centres d’appels et services) (Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor), 5 postes. Constantin (Design, photo, traduction) (Mérignac, Gironde), 22 postes. Constantin (Barbezieux-Saint-Hilaire, Charente), 40 postes. Qualipac Chartres (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Nogent-le-Phaye, Eure-et-Loir), 85 postes. Colin Industries – LMJ Grande Dimension (Produits métalliques) (Joué-lès-Tours, Indre-et-Loire), 9 postes. Ingéliance Technologies (Ingénierie) (Le Havre, Seine-Maritime), 32 postes. Ingéliance (Mérignac, Gironde), 28 postes. Camelin (Produits métalliques) (Besançon, Doubs), 8 postes. J.Vanywaede (Métallurgie) (Cappelle-la-Grande, Nord), 37 postes. Total (Cokéfaction et raffinage) (Courbevoie, Hauts-de-Seine), 700 postes. Dorel France (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Cholet, Maine-et-Loire), 25 postes. O-I France (Verre, plâtre, béton) (Gironcourt-sur-Vraine, Vosges), 51 postes. Wrigley France Confectionery (Industries alimentaires) (Haguenau, Bas-Rhin), 216 postes. Cogevi (Fabrication de boissons) (Ay, Marne), 8 postes. coopérative céréalière Axéréal, (Cultures végétales et agriculture, ) (Olivet, Loiret), 205 postes. Eolane Montceau (Matériel informatique, électronique et optique) (Montceau-les-Mines, Saône-et-Loire), 77 postes. Etudes et Productions Schlumberger (Matériel informatique, électronique et optique) (Clamart, Hauts-de-Seine), 400 postes. Fonderie du Poitou Fonte (GFG Alliance) (Métallurgie) (Ingrandes, Vienne), 248 postes. Reims Events (Centres d’appels et services) (Reims, Marne), 8 postes. GE Steam Power Systems (Equipements électriques) (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine), 60 postes. GE Steam Power Systems (Belfort, Territoire de Belfort), 240 postes. Ghestem (Travaux de construction) (Quesnoy-sur-Deûle, Nord), 12 postes. Lebronze Alloys (Dangu) (Métallurgie) (Dangu, Eure), 30 postes. Auchan Hypermarché (Chassieu, Rhône), 23 postes. Barbot CM (Produits métalliques) (Descartes, Indre-et-Loire), 36 postes. Barbot CM (Maxilly-sur-Saône, Côte-d’Or), 4 postes. Kidiliz (Commerce de détail) (Saint-Chamond, Loire), 919 postes. Centrales d’achats Kidiliz (Commerce de détail) (Saint-Macaire-en-Mauges, Maine-et-Loire), 54 postes. Centre de Keraudren (Hôtellerie) (Brest, Finistère), 14 postes. Société de Traitement Chimique des Métaux (Métallurgie) (Toulouse, Haute-Garonne), 69 postes. FAMAT (Construction aéronautique et spatiale) (Saint-Nazaire, Loire-Atlantique), 100 postes. Kidiliz (Saint-Chamant, Cantal), 160 postes. Total Raffinage France (Grandpuits-Bailly-Carrois, Seine-et-Marne), 150 postes. Auchan Hypermarché (Aubagne, Bouches-du-Rhône), 23 postes. Auchan Hypermarché (Marseille, Bouches-du-Rhône), 9 postes. Auchan Hypermarché( Martigues, Bouches-du-Rhône), 12 postes. Celio France (Commerce de détail) (Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis), 383 postes. Nestlé Waters Supply Sud (Fabrication de boissons) (Vergèze, Gard), 250 postes. Paragon Transaction (Matériel informatique, électronique et optique) (Romorantin-Lanthenay, Loir-et-Cher), 33 postes. Paulstra (Segré) (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Segré, Maine-et-Loire), 86 postes. Printemps (Commerce de détail, hors voitures et motos) (Paris), 214 postes. Printemps (Commerce de détail) (Metz, Moselle), 110 postes. Printemps( Strasbourg, Bas-Rhin), 75 postes. Qualipac Aurillac (Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique) (Aurillac, Cantal), 40 postes. Mirion Technologies (Matériel informatique, électronique et optique) (Loches, Indre-et-Loire), 37 postes. Ipsen Pharma (Industrie pharmaceutique) (Dreux, Eure-et-Loir), 102 postes. Compagnie IBM France (Développement de logiciels) (Bois-Colombes, Hauts-de-Seine), 1180 postes. ExxonMobil Chemical France (Industrie chimique) (Notre-Dame-de-Gravenchon, Seine-Maritime), 56 postes. Fareva (Industrie pharmaceutique) (Riom, Puy-de-Dôme), 232 postes. Gazel Energie (Production et distribution d’électricité et de gaz) (Colombes, Hauts-de-Seine), 230 postes. Chevron Oronite (Industrie chimique) (Gonfreville-l(‘Orcher, Seine-Maritime), 78 postes. Lindt Sprüngli (Industries alimentaires) (Oloron-Sainte-Marie, Pyrénées-Atlantiques), 100 postes. Auxitrol (Construction aéronautique et spatiale) (Bourges, Cher), 124 postes. Sealants Europe (Construction aéronautique et spatiale) (Bezons, Val-d’Oise), 208 postes. Saviel France (Industries alimentaires) (Estillac, Lot-et-Garonne), 130 postes. Axiane Meunerie (Semblançay) (Industries alimentaires) (Maure-de-Bretagne, Ille-et-Vilaine), 15 postes. SKF France (Moteurs) (Saint-Cyr-sur-Loire, Indre-et-Loire), 110 postes. Collins Aerospace – Goodrich Actuation Systems (Construction aéronautique et spatiale) (Saint-Ouen-l’Aumône, Val-d’Oise), 85 postes. Collins Aerospace – Goodrich Actuation Systems (Saint-Marcel, Eure), 75 postes. Auchan Hypermarché (Vedène, Vaucluse), 40 postes. Akebono Europe (Industrie automobile) (Monchy-le-Preux, Pas-de-Calais), 100 postes. Fromageries Rambol (Industries alimentaires) (Saint-Arnoult-en-Yvelines, Yvelines), 83 postes. Printemps (Le Havre, Seine-Maritime), 29 postes. RKS – SKF Slewing Bearings (Produits métalliques) (Avallon, Yonne), 153 postes. Essilor International (Autres industries manufacturières) (Allonnes, Sarthe), 56 postes. Essilor International (Vaulx-en-Velin, Rhône), 100 postes. Essilor International (Antony, Hauts-de-Seine), 100 postes. Essilor International( Saint-Martin-sur-le-Pré, Marne), 35 postes. société laitière de Retiers (Industries alimentaires) (Retiers, Ille-et-Vilaine), 177 postes. Disneyland Paris (Loisirs) (Chessy, Seine et Marne), 1000 postes. O-I Manufacturing (Verre, plâtre, béton) (Puy-Guillaume, Puy-de-Dôme), 30 postes. Verrerie du Languedoc (Verre, plâtre, béton) (Vergèze, Gard), 16 postes. Merck Santé (Industrie pharmaceutique) (Meyzieu, Rhône), 50 postes. Amphenol Air LB (Matériel informatique) (Carignan, Ardennes), 8 postes. Etudes et Productions Schlumberger (Matériel informatique) (Clamart, Hauts-de-Seine), 400 postes. Fonderie du Poitou Fonte (GFG Alliance) (Métallurgie) (Ingrandes, Vienne), 248 postes. Reims Events (Centres d’appels et services) (Reims, Marne), 8 postes. Hospitavet (Activités vétérinaires) (Givet, Ar,dennes) 5 postes. Intermarché – ITM Logistique Alimentaire International (Entreposage et services) (Chaulnes, Somme) 133 postes.

Chez Jacob Delafon, l’amertume des salariés face au risque de disparition d’un savoir-faire

Des employés de Jacob Delafon dans l’usine historique de la marque française, à Damparis dans le Jura, le 30 octobre.

C’est une signature bleue que l’on remarque distraitement sur le lavabo en se lavant les mains : « Jacob Delafon ». « S’il a été installé il y a plusieurs années, alors c’est nous qui l’avons fait. Mais si c’est du récent, il vient du Maroc votre lavabo, prévient tout de suite un ouvrier de l’usine historique de la marque française, à Damparis dans le Jura. Et à partir de demain, ceux qui achèteront du Jacob Delafon seront sûrs que plus rien n’aura été fabriqué en France. »

Car, en septembre, le groupe de sanitaire américain Kohler, qui a racheté la société en 1986, a annoncé qu’il se séparait des derniers sites français de production de la marque : Damparis et ses 151 salariés, qui fabriquent des sanitaires en céramique, ainsi que l’usine de robinetterie de Reims (Marne) et ses vingt-neuf salariés ne vont plus « s’inscrire dans la stratégie du groupe » à partir de 2021. Après trois mois « dans le flou » pour les employés, la réunion de lancement du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) se tient mercredi 2 décembre.

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L’histoire de l’usine de céramique commence en 1889, lorsque la société d’Emile Jacob obtient une médaille d’or à l’Exposition universelle pour sa fabrication des grès émaillés blancs. Puis s’associe avec Maurice Delafon pour développer en France une industrie des équipements sanitaires, décrochant de nouvelles médailles à l’exposition de 1900.

En un siècle, la marque s’imposera comme l’un des leaders du marché, équipant nombre de foyers et d’établissements publics en baignoires, lavabos et W-C.

« Surcapacité chronique »

C’est en 1980 que la société ouvre son usine de céramique à Tanger, au Maroc. Toute la production y sera peu à peu délocalisée. Pour justifier sa décision de se séparer de l’usine de Damparis, Kohler – qui s’est refusé à tout commentaire auprès du Monde – a fait état d’une « surcapacité chronique » du site, de coûts de production nettement supérieurs à ceux de Tanger, et de l’impact négatif de la crise sanitaire.

Les salariés ont réagi à cette annonce par une journée de grève. « On n’avait pas le cœur à travailler, confie Nicolas C., 34 ans, qui est au coulage des pièces. Le soir, j’ai retrouvé mon père, j’ai dit “la boutique ferme”. C’est un coup dur, il a fait toute sa carrière ici… Comme mon grand-père, mon arrière-grand-père, mes oncles, mes deux frères. Tous les hommes de la famille ont travaillé ici. On est beaucoup dans ce cas. »

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« C’est la fin d’une époque » : deux méga-faillites dans les commerces britanniques mettent en danger 25 000 emplois

Le magasin Debenhams sur Oxford Street, à Londres, mardi 1er décembre.

Deux faillites spectaculaires, précipitées par le confinement, secouent les commerces britanniques. Lundi 30 novembre, Arcadia, qui possède 500 boutiques, dont l’enseigne très connue Topshop, a déposé le bilan. Le lendemain, mardi 1er décembre, les grands magasins Debenhams, dont Arcadia est justement le premier locataire, ont été mis en liquidation. Au total, 13 000 et 12 000 emplois respectivement sont en danger. Derrière eux, l’inquiétude est de voir de nombreux sous-traitants mettre eux-mêmes la clé sous la porte. « Le risque systémique est énorme », analyse Flemming Bengtsen, le patron de Nimbla, une entreprise qui fait de l’assurance-crédit.

La situation est particulièrement inquiétante pour Debenhams. Enseigne star des années 1990, encore aujourd’hui incontournable dans les centres-villes britanniques, ses 124 grands magasins sont appelés à fermer définitivement une fois que les stocks seront écoulés. « Tout a été essayé pour trouver un repreneur qui assure l’avenir de Debenhams, mais la conjoncture économique est extrêmement difficile, et avec les incertitudes auxquelles font face les commerces britanniques, un accord viable n’a pas pu être trouvé », explique Geoff Rowley, qui s’occupe de la procédure de liquidation au cabinet FRP.

Un inquiétant jeu de dominos

Debenhams, qui devait fêter ses 250 ans en 2022, connaît de sérieuses difficultés depuis des années. Il était déjà très endetté avant la crise financière de 2008, n’a pas suffisamment investi et demeure peu présent sur Internet. « On savait depuis des années que [la mise en liquidation] allait finir par arriver, le Covid n’a fait qu’accélérer le calendrier », analyse David Fox, de Colliers International, une agence spécialisée dans l’immobilier commercial.

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Ian Cheshire, l’ancien président du groupe, évincé lors d’une révolte des actionnaires en 2019, n’est pas surpris non plus. « Le problème, et c’était déjà vrai quand j’y étais, est qu’il y a une formidable entreprise à l’intérieur de tout ça, probablement 70 magasins et le site Web. Et je suis sûr qu’il y aura un acheteur pour ça », a-t-il confié à Sky News.

Peu après le début de la pandémie, en avril, Debenhams avait déposé le bilan, mais les magasins étaient restés ouverts pendant qu’un repreneur était recherché. Un seul candidat sérieux s’était présenté : JD Sports, une chaîne de 770 magasins, qui flairait la bonne affaire.

Pas de chance, Arcadia est très présent dans Debenhams. Ses marques Wallis, Dorothy Perkins ou encore Burton (qui appartenaient à Debenhams dans les années 1980) y possèdent de nombreuses concessions. Le dépôt de bilan d’Arcadia, lundi, a donc changé la donne. Désormais, collecter les loyers de ces emplacements va être difficile. JD Sports a annoncé dans un communiqué d’une ligne qu’il se retirait du processus de rachat. Debenhams, qui chancelait, s’est effondré.

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