Licenciement à plus de 50 ans chez les professionnels des ressources humaines

Licenciement à plus de 50 ans chez les professionnels des ressources humaines

Carnet de bureau. Sur une centaine, la grande majorité des clients de Me Céline Giraud ont plus de 50 ans. Ce sont des salariés qui ont souvent plus de dix ans d’ancienneté et dont les entreprises se séparent durement, après avoir dégradé pendant des mois leurs conditions de travail, après les avoir mis à l’écart, au terme de burn-out ou autres longs arrêts maladie. Un paysage social malheureusement ordinaire pour un avocat qui défend les salariés au conseil des prud’hommes.

Mais pour Me Giraud, le cas de sa cliente, licenciée pour « faute grave » au printemps 2024 à l’âge de 52 ans, sans indemnité ni avertissement, est emblématique du fait qu’il l’oppose à l’Association nationale des DRH (ANDRH). Une association loi 1901 qui compte une dizaine de salariés et fédère plus de 6 000 responsables de ressources humaines, chargés du bon fonctionnement des organisations du travail dans le respect du « capital humain ».

Embauchée en 2017, sa cliente a été convoquée à un entretien préalable au licenciement pendant son arrêt de travail. « C’est tombé comme un couperet. Tous les indicateurs étaient au vert. J’étais régulièrement félicitée et augmentée, surchargée de travail jusqu’à en tomber malade, puis brutalement licenciée. Je n’ai pu dire au revoir à personne. Pour moi, c’est l’incompréhension totale », témoigne-t-elle, sous le couvert de l’anonymat.

Elle avait alerté à plusieurs reprises sur la surcharge de travail, entre 2021 et 2024. Assumant les tâches de collègues ayant quitté l’ANDRH sans être remplacés, elle a souvent été amenée à travailler très tard le soir, très tôt le matin, le week-end. « J’arrivais un peu avant 8 heures, parfois je n’avais dormi que deux ou trois heures. Je m’occupais du service adhésion, de la gestion des mails, avec 70 comptes bancaires et autant de cartes de crédit, de la relation avec les 70 groupes en région, plus le suivi du budget. Je rentrais chez moi vers 20 heures et m’y remettais vers 22 heures pour la gestion des virements et des adhésions », décrit-elle.

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LJD

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