Les « shadow codir » ont fait des petits pour associer les jeunes au management

Les « shadow codir » ont fait des petits pour associer les jeunes au management

Les entreprises divrsifient les modes d’intégration des millennials aux décisions stratégiques.

Par Publié aujourd’hui à 23h47

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« Qui mieux que les 18 à 35 ans peut aider à saisir les nouveaux enjeux, à imaginer les nouvelles offres ou organisations ?  »
« Qui mieux que les 18 à 35 ans peut aider à saisir les nouveaux enjeux, à imaginer les nouvelles offres ou organisations ?  » redheadpictures/Carte Blanche / Photononstop

Apparus il y a quelques années, les « shadow codir » et les « shadow comex » ont apporté idées et regards nouveaux à la tête de l’entreprise. Ils ont depuis inspiré d’autres formes d’intégration des jeunes au top management.

Le groupe hôtelier Accor s’était doté dès 2015 d’un shadow comex : ce « comité exécutif bis » était composé de treize hommes et femmes dont la caractéristique était d’être âgés de moins de 35 ans. Sélectionnés par le comité exécutif, ils représentaient tous les métiers et tous les pays où le groupe est présent.

« Le secteur de l’hôtellerie subissait une forte disruption avec la réservation en ligne, les comparateurs, les nouveaux modes d’hébergement, les attentes des clients d’une expérience différente… Il fallait se prémunir face à ces nouveaux concepts et s’adapter », explique Fabrice Carré, vice-président chargé de la stratégie et des investissements d’Accor.

Un regard critique

Trois objectifs leur ont été fixés : éclairer le comex sur les révolutions en cours et les attentes des clients ; porter un regard critique et enrichir les initiatives du groupe ; porter des projets d’amélioration et de nouvelles offres. Réuni pour la première fois en février 2016, le shadow comex a rapidement fait ses preuves. Dès la fin de l’année ouvrait ainsi un site né d’un projet de création d’hébergements d’un genre nouveau, Jo & Joe, retravaillé par la nouvelle équipe.

Macif, Adecco, Havas, Pernod Ricard, Eiffage ont lancé des initiatives similaires à cette période. Leurs objectifs sont toujours les mêmes : faire bénéficier les instances de direction des idées de la jeune génération et accompagner l’entreprise dans sa transformation numérique. Qui mieux que les 18 à 35 ans peut aider à saisir les nouveaux enjeux, à imaginer les nouvelles offres ou organisations ?

« Il s’agit de donner un lieu d’expression aux jeunes générations pour qu’elles apportent un regard différent au comité de direction », affirme Yann Rolland, président-directeur général d’Engie Ineo. Parmi les pionniers de cette démarche, il avait créé un comité « junior » dès 2015, baptisé « comité challenger ». Il a suscité de nombreux projets innovants ou y a participé, comme, par exemple, celui réalisé avec la start-up Andjaro pour faciliter le transfert de personnel entre les agences, selon les besoins et les disponibilités.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A quoi servent les « Shadow Codir »

Les « comités bis » ont aussi inspiré les entreprises pour inventer d’autres modes d’intégration des jeunes aux décisions stratégiques. « Nous avons choisi de ne pas créer de shadow comité après nous être posé la question du devenir des jeunes. Nous préférons les réunir pour travailler sur des thématiques sous l’égide d’un membre du comex », explique Christine Petit, directrice du développement managérial et des talents d’Orange.

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