Les candidatures de saisonniers déferlent sur tous les secteurs

Les candidatures de saisonniers déferlent sur tous les secteurs

Pour les travailleurs saisonniers, les places sont chères cet hiver. Dans les stations de ski, où les remontées mécaniques restent immobilisées, hôteliers et restaurateurs attendent de pied ferme les clients avant de lancer d’éventuels recrutements pour les fêtes. Sans trop y croire. « D’habitude, en hiver, on engage un ou deux extras supplémentaires en cuisine et autant au niveau des chambres, mais, cette année, on attend de voir les réservations », indique Florian Hugonet, directeur délégué aux opérations du groupe hôtelier CFH et gestionnaire du Domaine de Marlioz, à Aix-les-Bains (Savoie).

Habitués de la station, certains de ses saisonniers espèrent encore être rappelés pour cette saison hivernale. « Je sais qu’ils sont là en cas de besoin, rapporte Florian Hugonet. Mais je dois d’abord faire revenir mes équipes qui sont au chômage partiel. » Alors que la saison hivernale offre traditionnellement l’opportunité aux saisonniers de travailler quelques semaines à l’occasion des fêtes de fin d’année, la fermeture des lieux de loisirs a stoppé net leur recrutement cette année.

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A la date du 26 novembre, le site de Pôle emploi recensait seulement 1 600 contrats de saisonniers. Pour ceux qui enchaînent les missions dans la restauration, l’hébergement et les loisirs, qui habituellement recrutent près de la moitié des travailleurs saisonniers, les embauches sont au point mort. « Au niveau des recrutements, l’hôtellerie et la restauration sont bien sûr sinistrées, confirme Alexandre Pham, cofondateur de Mistertemp’. Mais il y a aussi des secteurs qui connaissent une poussée extrêmement forte des taux d’activité et donc des recrutements, comme la logistique. »

Un recrutement plus local

Alors que le confinement a incité les Français à faire leurs achats de Noël en ligne, La Poste distribue 30 % de volume de colis supplémentaires depuis le déconfinement. Afin de pallier le rush de fin d’année sur ses plates-formes de tri et dans les bureaux de poste, l’entreprise recrute 9 000 saisonniers sur des postes de facteur, opérateur de tri et chargé de clientèle. Ces offres ont attiré près de 43 000 candidatures fin novembre. Noyées sous les CV, les équipes de recrutement ont dû suspendre plus tôt que prévu la majorité des offres.

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Confrontés à un raz de marée de candidatures, les employeurs ont l’embarras du choix. « Le recrutement est facilité par l’arrivée d’une nouvelle population travaillant habituellement dans l’hôtellerie et la restauration », confie Roland Gomez, directeur général de Proman. En Charente-Maritime, les ostréiculteurs peinent habituellement à recruter des saisonniers pour préparer les huîtres à l’occasion des fêtes de fin d’année. Les producteurs font donc appel à des travailleurs venus de l’étranger, principalement du sud de l’Europe.

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LJD

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