Le risque peut peser très cher

Le risque peut peser très cher

« Le Coût du risque. , de Jean-David Darsa et Nicolas Dufour (2e édition). Gereso, 2018, 160 p., 23 €. »
« Le Coût du risque. , de Jean-David Darsa et Nicolas Dufour (2e édition). Gereso, 2018, 160 p., 23 €. » D.R

C’est un livre qui détaille les treize grandes familles de risques auxquels toutes les entreprises sont ou seront éventuellement exposées. Risques géopolitiques, financiers, juridiques, sociaux et psychosociaux, ou encore informatiques.

Souvent, des cas médiatiques retentissants nous alertent sur le coût du risque en entreprise. D’autant que dans différents domaines, la réglementation s’est renforcée : le règlement européen sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur en mai 2018 prévoit sitôt de sanctionner lourdement les manquements des entreprises, à l’image de Google, qui vient d’être condamné à verser 50 millions d’euros. Dans un autre domaine, accusée de complicité de blanchiment d’argent sale, HSBC a payé un montant record de 1,48 milliard d’euros pour mettre fin aux poursuites des autorités américaines. Finalement, Deutsche Bank a connu une erreur opérationnelle d’un montant de 21 milliards d’euros.

Pourquoi et comment arrêter de dédier des ressources à un coût qui, peut-être, ne verra jamais le jour ? Comment inspecter la cohérence et la pertinence des actions éventuellement initiées pour réduire les effets désastreux du coût du risque sur les comptes annuels de l’entreprise à court, moyen et long terme ? Autant de questions que l’expert en gestion des risques en entreprise Jean-David Darsa et le docteur en gestion Nicolas Dufour abordent dans Le Coût du risque (Gereso), une nouvelle édition de leur essai publié pour la première fois en 2014, enrichie d’exemples récents.

La question du coût du risque est « un sujet crucial entre enjeu financier, de réputation, réglementaire mais aussi humain, tant certains incidents ont des impacts sur l’activité et le devenir même d’une entreprise », déclarent-ils. Les auteurs définissent la notion de risque, de coût, mais aussi de coût d’opportunité – lorsqu’une entreprise décide de ne pas se conformer à une réglementation dont la mise aux normes implique des coûts, quitte à payer la sanction –, avant de présenter les treize grandes familles de risques auxquels toutes les entreprises sont ou seront éventuellement exposées. Risques géopolitiques, financiers, juridiques, sociaux et psychosociaux, ou encore informatiques : chacune des grandes classes de risques est analysée et illustrée par un exemple, qui indique les spécificités en termes de coûts.

Des outils de découverte précieux

Dans la deuxième partie de l’ouvrage, les auteurs s’inclinent sur la mesure du coût. Délicate et complexe, elle sollicite « une mécanique de réflexion, d’arbitrage et de prise de décision constants ». Ils installent une priorisation dans les moyens mis à disposition pour lutter contre le risque, les outils et les méthodes.

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LJD

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