Le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise au premier trimestre 2024
Après un semestre de hausse dans la seconde partie de l’année 2023, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a été quasi stable au premier trimestre de 2024 en France (hors Mayotte). Selon les chiffres publiés jeudi 25 avril par la direction des statistiques du ministère du travail (Dares), le taux est en légère baisse de 0,1 %, portant le nombre de personnes inscrites à 3,028 millions (– 4 300 inscrits, par rapport au dernier trimestre).
En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi est aussi stable au premier trimestre par rapport au trimestre précédent (+ 2 600 inscrits), et s’établit à 5, 4 millions. Cette stabilité du chômage intervient après deux trimestres de hausse consécutive, avec 0,6 % d’augmentation à l’été 2023 et + 0,2 % à l’automne. Sur un an, le nombre de chômeurs sans activité a progressé de 0,1 % au premier trimestre et le nombre total de demandeurs d’emploi, en incluant l’activité réduite, de 0,6 %.
En France métropolitaine, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a continué d’augmenter, bien que moins vite qu’au quatrième trimestre 2023. Il progresse de 0,5 % sur le trimestre et de 5,3 % sur un an. En revanche, celui des 50 ans et plus a baissé de 0,5 % sur le trimestre, et de 1,8 % sur un an.
Nouvelle réforme de l’assurance-chômage à venir
Les chiffres de la fin d’année 2023 qui avaient porté le taux de chômage à 7,5 % ont mis à mal l’objectif affiché par le président de la République, Emmanuel Macron, de parvenir au plein-emploi d’ici 2027 – autour de 5 %. Pour « inciter davantage à la reprise de l’emploi », le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé un nouveau durcissement des règles de l’assurance-chômage et un accroissement des contrôles des personnes au chômage. Le locataire de Matignon souhaite notamment durcir la période d’affiliation, c’est-à-dire le temps de travail nécessaire pour ouvrir des droits à une allocation.
Aujourd’hui, il est nécessaire d’avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers pour ouvrir des droits. « Ce qui m’importe, c’est moins de faire bouger les règles pour celui qui a travaillé toute sa vie et qui se retrouve avec un licenciement économique (…) que des situations où on voit qu’il y a un système qui s’est organisé pour des multiplications de petits contrats courts entre lesquels on bénéficie du chômage », a-t-il déclaré, reconnaissant que cela « oriente » les changements à venir « vers les conditions d’affiliation ». Pour fixer ces nouvelles règles, le gouvernement a annoncé, lundi, qu’il fixera par décret dans les prochaines semaines de nouvelles règles d’indemnisations pour les demandeurs d’emploi, applicables « à partir du 1er juillet prochain ».