Le gouvernement annonce un nouveau plan pour aider les PME et les ETI à exporter

Le gouvernement annonce un nouveau plan pour aider les PME et les ETI à exporter

Olivier Becht, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, à Dubaï, le 13 juillet 2023.

« Amener les PME à l’export » : c’est la philosophie du plan annoncé, jeudi 31 août, par le gouvernement, qui y voit une condition nécessaire pour « retrouver une balance commerciale excédentaire », alors que la France a enregistré, en 2022, un déficit record de 164 milliards d’euros.

Au premier semestre, la baisse des prix de l’énergie a permis de redresser un peu la barre, avec 56 milliards d’euros de déficit. Mais la route reste longue avant de parvenir à l’équilibre, sans parler de renouer avec les excédents tels que les affiche l’Allemagne (98 milliards d’euros au premier semestre). « [Pourtant], nous fabriquons parmi les meilleurs produits du monde », se désole Olivier Becht, ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité, pour qui « il n’y a pas de fatalité » à voir les déficits se succéder.

Le ministre en est convaincu : pour améliorer les performances françaises sur les marchés internationaux, il faut pousser les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) à s’aventurer en dehors de nos frontières. « Beaucoup de PME se contentent d’un marché local ou national », souligne-t-il. Moyennant quoi, environ 80 % de nos exportations sont le fait des grands groupes, tandis que seules 6,2 % des PME et 5,7 % des ETI françaises sont présentes sur les marchés à l’étranger.

Treize mesures pour un coût estimé à 125 millions d’euros

Un déséquilibre qui transparaît dans la taille de notre tissu d’exportateurs : La France recense environ 150 000 entreprises exportatrices au total, beaucoup moins que l’Allemagne, qui peut compter sur la force de frappe de 300 000 entreprises, et l’Italie (200 000). « L’objectif est de parvenir, à l’horizon 2030, à 200 000 entreprises exportatrices en France », martèle le ministre.

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Le plan présenté jeudi compte treize mesures, d’un coût estimé à 125 millions d’euros, qui visent à convaincre les chefs d’entreprise d’aller investir les marchés étrangers. Parmi elles, la création du « Volontariat territorial de l’export », cousin germain du « Volontariat international en entreprise » (VIE), qui permettra, moyennant une subvention de 50 % maximum, aux PME de recruter un jeune pour accompagner l’entreprise dans ses démarches sur les marchés étrangers.

Parallèlement, l’embauche de VIE issus des « quartiers prioritaires de la politique de la ville » sera encouragée pour élargir les bataillons de quelque 10 000 volontaires aujourd’hui en activité. Cette mesure répond à un constat : pour une entreprise sur trois, indique le ministère, le fait de ne pas aller à l’international est lié au manque de moyens humains.

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