« Il faut parler du travail avec celles et ceux qui font le travail, pour le réguler et le transformer avec eux, et non pour eux et sans eux »
Acteurs engagés de la prévention de la santé physique et mentale des travailleurs et de l’amélioration de leur qualité de vie et de leurs conditions de travail, nous voulons vous convaincre de la nécessité d’inscrire l’écoute des travailleurs comme premier principe général de prévention, et pour cela de modifier l’article L. 4121-2 du code du travail.

Nous nous alarmons de voir s’installer dans le temps une dégradation des indicateurs de santé au travail, comme l’atteste la hausse a minima de 18 % des accidents mortels entre 2021 et 2023 et la multiplication par 35 des affections psychiques reconnues d’origine professionnelle en treize ans. Le décès récent des trois ouvriers sur leur chantier illustre malheureusement l’état critique de la situation. Ces données pourraient être complétées par bien d’autres, notamment celles qui montrent la progression continue des accidents de travail et des maladies professionnelles dont sont victimes les femmes. Enfin, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à leur retraite.
Nous sommes convaincus que ces tendances s’expliquent en partie par des pratiques managériales inadaptées, voire délétères. Au contraire, les organisations qui réussissent à les contenir mettent en œuvre un management qui favorise l’autonomie et la participation des salariés.
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