En matière d’emplois, la robotisation creuse les écarts régionaux

En matière d’emplois, la robotisation creuse les écarts régionaux

Le premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, en visite chez Dassault Systèmes à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), le 20 septembre.

Dans son nouvel essai, le célèbre historien Yuval Noah Harari en parle comme du prochain grand défi de nos sociétés. L’intelligence artificielle et le big data ont déjà commencé à bouleverser nos industries et nos emplois dans des proportions sans commune mesure avec les précédentes révolutions industrielles.

Aujourd’hui, 71 % des heures de travail sont réalisées par les humains, contre 29 % par les machines, selon une étude publiée lundi 17 septembre par le Forum économique mondial, la fondation organisant le Forum de Davos, en Suisse. Mais le poids des machines devrait grimper à 42 % en 2022.

En première ligne : les emplois peu qualifiés (chauffeurs, préparateurs alimentaires, opérateurs de machine…) ; 75 millions d’emplois devraient être détruits d’ici à quatre ans, estiment les auteurs. Avant de rassurer : 133 millions de nouveaux jobs seront également créés grâce à cette nouvelle division du travail entre hommes, machines et algorithmes, selon la théorie de la destruction créatrice de l’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950).

Le sud et l’est de l’Europe plus exposés

Si les études plus ou moins alarmistes sur le sujet ne manquent pas, peu se sont encore penchées en profondeur sur sa dimension régionale. C’est ce que vient de faire l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans un rapport dévoilé mercredi 19 septembre.

Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, 14 % des emplois risquent d’être automatisés, tandis que 32 % sont susceptibles d’être profondément modifiés. Sans surprise, les pays les plus exposés sont en Europe du sud et de l’est, tandis que l’Europe du nord est davantage protégée. Le détail par région est plus éclairant encore, et vertigineux : la proportion des emplois menacés grimpe jusqu’à 40 % en Slovaquie occidentale, tandis qu’elle est de 4 % seulement autour d’Oslo, la capitale norvégienne.

A l’intérieur des frontières, c’est en Espagne que les divergences sont les plus…

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LJD

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