Elon Musk se rebiffe et veut « libérer » Tesla

Le bouillant Elon Musk n’est pas de ces pères qui prennent un congé parental. Cinq jours après la naissance de son sixième enfant − un sixième garçon −, le PDG de Tesla a menacé le 9 mai de quitter la Californie si les autorités continuent à lui interdire de rouvrir l’usine de Fremont, près de San Francisco, où sont fabriquées ses voitures électriques.
Sur son fil Twitter, suivi par 33,9 millions de personnes, l’entrepreneur s’en est pris au comportement « absurde et irrationnel sur le plan médical » des responsables de la santé publique du comté. Alors qu’il avait décidé de relancer vendredi 8 mai la production des Tesla, à l’arrêt depuis le 23 mars, ceux-ci lui ont ordonné de s’abstenir et d’attendre comme tout le monde le déconfinement, prévu le 18 mai.
@GerberKawasaki @thirdrowtesla Frankly, this is the final straw. Tesla will now move its HQ and future programs to… https://t.co/IDLjEvXyDW
— elonmusk (@Elon Musk)
« Cette violation des libertés constitutionnelles par des officiels non élus doit cesser », a tonné Elon Musk, en menaçant de délocaliser le siège de la société au Nevada voisin, ou au Texas, le grand rival de la Californie. Avec 20 000 employés − dont 10 000 à Fremont, Tesla est la première entreprise manufacturière du Golden State. « Si nous conservons même une quelconque activité à Fremont, cela dépendra de la manière dont Tesla est traitée à l’avenir », a explosé l’entrepreneur.
Des mesures « fascistes »
Toujours sur Twitter, l’élue démocrate de l’Assemblée de Californie Lorena Gonzalez a recommandé au milliardaire d’aller « se faire f… ». Critiquée pour son langage, elle a expliqué sa frustration. « La Californie a lourdement subventionné une compagnie qui a toujours méprisé la sécurité des travailleurs, été anti-syndicats et essayé de faire pression sur les fonctionnaires. »
F*ck Elon Musk.
— LorenaSGonzalez (@Lorena)
Depuis le début de la crise du coronavirus, Elon Musk, 48 ans, ne décolère pas, notamment contre le fait que Tesla n’ait pas été reconnu comme un acteur « essentiel » de l’économie. Présentant les résultats trimestriels aux actionnaires, il a traité de « fascistes » les mesures de confinement, rejoignant les rangs des partisans de Donald Trump qui réclament la « libération » des Etats où la réouverture de l’économie n’a pas encore été autorisée.
Le milliardaire au tee-shirt « Occupy Mars » et sa compagne, la chanteuse grunge canadienne Grimes, risquent d’avoir un autre motif de se plaindre de la Californie. Le nom de leur bébé − X Æ A-12 Musk (prononcez Ex Ash A Twelve) − a peu de chances d’être agréé par l’état civil. Selon le règlement, le prénom d’un nouveau-né ne peut être composé que de lettres de l’alphabet anglais…
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