Chaussures Minelli : près des deux tiers des 579 salariés sont licenciés
A la veille du coup d’envoi des soldes, mercredi 10 janvier, la plupart des magasins Minelli tirent définitivement le rideau. Le tribunal de commerce de Marseille a attribué, lundi 8 janvier, l’enseigne de chaussures, en redressement judiciaire depuis fin septembre 2023, à un consortium d’investisseurs emmené par la PME Mes Demoiselles, marque de mode féminine.
Ce dernier reprend trente-neuf succursales, dont neuf boutiques parisiennes, huit corners dans des grands magasins et seize boutiques affiliées. Soit 187 de leurs salariés et 26 des employés du siège social de l’entreprise, situé à Gémenos (Bouches-du-Rhône). Dès lors, seuls 30 % des emplois de l’enseigne Minelli, qui salariait 579 personnes pour 220 points de vente, ont été sauvés.
Les repreneurs bénéficient d’une « entrée en jouissance dès ce mardi 9 janvier », précise le jugement.
« Le moins de douleur dans les familles »
Les autres magasins demeurent fermés. Devant les juges, l’ancien dirigeant, Stéphane Collaert, qui, avec Laurent Portella, fin 2023, avait renoncé à présenter un plan de continuation pour l’enseigne, a rappelé avoir « pris un engagement vis-à-vis des salariés (…) de faire en sorte qu’il y ait le moins de douleur dans les familles », rapporte la minute du jugement.
Ensemble, les deux hommes d’affaires avaient repris Minelli et ses 260 points de vente, en 2021, au groupe Vivarte, deux ans après avoir aussi mis la main San Marina, aux côtés de Thierry Le Guénic, autre homme d’affaires.
Avant sa cession à ce trio, Vivarte, holding qui détenait les deux enseignes, avait renfloué San Marina à hauteur de 10 millions d’euros. A la suite de grandes difficultés financières, en raison notamment de la pandémie de Covid-19, les dirigeants avaient demandé le placement en redressement judiciaire de San Marina en septembre 2022. Faute de repreneurs, la chaîne aux 163 magasins a été liquidée en février 2023, entraînant le licenciement de près de 700 salariés.