« Ces salariés qui ne décolèrent pas à l’idée de renoncer au 100 % télétravail  »

« Ces salariés qui ne décolèrent pas à l’idée de renoncer au 100 % télétravail  »

Carnet de bureau. ADP, PSA, Indeed : le 100 % télétravail a eu ses pionniers durant l’année Covid 2020. Des salariés en ont été ravis, qui déchantent en 2021, depuis que les manageurs ont commencé l’organisation du retour sur site. Chez Indeed, qui a déjà élaboré son organisation post-Covid, certaines professions n’auront pas le choix : les salariés des ressources humaines, ceux de l’informatique et de l’accueil.

« A part pour ceux qui n’ont pas le choix, le “full remote” [100 % télétravail] est toujours possible. Le retour des salariés est organisé sur la base du volontariat avec trois options : 100 % au bureau, deux jours sur site-trois jours de télétravail, ou tout à distance », expose Matthieu Eloy, le directeur général France d’Indeed. « Chaque salarié doit se prononcer sur son profil, afin qu’on restructure les bureaux. Les “inoffice” auront un bureau attitré, les “flex” seront attachés à un service mais sans bureau nominatif et les “full remote” n’auront pas de bureau. » C’est l’heure du choix : soit le télétravail, soit le bureau.

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Selon une enquête de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) publiée le 1er juillet, pour 82 % des salariés d’Ile-de-France, la motivation première du télétravail est de réduire les temps de trajet du domicile au lieu de travail, pour 64 % il s’agit de travailler au calme, 55 % veulent réduire le niveau de fatigue, et pour 8 % ce sont des raisons de santé. « Au bureau, on entend le tram de la rue, il y a les collègues qui parlent, les photocopieuses qui tournent, j’avais oublié. A mon retour, jeudi 1er juillet, à 9 h 30, j’étais déjà stressée », reconnaît Marie, qui ne décolère pas à l’idée de renoncer au 100 % télétravail : « Comme on dit toujours, “toutes les bonnes choses ont une fin”, mais j’avoue que je me demande ce que je fais au bureau », interpelle cette gestionnaire comptable en université.

« Plus du tout adapté »

Le retour progressif prévu pour la fonction publique n’autorise plus que deux jours de télétravail par semaine et cinq jours flottants dans l’année. « Ce n’est plus du tout adapté. Je ne comprends pas pourquoi on nous demande de revenir pour rien. Je suis quasiment restée à 100 % télétravail depuis un an. Toutes mes tâches ont été dématérialisées. La seule chose que je ne peux pas faire à distance c’est le traitement des chèques. Un jour par semaine me suffirait largement. Sur soixante salariés, la moitié seulement de l’équipe comptable veut revenir. Pourquoi est-ce qu’on ne laisse pas aux manageurs la liberté d’organiser leur équipe », interroge-t-elle.

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LJD

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