La RATP perd l’exploitation de 37 lignes de bus à Paris et en petite couronne au profit de deux nouveaux entrants, dont un opérateur italien

Dans un hangar de la RATP, à Paris, en septembre 2020.

D’ici à 2026, toutes les lignes de bus de Paris et de proche banlieue, jusqu’ici exploitées en quasi-totalité par la RATP, devront avoir été ouvertes à la concurrence. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports dans la région, a annoncé, mardi 25 mars, les « candidats pressentis » parmi ceux qui avaient répondu à l’appel d’offres concernant trois « lots » de lignes de bus. La régie parisienne n’en gagne qu’un et en perd deux au profit de ses concurrents, le franco-allemand Transdev et l’italien ATM, qui exploite les transports publics de Milan.

Ce choix doit être confirmé par IDFM, dirigé par la présidente de région, Valérie Pécresse (Les Républicains), lors du conseil d’administration du 10 avril. Mais son issue ne fait guère de doute car celui-ci est « à la main de Valérie Pécresse », selon la formule de plusieurs élus régionaux d’opposition.

Dans le détail, la RATP, au travers de sa filiale de droit privé Cap Ile-de-France, est « pressentie » pour le contrat de 19 lignes de bus du secteur de Massy et de Morangis (Essonne), dont une petite partie était exploitée par son concurrent Keolis (groupe SNCF). Environ 650 agents de la RATP et 100 de Keolis seront transférés dans une filiale ad hoc de Cap Ile-de-France.

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Transports en Ile-de-France : Transdev et ATM récupèrent la gestion de 37 lignes de bus exploitées par la RATP

Un bus, à Paris, le 10 juillet 2024.

Transdev et l’opérateur milanais ATM vont obtenir la gestion de deux lots de bus exploités jusqu’à présent par la RATP, soit 37 lignes, a annoncé mardi 25 mars l’autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).

Transdev hérite du plus gros marché avec deux dépôts de bus et l’exploitation de 19 lignes en Seine-Saint-Denis et dans neuf arrondissements parisiens. Côté emploi, d’après la RATP, 1 850 équivalents temps plein devront être transférés vers Transdev le 1er mai 2026, date de l’entrée en vigueur du contrat.

La surprise est venue du choix d’ATM, détenu à 100 % par la municipalité de Milan, pour récupérer à partir du 1er mars 2026 la gestion de 18 lignes situées principalement dans le sud des Hauts-de-Seine. C’est la première implantation en France de l’opérateur milanais, qui va récupérer 750 équivalents temps plein de la RATP dans l’opération.

Au total, ce sont donc 2 600 équivalents temps plein qui vont quitter le giron de la RATP pour rejoindre des concurrents d’ici un an. Il est prévu que les salariés conservent leur salaire et leur régime spécial de retraite pour les salariés au statut, mais l’organisation du temps de travail peut être rediscutée.

D’ici à 2026, le réseau de bus de la RATP va s’ouvrir à la concurrence avec le basculement de 19 000 travailleurs et 308 lignes de bus en dehors de l’établissement public RATP, soit vers des filiales du groupe, soit vers des concurrents ayant remporté les marchés.

Les plus gros morceaux, à savoir la plupart des lignes de bus de Paris intra-muros, seront attribués en dernier. Le tramway doit s’ouvrir à la concurrence en 2030, puis le métro à horizon 2039.

Le Monde avec AFP

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Dans le Sud-Ouest, les entreprises papetières en difficulté

L’usine des Papeteries de Condat durant un blocage, le 28 août 2023.

Du nord au sud de la France, la liste des défaillances d’entreprise dans l’industrie du papier s’allonge. En août 2024, l’usine de l’italien RDM, à Blendecques (Pas-de-Calais), fermait ses portes, licenciant 170 salariés. En octobre de la même année, la Papeterie Saint-Michel, en Charente, cessait son activité, supprimant 65 postes. Un mois plus tard, en novembre 2024, c’est au tour de Stenpa, à Stenay (Meuse), de baisser le rideau.

En juin, Lecas Industries, filiale du groupe Hamelin à Nersac (Charente), est placée en liquidation judiciaire et 69 personnes se retrouvent sur le carreau. Il y a aussi le géant de l’emballage Tetra Pak dont l’activité des 207 salariés de son usine située à Longvic (Côte-d’Or) a cessé. Sans parler du dossier à multiples rebondissements depuis la fermeture annoncée en 2019 de la Chapelle d’Arblay à Grand-Couronne (Seine-Maritime), dont le dernier projet de relance a obtenu un soutien de l’Etat en juin, conditionné, néanmoins, à une levée de fonds privés que doit lever le propriétaire, Fibre Excellence. Un acteur à la tête d’autres sites papetiers dans l’Hexagone.

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Game One, la chaîne spécialisée dans les jeux vidéo, va fermer en décembre

L’animateur Marc « Marcus » Lacombe, dans l’émission Retro Game One, diffusée sur Game One le 7 février 2024.

Elle faisait le lien entre télévision, jeux vidéo et culture geek. Mais après vingt-sept ans d’existence, la chaîne Game One s’apprête à tirer sa révérence : sa fermeture prochaine a été officialisée aux salariés dans l’après-midi du mardi 21 octobre par Philippe Larribau-Lavigne, directeur général de Paramount France. La chaîne – regardée par environ 3 millions de personnes chaque mois sur la période de janvier à juin 2025, selon Médiamétrie – cessera d’émettre courant décembre, sans qu’une date précise soit pour l’heure fixée.

Cet arrêt survient quelques mois après l’annonce du rachat du groupe Paramount par Skydance, géant californien des médias, pour 8,4 milliards de dollars (7 milliards d’euros) en juillet. La fusion en découlant entraîne une vaste restructuration des activités du conglomérat, qui cherche la parade face aux services de streaming.

Ainsi, d’autres chaînes appartenant au groupe (MTV Hits, BET, et Paramount Network) fermeront également leurs portes dans l’Hexagone, entraînant la suppression de 60 postes sur près d’une centaine au total. MTV, Comedy Central et les chaînes jeunesse Nickelodeon, en revanche, continueront d’exister en France. Contactée, la firme américaine Paramount, propriétaire de Game One, n’a pas souhaité faire de commentaire.

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