« ArcelorMittal joue le rapport de force permanent » : à Dunkerque, l’aciériste en demande toujours plus

La réunion aurait dû être l’occasion d’une belle photo de famille, mais elle a plutôt tourné au règlement de comptes. Le 10 octobre, le vice-président de la Commission européenne chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné, a fait le déplacement à Dunkerque (Nord). Invité par le maire de la ville, Patrice Vergriete (divers gauche), il est venu vanter le plan européen pour l’acier annoncé trois jours auparavant, lors d’une rencontre avec les élus locaux et les dirigeants du sidérurgiste ArcelorMittal, acteur industriel central de la cité nordiste.
Réclamé par les aciéristes européens depuis des mois, ce plan vise à protéger la production européenne de la concurrence étrangère, notamment chinoise, en doublant à 50 % les droits de douane pour les importations sur le Vieux Continent, et en passant de 20 % à 10 % la part des importations qui y échapperont. Un dispositif salué par Eurofer, la fédération européenne de l’acier, dont ArcelorMittal est adhérent, comme « un bond en avant majeur pour le secteur ». Ces mesures, qui doivent être encore entérinées par les Etats membres de l’Union européenne (UE), offrent « une visibilité nécessaire aux entreprises pour poursuivre leurs investissements », selon le lobby.
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