L’équipe décidera qui viendra sur site à Noël

L’équipe décidera qui viendra sur site à Noël

Carnet de bureau. L’équipe pourrait devenir maître d’œuvre du travail du futur. Les entreprises confrontées à la persistance du télétravail ont planché sur des modes de réorganisations durables, qui ont abouti à des accords d’entreprise très divers, analysés dans son rapport du 7 décembre par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Les plus avancés dans le développement du travail hybride, qualifiés d’« expérimentaux » par l’Anact, offrent plus d’autonomie au collectif. Après les accords de branche et les accords d’entreprise, ils donnent ainsi naissance à l’« accord d’équipe » informel mais déterminant pour le quotidien des salariés.

Comment répartir le travail en présentiel ou à distance ? Combien de jours télétravailler ? Comment réguler la charge de travail ? Comment contrôler l’activité ? Comment revenir provisoirement à l’organisation antérieure ? Autant de questions auxquelles les entreprises doivent pouvoir répondre rapidement et régulièrement au rythme des vagues de la pandémie.

Pour ce faire, certaines ont établi une cartographie des activités, des métiers, voire des tâches réalisables en télétravail en association étroite avec les équipes. On les retrouve dans les accords « expérimentaux », qualifiés ainsi pour leur durée déterminée. Chez BNP Paribas, par exemple, la cartographie des activités télétravaillables réalisée à partir du travail d’équipe a une clause de revoyure semestrielle.

Pour une réorganisation plus efficiente

Autre exemple, l’assureur AXA, passé au fil de la crise de un à trois jours de télétravail par semaine, a ainsi repensé le management, la technologie, l’utilisation des locaux. Concrètement, « des accords d’équipe ont été établis avec les manageurs pour redéfinir quels formats sont gérables à distance, comment les documents doivent être transmis, etc., avec des règles propres à chaque équipe. Ces accords nous ont permis d’accompagner la transition du retour au bureau », explique Amélie Watelet, la DRH France du groupe.

Dans l’industrie aussi, chez Michelin, c’est l’équipe qui sera maître d’œuvre dans la conception du travail hybride. L’accord triennal signé le 2 décembre met, à partir de janvier 2022, « l’équipe au cœur du dispositif » afin que les salariés du groupe pneumatique définissent « les missions nécessitant du présentiel et donc le nombre de jours de télétravail et leur positionnement ».

En présence d’un « référent télétravail » chaque collectif sera invité à estimer les besoins du service et la performance du salarié selon qu’il est sur site ou à distance. Michelin a jugé que c’est à ce niveau que la réorganisation serait la plus efficiente, y compris concernant l’espace de travail. Les équipes sont également appelées à décider de quels bureaux elles ont besoin.

Il vous reste 12.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.