Formation professionnelle : le contrôle qualité se durcit

Formation professionnelle : le contrôle qualité se durcit

« Selon les données de la DGEFP arrêtées au 15 juin, sur un peu plus de 30 000 organismes de formation déclarant au moins un euro de chiffre d’affaires réalisé sur fonds publics ou mutualisés, 10 712 étaient certifiés et 9 331 engagés dans la démarche de certification. »

Dernière ligne droite pour les organismes de formation. Au 1er janvier 2022, l’obtention de la certification Qualiopi sera obligatoire pour tous les prestataires rémunérés avec des fonds publics ou mutualisés (Pôle emploi, les régions…).

L’objectif de cette réforme, instaurée par la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de 2018, est de garantir la qualité des formations à travers une certification unique.

Après le premier palier qu’a constitué le référencement Datadock, cette seconde étape « vise à promouvoir une plus grande lisibilité de l’offre de formation », a défendu Stéphane Rémy, sous-directeur des politiques de formation et du contrôle à la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), lors d’un point d’étape organisé par le cabinet de conseil CFS+ le 24 juin.

Audit externe

Avant la mise en place de cette certification, il suffisait à un prestataire de remplir un dossier administratif pour rentrer au catalogue Datadock, une base de données commune mise en place par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). Désormais, les organismes devront passer un audit assuré par un prestataire externe pour obtenir la marque Qualiopi.

Ce référentiel qualité repose sur une trentaine d’indicateurs, qui comprennent aussi bien l’accueil du public en situation de handicap que le suivi du devenir professionnel des stagiaires, ou encore la capacité de l’organisme à mettre en place des formations adaptées à chaque profil. Il ne s’agit pas d’une simple démarche déclarative : le prestataire devra avoir mis en place cette organisation depuis au moins quelques mois pour passer son audit avec succès. Pour les organismes de formation, c’est donc aujourd’hui que tout se joue.

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« On est sur un changement de paradigme », a fait valoir Stéphane Rémy : alors qu’auparavant, c’était aux organismes financeurs de s’assurer de la qualité des formations dispensées, avec Qualiopi, « ce sont les prestataires qui apportent des preuves du respect de ce référentiel national vis-à-vis des financeurs ».

Bon an mal an, les organismes de formation entrent dans la danse : selon les données de la DGEFP arrêtées au 15 juin, sur un peu plus de 30 000 organismes de formation déclarant au moins un euro de chiffre d’affaires réalisé sur fonds publics ou mutualisés, 10 712 étaient certifiés et 9 331 engagés dans la démarche de certification.

Le comble de l’absurde

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