Qui recrutera un cadre avant le printemps ?

Qui recrutera un cadre avant le printemps ?

Carnet de bureau. La courbe des offres d’emploi pour les cadres ne cesse de grimper depuis l’été 2020. Leur nombre a progressé de 18 % entre le troisième et le quatrième trimestre, mais reste inférieur à la situation d’avant la crise : 97 500 annonces ont été publiées au quatrième trimestre contre 117 300 un an plus tôt. Après l’effondrement du premier confinement, qui a durement frappé l’automobile, l’aéronautique et l’Ile-de-France, la prudence est de mise.

Les intentions de recrutement « ne replongent pas au premier trimestre 2021 », mais restent très en deçà du premier trimestre 2020, révèle l’Association nationale pour l’emploi des cadres (APEC) dans son baromètre publié le 3 février. Ce n’est « pas si pire », diraient les Québécois : 11 % des entreprises toute taille et tout secteur confondus prévoient de recruter au moins un cadre avant fin mars. Pour les entreprises de plus de 100 salariés ce taux monte à 41 %. « Ni plongeon ni rebond, c’est plutôt une bonne nouvelle », résume Gilles Gateau, le directeur général de l’APEC.

Pour établir ce diagnostic, 2 000 cadres et 1 000 entreprises du privé ont été interrogées en décembre 2020 par l’APEC. Il y a bien sûr de nombreuses TPE-PME qui gèlent leurs recrutements, et les annonces de plans de départs se poursuivent – ADP, Danone, Michelin, Bridgestone, etc. –, mais les embauches aussi, malgré tout.

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L’anticipation est de plus en plus difficile : moins d’une entreprise sur deux (45 %) se dit capable d’y voir clair sur son niveau d’activité au premier trimestre 2021. Mais 70 % espèrent avoir retrouvé leur situation d’avant crise d’ici la fin de l’année. Les plus grandes organisations étant les plus confiantes. Elles misent sur « les nouveaux marchés, les nouveaux produits et leur transformation numérique », explique l’APEC.

Mauvaise nouvelle pour les jeunes

L’ingénierie, l’informatique, le conseil et la banque-assurance sont les secteurs les plus porteurs, mais l’industrie aussi : 16 % des entreprises industrielles projettent des recrutements de cadres avant fin mars, soit deux fois plus qu’au trimestre précédent. Et 15 % des entreprises de service à valeur ajoutée embaucheront au premier trimestre 2021. « C’est pour la première fois depuis longtemps un peu moins que l’année précédente », remarque Gilles Gateau.

Sans surprise, les quatre fonctions qui concentrent les deux tiers des recrutements envisagés sont les moteurs traditionnels de l’emploi de cadre : l’informatique (20 %), le commercial (17 %), les études et recherche et développement (16 %) et la production industrielle et les chantiers (14 %).

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