Covid-19 : les « travailleurs-clés » du premier confinement surreprésentés en Seine-Saint-Denis

Covid-19 : les « travailleurs-clés » du premier confinement surreprésentés en Seine-Saint-Denis

Dans un centre de dépistage du Covid-19, à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, le 4 novembre.

Les travailleurs franciliens n’ont pas été tous égaux face au premier confinement et à l’exposition aux risques de contracter le Covid-19. C’est ce que documente une étude publiée, mercredi 9 décembre, par l’observatoire régional de santé (ORS) d’Ile de France. Si, mi-mars, une partie de la population a basculé en télétravail ou au chômage partiel, l’ORS estime que plus de 700 000 travailleurs d’Ile-de-France ont continué à se rendre sur leur lieu de travail « au bénéfice de la collectivité, mais au risque de leur santé ».

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« Qui sont ces travailleurs-clés ? », s’est interrogé l’ORS, qui a retenu 35 métiers, dont 20 « particulièrement exposés », parce qu’au contact direct de malades du Covid-19, ou parce qu’ils engendrent « de nombreux contacts sociaux ». Parmi eux, les travailleurs de la santé, à l’hôpital et en ville, le personnel funéraire, les commerçants désignés comme « essentiels » bouchers, boulanger, buralistes et leurs personnels, mais aussi les livreurs, agents de propreté, facteurs, conducteurs de transport public, les pompiers et forces de l’ordre.

« Inégalités face à l’épidémie »

Ainsi, sur les 700 000 Franciliens qui ont continué à se rendre à leur travail, 500 000 ont été « plus particulièrement exposés », soit 9 % des actifs d’Ile-de-France, mais qui se répartissent de façon hétérogène sur le territoire. Ainsi, la Seine-Saint-Denis est le département où ils sont les plus nombreux en proportion des actifs (12 %). A l’inverse, ils ne sont que 7 % à Paris.

Par ailleurs, si 38 % des « travailleurs-clés » franciliens travaillent dans un département différent de celui de leur résidence, ils sont 49,4 % en Seine-Saint-Denis.

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Or, en Ile-de-France, c’est ce département qui a connu le taux de surmortalité le plus fort durant le pic de l’épidémie (entre le 1er mars et le 19 avril), à 130 % contre 74 % à Paris. Si ces données ne suffisent pas à établir un lien de causalité, précise l’ORS, prudent, le nombre de travailleurs-clés particulièrement exposés au risque sanitaire et à la forte mobilité pourrait être un facteur parmi de nombreux autres « ayant pu contribuer à des inégalités face à l’épidémie ». Ce que d’autres études en cours tenteront de mettre en évidence.

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LJD

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